Crise
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La crise...
Un mot sur toutes les lèvres
La peur est dans la France qui prend doucement conscience qu'elle décline et que son avenir est plus proche de celui de la Grèce que celui de l'Inde...
Crise économique, financière, écologique, démographique, sociale...
Ce mot crise veut aussi dire ADAPTATION, SURVIE ou DISPARITION.
Beaucoup attendent un krach, une redistribution des cartes, la fin du capitalisme (version du peuple) la fin des oligarchies et du socialisme (version des entrepreneurs...)
Chacun voit le monde en fonction de sa situation.
Le système mondial est instable car hyper contrôlé et manipulé.
Avant, nous avions des cycles clairs de croissance et récession. Désormais, nous avons une stagnation avec des crises, des chocs de volatilité. Beaucoup sont perdus.
Cette thématique est majeure dans notre monde moderne. Nous allons produire toutes les infos, analyses et réflexions qu'on peut le faire afin de vous aider à réfléchir.
Nous voudrions juste vous rappeler une chose, une vérité trop souvent oubliée en France : crise ou pas, on peut gagner et réussir individuellement. Peu importe ce que font les autres. La crise ne doit pas devenir une excuse pour justifier un immobilisme destructeur !
Une récession majeure se confirme
Audience de l'article : 2881 lecturesRalentissement des échanges internationaux
Les changements structurels se sont révélés difficiles à mettre en œuvre. La croissance, signe de vitalité économique, reste en deçà du rythme tendanciel d’avant 2008. Le FMI a du réduire ses prévisions de croissance mondiale à quatre reprises au cours de la dernière année. La croissance du commerce international, un autre indicateur clé, est faible. Au cours de l'histoire récente, le commerce international connaissait en moyenne des taux de croissance deux fois supérieur à ceux de la croissance économique. Mais désormais, la croissance des échanges internationaux est en dessous des taux de croissance économique, ce qui suggère de nouvelles baisses d'activités. Cela peut également signaler un ralentissement des financements transfrontaliers du commerce international et un glissement vers de l'autarcie ou des économies fermées – à mesure que les avantages de la mondialisation diminuent.
L’échec des politiques monétaires
La désinflation voire la déflation demeure un sujet de préoccupations. Normalement, des prix stables ou en baisse ne sont pas problématiques. Cependant, les niveaux d'endettement élevés de l’économie mondiale sont devenus ingérables dans de telles conditions. Les efforts visant à stimuler l'inflation ont échoué. Avec la chute brutale des prix des matières premières et une forte surcapacité dans de nombreuses industries, les chances d'amélioration apparaissent faibles. La politique des taux d'intérêt très bas ou négatifs, en partie mis en œuvre pour gérer les niveaux d'endettement élevés de l'économie mondiale, impliquent qu’une l'inflation élevée est peu probable.
Les diverses zones de l’économie mondiale sont inégalement performantes.
La croissance américaine est toujours fragile
La croissance américaine, d’environ 2% par an, reste décevante. L'amélioration de la situation aux Etats-Unis a été conditionnée par une baisse du dollar, une croissance sur les marchés émergents, et un secteur de l'énergie revitalisée - mais qui est maintenant en train de s’inverser.
En outre, les progressions au niveau de l’emploi sont surestimées quant on compare les chiffres aux baisses qu’a connues le taux d’activité (la proportion de la population en âge de travailler qui travaille ou cherche activement du travail) ; l'emploi en termes de pourcentage de la population ne s’est pas repris. La majeure partie des nouveaux emplois sont mal rémunérés, et sont caractérisés par une absence de sécurité combinée à un manque de perspectives de progression. Les heures travaillées et la croissance des salaires sont faibles. Conséquence : la consommation et l'investissement demeurent fragiles.
L'idée que les Etats-Unis seraient désormais en mesure d’abandonner leur politique de taux d'intérêt bas fait son chemin. Même si c’est encore le cas, des taux plus élevés pourraient entraver la reprise. L’investissement, déjà au ralenti, pourrait plonger. Un dollar plus fort affecterait les bénéfices des multinationales américaines et la compétitivité des exportations US, ce qui pourrait déclencher encore plus d'instabilité sur les marchés financiers.
Détérioration des perspectives en Europe...
L'Europe et le Japon sont dans une situation encore plus désespérée. La timide reprise de l'Europe a été alimentée par des taux négatifs à court terme, des QE massifs, un euro plus faible (stimulé en partie par ces politiques monétaires), des politiques budgétaires expansionnistes (puisque tout le monde veut tourner le dos à l'austérité et fermer les yeux face aux règles de déficit budgétaire) et des prix du pétrole au plus bas. Mais le continent européen connait une détérioration de ses perspectives, avec des économistes qui scrutent aux microscopes des signes d’amélioration au-delà des virgules décimales.
