Jean Christophe Bataille
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Je suis le chroniqueur économique et financier : http://futures-trading.fr/
Mes faits d'armes : avoir conseillé d'investir largement sur le marché boursier en mars 2009 alors que le CAC 40 était à 2500 et avoir prévu le délitement actuel des monnaies.
J'anticipe une sortie de la crise actuelle par la stagflation."
Pourquoi fallait-il investir dans l'immobilier pendant la crise ?
Audience de l'article : 4292 lecturesNe tenez pas compte d'un indice officiel des prix qui vous donne pourtant près de 2 % d'inflation en pleine récession et qui estime que vous mangez tous les mois et achetez un écran plat tous les jours. N'oubliez pas que nous sommes en stagflation et que votre argent perd dans la réalité au moins 4 % de sa valeur par an. En cumulant ces pertes annuelles et en les composant sur une calculette financière, nous obtenons 33 % de dévalorisation de notre monnaie sur 10 ans. Ca devrait faire réfléchir les adorateurs de Friggit et ceux qui guettent des baisses immobilières qui finalement sont peu importantes et mettent beaucoup de temps à se manifester. La réalité est plutot un blocage du marché du fait de la crainte de l'érosion monétaire et de l'aggravation de la fiscalité des plus values qui dissuadent les vendeurs de se séparer de leurs biens. Vendre de l'immobilier pour détenir quoi ? Du cash ? C'est - 33 % assuré en 10 ans. De l'or ? Oui mais il a déjà beaucoup grimpé et il ne sert à rien (ca ne m'empeche pas d'en détenir pour 20 % de mon patrimoine depuis longtemps). Des actions ? Oui mais dans la perspective d'une stagnation durable de l'économie occidentale, on ne peut pas consacrer 100 % de ses avoirs en actions. Et pour ceux qui logent dans leur bien, quand la famille s'agrandit il faut bien acheter plus grand et le plus souvent plus cher. Cela explique parfaitement pourquoi l'immobilier ne s'effondrera pas. Je rappelle que les prix de l'immobilier sont aujourd'hui supérieurs à ceux de 2008 en France et que ceux qui n'ont pas investi dans la pierre ont déjà perdu 4 ans d'amortissement. Si la récession induite pas la politique fiscale de François Hollande arrive à faire baisser l'immobilier, il est loin d'être évident qu'on descende plus bas qu'en 2008. Autrement dit, tout ceux qui n'ont pas investi ces dernières années auront perdu une décennie d'amortissement.
Penser qu'en 2017, les prix immobiliers seront plus bas qu'aujourd'hui a bien peu de sens. Les injections monétaires ne font que reflater le prix des biens et, croyez moi sur parole, la monétisation et les taux bas vont perdurer encore longtemps ...
Bonne semaine !
Par Jean Christophe Bataille
http://futures.over-blog.com/
2 commentaires
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mardi, 30 octobre 2012 09:38
Posté par
fanfan
je pense que 2013 va réserver son lot de surprise ...
une possible correction à la baisse ? ... -
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lundi, 29 octobre 2012 23:11
Posté par
alex6
"Et pour ceux qui logent dans leur bien, quand la famille s'agrandit il faut bien acheter plus grand et le plus souvent plus cher. Cela explique parfaitement pourquoi l'immobilier ne s'effondrera pas."
A la limite, je veux bien discuter des arguments en faveur d'une continuite de la hausse des prix (hausse qui s'est arrete depuis un an au passage...) mais alors celui-la c'est vraiment une plaisanterie. Comme si la simple necessite de faire quelque chose se traduisait necessairement en un acte. Ma famille s'est aggrandie et j'aime les fauteuils en cuir, je suis donc bien oblige de m'acheter un porsche cayenne.
A ce niveau, c'est du sophisme de haute volee!
"Je rappelle que les prix de l'immobilier sont aujourd'hui supérieurs à ceux de 2008 en France et que ceux qui n'ont pas investi dans la pierre ont déjà perdu 4 ans d'amortissement"
Surement pas de maniere homogene. Ce qui est sans doute vrai a Paris l'est deja nettement moins ailleurs en province.
Les esperances de crash sont sans doutes fausses et a vrai dire je n'en sais rien. Mais il est realiste de dire que la prudence doit predominer quand meme, principalement parceque la sante des banques europennes n'est pas au beau fixe. C'est la capacite d'expansion du credit qui compte dans le niveau des prix de l'immobilier, surement pas ce que veux la "demande". Et de ce point de vue, les perspectives sont nettement moins belles que ce que vous faites miroiter (en Europe tout du moins)