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Charles Sannat

Charles Sannat

Charles Sannat est diplômé de l’École Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d’Études Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information (secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Économique d'AuCoffre.com en 2011. Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

Charles-Sannat

«L’imagination est plus importante que le savoir! »

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Nombre de commentaires : 12 réactions
rocard


Mes chères contrariées, mes chers contrariens !

 
Ce qui est bien le dimanche lorsque j’écris ces lignes que vous lirez demain le lundi, c’est que le dimanche il y a le journal du dimanche, le JDD pour les intimes.

Et ces derniers temps, le JDD fait assez fort. Entre ses lettres ouvertes à la Depardieu ou les interviews un peu dérangeantes, cela me donne de quoi causer.

Aujourd’hui n’est pas coutume, le JDD est allé chercher un ancien Premier ministre en la personne de Michel Rocard, le père du RMI soit dit en passant, qui vient de sortir à 82 ans un livre avec l’économiste de gauche Pierre Larrouturou intitulé La gauche n'a plus le droit à l'erreur et que je vous promets de lire rapidement afin de vous dire ce que j’en pense.


Le constat dressé par Michel Rocard est effrayant

« Or la France est dans une situation terrifiante. La récession va s’aggraver, donc le chômage va augmenter. Il y a le feu. Regardez où en sont les moteurs de la croissance. La consommation est en panne à cause du chômage, l’investissement aussi puisque les perspectives sont nulles, les exportations sont en berne car l’Europe est en récession et la dépense publique est contrainte par l’objectif de réduire les déficits. »

J’aime bien le mot "terrifiant". Il fait peur, il fait trembler la ménagère de moins de cinquante ans qui veut absolument croire qu’elle pourra changer d’iPhone tous les ans en bénéficiant d’une retraite à taux plein à 62 ans et en partant en voyage à l’autre bout de la planète dans des avions hypersûrs pour un prix modique.

Ce qui est bien aussi, c’est que ce mot est utilisé par un ancien Premier ministre, et ça, forcément, ça compte plus pour ma femme que tout ce je peux raconter tout seul dans mon coin en marmonnant devant mon ordinateur.

Bon sur le constat dressé par Rocard, je pense que nous serons tous peu ou prou d’accord.


Il n’y a pas de solution miracle, on peut rêver mais le miracle n’aura pas lieu

Hélas Michel Rocard, en tout cas c’est ce qui semble apparaître en filigrane dans ses propositions, pense qu’il existe des solutions. C’est à la fois vrai et faux. Il existe des solutions économiques pour s’en sortir, mais toutes, je dis bien toutes seront particulièrement douloureuses. Donc il n’y a pas de solution facile ou miracle.

Il invoque donc rapidement deux prix Nobel d’économie, « Joseph Stiglitz et Paul Krugman, en sont venus aux hurlements. Ils nous demandent de ne plus appuyer sur ce dernier frein. Il faut expliquer aux marchés financiers qu’en poussant à la récession, ils risquent de ne pas récupérer l’argent qu’ils nous prêtent ».

Là encore, cette remarque est pertinente. Donc résumons les choix – enfin si tant est que l’on puisse appeler cela un choix – qui s’offrent à nous.

Nous pouvons décider de ne pas payer les dettes, de faire un moratoire, un défaut partiel, un allongement de la durée, une renégociation, bref, peu importe le mot utilisé (qui devra être le moins terrifiant possible pour notre ménagère de moins de 50 ans). Si on ne rembourse pas les dettes, on annule l’épargne qui se trouve en face. Adieu veaux, vaches, cochons mais surtout Livrets A et contrats d’assurance vie fonds en euro… Vous êtes ruinés mais la France va mieux. Merci d’avoir participé au Dette-othon.

Nous pouvons décider de faire encore plus de déficits et de dettes, de faire tourner la planche à billets pour stimuler faussement la demande et l’économie. Au bout du chemin, les dettes seront tellement importantes que ce sera l’insolvabilité ou alors l’hyperinflation, ce qui semble être le chemin retenu aussi bien au Royaume-Uni, qu’aux États-Unis ou encore au Japon.