Les exportations allemandes vers les marchés émergents ralentissent. Le scandale Volkswagen sur le trucage des émissions polluantes de ses véhicules a jeté une ombre sur les prouesses techniques et le savoir-faire européen. Les problèmes de la dette des pays européens restent toujours en suspens. Ainsi, dans la foulée des attentats terroristes à Paris, le gouvernement français a annoncé qu'il ne respectera pas les critères et les limites de son déficit budgétaire et de sa dette publique. L’Italie refuse de ramener ses finances publiques sous contrôle, malgré une aggravation du ratio de la dette sur le PIB.
La Grèce est susceptible d'être à nouveau sous les feux des projecteurs, avec une probable rechute. Le nouveau gouvernement du Portugal, une coalition difficile entre des camps ennemis, a juré allégeance à l'UE et à l'euro, mais est à la recherche de concessions majeures. Avec le plus haut ratio dette sur PIB de l'UE, une restructuration de la dette portugaise, explicite ou de facto, n’est pas inenvisageable.
Malgré des discussions positives, les finances publiques espagnoles restent mauvaises et le chômage insupportablement élevé. La reprise reste inégale, avec un recours excessif à la consommation intérieure et aux exportations (principalement des voitures) vers d'autres pays européens. Avec les élection de décembre 2015 qui n’ont pas permis de mettre en place coalition viable, les incertitudes politiques auront des incidences sur les perspectives de reprise de l'Espagne.
La crise des réfugiés en Europe, qui peut (ou aurait pu) stimuler l'activité économique, se révèle coûteuse – avec une facture initiale d’environ10 000 € par réfugié et par an – et fait pression sur les faibles finances des pays. Cette crise migratoire a également mis en évidence de profondes divisions au sein de l'UE, avec un processus de prises de décisions long et amer. D’ailleurs, une opposition de plus en plus visible face à l'immigration et à la libre circulation des personnes entérinée par les traités européens a émergé.
Les questions sur le devenir de l'Union européenne et de l'euro continuent. La Finlande est en récession, incapable de répondre au marasme en ajustant ses taux de change ou d'intérêt. Le Parlement finlandais doit organiser des séances spéciales cette année, afin de débattre d'une sortie de l'union monétaire et d’un retour au mark finlandais. Lors d’un référendum, les Britanniques vont se prononcer sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l'UE.
… Et au Japon
Pendant ce temps, le Japon est entré dans sa cinquième récession technique en sept ans, jetant le doute sur la capacité des Abenomics (mot valise désignant les réformes économiques mises en place par le gouvernement de Shinzo Abe depuis 2013) d’endiguer deux décennies de stagnation économique.
Un mouvement accéléré par la Chine
Personne ne devrait croire que la Chine continue de se développer avec une croissance autour des 6 à 7% par an. La croissance officielle ne coïncide pas avec les statistiques sous-jacentes, telles que le commerce extérieur, l'investissement, la consommation ou la production réelle. Les chiffres officiels sont incompatibles avec les mesures de politique monétaire (qui comprennent six baisses - à des niveaux historiques - des taux directeurs depuis novembre 2014), ainsi qu’avec les mesures pour accroître les prêts bancaires et la dévaluation du yuan. Une expansion massive du crédit, de mauvais investissements, la surcapacité dans de nombreux secteurs, et les bulles sur les marchés immobiliers et boursiers se révèlent difficiles à contenir. Les responsables chinois font également face aux difficultés de transformer cette économie d’export, vers une économie davantage portée par la consommation intérieure comme nouvelle source de croissance.
Avec la Chine qui contribue grosso modo d’un tiers à la moitié de la croissance mondiale chaque année, un ralentissement de la demande chinoise impacte négativement la quarantaine de pays qui compte la Chine comme leur plus gros client à l'export.
Tout comme la Chine, les marchés émergents sont confrontés à plusieurs vents contraires. Cette croissance économique qui laisse à désirer en Chine et sur les marchés des pays développés, combinées aux bas prix des matières premières sont les principaux facteurs de faiblesses de l’économie mondiale. Les problèmes structurels profondément enracinés, dont des infrastructures inadaptées, le manque d'institutions, la corruption et les dégradations environnementales, sont désormais en train empiéter sur les activités économiques.
L’économie mondiale reste en sursis - alors qu’aujourd’hui même (mardi 19 décembre), le FMI a à nouveau révisé à la baisse ses prévisions de croissance globale.
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