La politique et les faits, cela fait deux. Pour montrer le rôle de l’euro dans la piètre performance commerciale de la France, une bonne chose est de regarder les échanges commerciaux à l’intérieur même de l’Union Monétaire. A priori, ces échanges sont immaculés de tout effet négatif attribuable aux taux de change.
Quelques chiffres qui font réfléchir sur les 67 milliards de notre déficit commercial :
- En 2012, la Zone Euro dans son ensemble a enregistré un solde positif de sa balance commerciale, pour plus de 80 milliards d’Euros.
- Parmi les 16 autres pays membres de la zone euro, la France n’est parvenu à établir un solde positif de son commerce extérieur uniquement avec la Grèce, le Luxembourg, Chypre, Malte et l’Estonie. Voir la carte qui suit et les données à la fin de l’article.
- Sur l’ensemble de son commerce à l’intérieur de la zone euro, la France a enregistré un solde négatif de 41 milliards d’euros, ce qui représente plus de 60% du total de son déficit.
- Et n’oublions pas qu’une grande part du reste du déficit étant attribuable aux importations énergétiques, elle est réduite par un euro fort.