Nous pouvons décider, comme en Europe, de nous serrer la ceinture. De partir dans des plans d’austérité de plus en plus rigoureux. On connaît le résultat puisque nous avons quelques laboratoires d’essais splendides comme en Grèce, en Espagne ou au Portugal.

Ces trois pays, sans l’aide financière d’autres pays complètement surendettés, auraient déjà fait faillite.

Donc 1re hypothèse : la faillite. 2e hypothèse : l’insolvabilité par l’hyperinflation (politique de relance). 3e hypothèse : l’insolvabilité par la récession, c’est-à-dire par la déflation (politique de rigueur).

Lorsque Michel Rocard nous propose d’en finir avec l’austérité, il nous propose en réalité de refaire une politique de relance et de dépenses. Son idée : soigner le mal par le mal et la dette avec encore plus de dettes. Mais cela n’a pas fonctionné et les plans de relance adoptés en 2008, 2009 et 2010 – qui soit dit en passant nous ont coûté une fortune – n’ont rien relancé du tout. Le moteur de la croissance a tout simplement calé.

Baisser le temps de travail !

Ne criez pas. Ne m’étripez pas (enfin pas encore). Ce n’est pas moi qui le dit, c’est Rocard… Bon, il est vrai que si vous proposez à ma femme d’avoir encore plus de RTT en étant payée pareil, vous risquez fort de vous attirer immédiatement sa sympathie. Ma femme adore ses RTT, ce que je trouve parfaitement normal lorsqu’il faut s’occuper de toute une maisonnée, d’enfants malades, les traîner en permanence à des rendez-vous médicaux d’ailleurs remboursés à 100 % par la Sécu – ce qui me fait dire que les enfants sont une vraie plaie financière pour la collectivité… d’un autre côté, une fois grands, il sont censés créer de la richesse (je sais, pas tous), et une fois vieux… ils recôutent très cher. Mais c’est un autre débat.

Pour Rocard donc, il faut impérativement baisser le temps de travail.

« La première des urgences, c’est de faire baisser le chômage. Comme nous n’avons pas de croissance économique, la seule façon d’y parvenir est de réduire le temps de travail, c’est ce que Pierre Larrouturou et moi expliquons dans notre livre. Ce sujet est un tabou. Je souhaite que la réflexion s’ouvre à nouveau. En France, les salariés travaillent en moyenne 36,5 heures par semaine, contre moins de 33 heures en Allemagne et moins de 31 aux États-Unis. Il faut y parvenir par la négociation, en réduisant les cotisations sociales des entreprises. Un chômeur embauché, ce sont des allocations économisées et des cotisations qui rentrent dans les caisses publiques. »

Bon, vous aurez bien sûr reconnu l’idée du « comme le gâteau n’est pas assez gros, coupons des tranches plus fines ». Au bout du chemin et à force de réduire les parts, tout le monde finira par avoir faim. Mais il n’en demeure pas moins qu’il faut poser la question de la quantité de travail disponible.

La quantité de travail disponible

Alors je sais, on me dira que non, que les progrès techniques n’ont jamais supprimé d’emploi, que c’est juste la typologie des emplois qui change, on me dira que non, que la mondialisation c’est génial, fantastique et extraordinaire et que ce n’est pas parce que nous fermons nos usines pour les rouvrir en Chine que nous perdons une quantité importante de travail.

Je ne répondrai qu’une seule chose. Quel que soit le pays occidental que vous étudierez, vous constaterez :

1/ Une augmentation du chômage de masse à partir de 1975, qui n’est pas liée aux chocs pétroliers mais aux progrès technologiques qui permettent de faire la même chose sans les ouvriers. Depuis cette date, le chômage monte inexorablement. Ce n’est pas lié à la mondialisation qui ne commence qu’au milieu des années 90.

2/ L’augmentation du chômage structurel partout dans le monde occidental s’accélère à partir du début des années 2000 puisque les délocalisations arrivent en masse.

Alors oui, oui et trois fois OUI, nous avons un problème fondamental de quantité de travail disponible et qui n’est pas prêt de s’arranger à moins de stopper l’idée même de progrès technologique qui a pour but ultime la suppression du travail.

