Sacha Pouget
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J'ai une expérience de 10 ans en salle de marchés chez BNP Paribas, Royal Bank of Canada et Crédit Agricole Cheuvreux. Je me focalise uniquement sur les société de Biotechnologie, qui disposent des plus forts catalyseurs de hausse sur le marché en un minimum de temps. Je m'intéresse plus particulièrement aux sociétés qui disposent d'un Momentum avec un calendrier favorable pour leurs publications d'études cliniques.
Je tire ma performance de ma stratégie de trading parfaitement adaptée aux sociétés de biotechnologie (la stratégie PRE-CATALYSTE), qui m'a permis de multiplier mon capital par plus de 3 en 3 ans (mes clients en sont témoins) tout en ayant un risque maîtrisé. Auteur d'un Livre sur les investissements dans le secteur de la Santé, j'ai développé des méthodes d'analyse et de sélection de valeurs propres à mon secteur.
Mes modèles d'inspiration sont Paul Tudor Jones et Jean-Marie Eveillard pour l'aspect Gestion – Money management, et les livres de Mike Havrilla "The Ultimate Guide to Biotech Stocks" et de Tony Pelz "The Biotech Trader Handbook" pour l'aspect trading. Mon site internet : http://sachapouget.com/
Les appels de marge atteignent des records
Audience de l'article : 4117 lecturesUn record sur les Appels de marge aux US
Le Margin Debt (Appel de marge) est une mesure du niveau d’emprunt des investisseurs pour acheter des actions. C'est en quelque sorte un baromètre de l'irrationnalité des marchés. Or, les derniers chiffres nous montrent qu'il a explosé en 2013. Aujourd’hui, son niveau se situe à 412,5 milliards de dollars à la Bourse de New York. Soit une hausse de 13,2 % sur l’ensemble de l'année 2013. Et de 50% depuis Janvier 2012. Surtout, on vient tout juste de dépasser les niveaux de Juin 2007.
Evolution de l’appel de marge sur le NYSE (comparaison avec le S&P 500) :
Source : MarketOracle
Les appels de marge ont atteint un pic d'avant la crise de 378,2 milliards de dollars en Juin 2007, soit trois mois avant les sommets sur les marchés d' Octobre. Puis les appels de marges ont touché un plus bas à 173,3 milliards de dollars en Février 2009, un mois avant le creux du marché.
Evolution de l’appel de marge sur le NYSE (comparaison avec le S&P 500) :
Source : ElliottWave
On est d’ailleurs aussi au plus haut historique sur le NYSE à 400 Milliards de dollars d’appel de marge, contre 40 Milliards de dollars il y a 20 ans, et 4 Milliards de dollars il y a 40 ans. Bref, le niveau de cupidité est extrême. L’emprunt à effet de levier (le Leverage Lending, qui demande peu ou pas de garanties et de prêts, ce qui implique souvent des emprunteurs de moindre qualité) est aussi un sujet d' inquiétude. Son niveau a atteint 969 Milliards de dollars en 2013 soit une hausse de 29% en 1 an selon Dealogic (presqu’au plus haut depuis 2007). On se rapproche aussi des plus hauts de 2000 et 2007 sur le ratio Appel de marge / PIB.
Interprétations possibles
Il y a deux niveaux de lectures possibles sur ces données. La première est que les investisseurs croient qu'ils sont en sécurité en finançant leurs achats auprès d'autres sources. Pour eux, le marché va continuer de progresser, suffisamment pour qu’ils soient en mesure de rembourser leurs dettes et empocher de bonnes plus values. Ce qui serait une situation saine, même si c’est à mettre dans une perspective ou nous sommes sur des niveaux élevés sur les indices.
L'autre lecture est que les investisseurs sont tellement confiants qu'ils sont prêts à prendre des risques inconsidérés. C'est ce comportement imprudent qui a notamment contribué à la débâcle initiée en Octobre 2007. Ce qui serait préjudiciable. Après quasi 5 ans de hausse sur les indices, il apparaît quand même que les opérateurs ont oublié le risque. Seulement, avec des niveaux de valorisation élevés et une annonce de la Fed à suivre : on s'approche d' une zone de danger.
Mais le problème viendra le jour où nous aurons de forts décalages sur les indices US (-2% par séance). Le risque avec les appels de marge venant du fait qu' ils peuvent contribuer à passer d'un sell-off mineur à une correction majeure et incontrôlable sur les indices boursiers. Car la garantie apportée par l' emprunteur (via un nantissement de titres) perdant de la valeur, au point de devenir négative, celui-ci doit chercher de la liquidité. Typiquement en revendant des titres. Ce qui aura pour effet d' alimenter la baisse sur les marchés actions.
Or, si une diminution de la quantité de rachat d'obligations est annoncée par la Fed (pour le moment le consensus est à Mars, mais cela pourrait intervenir à tout moment entre ce mois de Décembre et le Printemps 2014), il est alors fort à parier que l’appel de marge aura un effet domino... Bref, goinfrez-vous pendant qu'il est encore temps (tant que l'open bar de la Fed est ouvert), mais en connaissance de cause.
Sacha Pouget
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3 commentaires
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jeudi, 05 décembre 2013 13:35
Posté par
patlr
Bonjour Sacha,
BX4, TZA, SD... chargé pour le bear market.
Que la fete commence...
Cordialement
Pat
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jeudi, 05 décembre 2013 11:23
Posté par
brouxdeb
Les particuliers n.ont pas le droit d'emprunter pour acheter des titres en France.
Est-ce le cas dans d'autres pays ou sommes nous les seuls à avoir cette sécurité ?
bernard
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jeudi, 05 décembre 2013 10:17
Posté par
bankor
Bravo pour cette alerte !
On a un taux d'optimisme trop élevé pour ne pas se méfier ....