Le problème c’est que nos sociétés comme la science économique sont bâties sur un postulat incontournable qui est la répartition de la richesse via le concept de travail. Alors comment répartir les richesses dans une société qui offrira de moins en moins de quantité de travail ?

Baisser la durée légale ne permet pas de répondre à cette question fondamentale que l’on doit désormais se poser.

Autre remarque. Michel Rocard parle de la durée moyenne de travail en Allemagne (je suis d’accord pour l’Allemagne) et aux États-Unis avec moins de 31 heures par semaine. C’est vrai. C’est vrai mais pour votre premier job, puisqu’en général vous en avez plusieurs. Il s’agit en réalité de temps partiels qui, de plus en plus nombreux, ne permettent plus aux gens de joindre les deux bouts.

La durée moyenne de travail n’a rien à voir avec la durée légale du travail. Si on calculait la même chose pour notre pays, nous aurions des surprises désagréables.

Pour Rocard, « la bataille du temps de travail est une constante absolue de l’histoire ouvrière. Martine Aubry avait imposé les 35 heures contre la CGT, qui, par sa propre histoire, se consacre davantage aux salariés en poste qu’aux chômeurs. La méthode a donné lieu à des complications infernales dans les entreprises. Nous sommes restés sur cette crispation. Puis Sarkozy a sorti son slogan : travailler plus…, sans dire si cela concernerait chaque actif individuellement ou tout le monde ensemble. Je dis qu’il faut travailler plus tous collectivement pour gagner plus collectivement. Ce qui permettra de réduire un peu la durée de chacun ».

Son idée ? Baisser la durée du temps de travail hebdomadaire et l’allonger sur la « vie » de travail avec une retraite à 65 ans. On travaille moins chaque semaine mais plus longtemps. Je ne suis pas sûr que cela soit de nature à améliorer la compétitivité française…

Finalement, comme l’essentiel de notre classe politique, nos dirigeants sont à court d’idées. Ils n’ont plus grand-chose à proposer.

C’est parfaitement compréhensible dans la mesure où ils sont tous prisonniers d’un cadre qu’ils ne veulent pas remettre en cause, ce qu’Albert Einstein avait compris depuis bien longtemps et résumé de la façon suivante :

« Un problème créé ne peut être résolu en réfléchissant de la même manière qu’il a été créé. »

Notre situation est donc à la fois aussi simple et complexe que ça. Rien de plus et rien de moins.

 

Charles SANNAT

Directeur des Études Économiques Aucoffre.com
http://www.lecontrarien.com/

 

 
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12 commentaires

  • Lien vers le commentaire Math.ber jeudi, 31 janvier 2013 08:31 Posté par math_ber

    @ Alex:
    ok ok... je pense qu'il faut prendre en compte l'échelle géographique pour l'observation des effets du progres techniques ainsi que la capacité des "peuplades" observées à s'adapter. Je pense qu'à un niveau local sur du CT, le progres technique entraine un changement important qui nécessite une forte adaptabilité des personnes pour qu'il n'y ait pas d'impact sur l'emploi. Je pense aussi qu'ensuite MT/LT le marché intègre ce progres, créé de nouveaux emplois (différents) face à ceux perdus et qu'au final d'autres personnes vont pouvoir se  caser.  

    Je vais continuer à réfléchir à ce sujet en tout cas! 

    Bon exemple pour l'australie! 

  • Lien vers le commentaire alex6 mercredi, 30 janvier 2013 22:00 Posté par alex6

    @math_ber:
    Je ne dis pas que tu n'as pas raison pour le chomage en France, ce que je dis c'est qu'il n'y a pas de lien avec le progres technologique. Les emplois perdus en France se cree ailleurs et je considere la tendance mondiale, pas les tendances locales.
    Mon taf est de faire de l'optimisation de gestion financiere via l'optimisation de gestion des projets. Je reduis souvent considerablement le capital mobilise pour des projets pour de grosses boites (10milliards de CA ou plus). Que se passe-t-il alors? Elles remettent cet argent sur d'autres projets. Certes des postes sont detruits au passage mais il s'en cree au moins autant a cote dans des domaines differents. Et pourtant, j'applique des methodes issues des derniers progres technologiques en matiere de logiciel et d'analyse process.
    Pa r exemple, il n'y a presque personne dans les usines australiennes aujourd'hui, tout est automatise. Niveau de chomage en Australie? Quasi au plus bas historique. Cela pour dire qu'il n'y a pas de correlation chomage/progres, auquel cas le chomage aurait explose ici depuis bien longtemps.

    @cesta:
    Ben voyons, on se vexe parcequ'il y a un peu de confrontation? Ne compte pas sur moi pour faire dans le mielleux a la Francaise ou tout le monde il est gentil, tout le monde il est beau.
    Je te dis ce que j'ai a te dire avec mon style, si ca ne te plait pas, personne ne te force a me lire ni meme a me repondre. Maintenant si tu le fais, jette-toi franchement dans la discussion et laisse tomber les pleurnicheries de cours de recre.
    Maintenant je me demande bien ou est-ce que je me plante. Les chiffres que je donnent sont bidons? Dans ce cas, mettons les chiffres de cote et continuons avec nos petites experiences de tous les jours qui valent bien 25ans de statistiques en terme de serieux.
    Moi je m'en tiens aux statistiques et les theories du complot qui voudraient que les chiffres soient truques depuis 25 ans, ca me passe au-dessus.
    Ce que raconte Charles et toi entre autres a propos de la correlatioon chomage/progres, c'est de la pure supposition base sur absolument rien de concret.
    Et je te le dis car c'est completement dans mon domaine de competence, applique dans plusieurs pays dans le monde: Lean management, project management program implementation etc..., principalement appliques au domaine industriel (petrochimie, industrie lourde, industrie miniere, fonderie, centre d'usinage etc...)
    Maintenant vous pouvez continuer a pleurnicher contre le progres destructeur d'emploi et donc passer completement a cote de la cause du probleme en Europe qui est la rigidite du marche du travail et le niveau trop eleve du salaire minimum (en plus de la secu obligatoire et du systeme de retraite par repartition) En France, on croit toujours tout savoir. Keep on going this way then and watch out for the 20% unemployment rate coming soon!

  • Lien vers le commentaire Math.ber mercredi, 30 janvier 2013 09:21 Posté par math_ber

    @Alex:

    Je parle de ce que je connais le mieux. Donc au niveau de la France je compare une période de 'plein emploi' avec les conditions actuelles. Je remarque que : le chomage actuellement ne correspond plus du tout au roll over d'une situation de pleine emploi. Le chomage de longue durée explose, bien des jeunes ne trouvent meme pas de 1er job. Bref, je ne connais pas le lien exact avec le "progres" (je ne peux te donner de chiffres puisque tu ysembles très attaché...) mais je suis heureux de remarquer dans ton dernier commentaire que : "le taux de chomage est directement lie a la flexibilite du travail..." On est donc bien d'accord pour dire qu'en France il y a un probleme de "flexibilité" du travail... le français ne veut pas changer, lui, il attend plutot un changement de la société qui s'ajusterait à son mode de vie. Et c'est un peu le fond du probleme : a-t-on besoin de tous les progres? je voudrais qu'on m'explique ce qu'apporte l'arrivée des smartphones pour les gens par exemple? Réallocation de ce temps pour quoi faire d'utile??? la VRAIE utilité, pas celle de savoir que je suis ici en confirmant par l'utilisation de n'importe qu'elle app de géoloc... ou le plaisir d'acheter des appareils 600€ (réallocation de leurs tunes pour quoi? qui?) fabriqués par des enfants alors que ces meme acheteurs n'admetteraient JAMAIS que leurs propres enfants travaillent (rapport aux pti chinois) et ne subissent meme l'once d'une ombre d'un début de pression (Je déteste la mode actuelle des enfants rois). Bref, je pense que le sujet est complexe et qu'il ne faut pas forcément tirer de conclusions sur de potentiels liens directs entre progres techinque et chomage. Soit, je l'admets. Et je suis aussi pour le "progres".

    Mais le progres n'inluence-t-il pas les comportements? combien de gens jugent 'indispensables' leur smartphone? pourtant quel est l'intéret de trainer sur facebook toute la journée? meme au boulot?? Le progres peut aussi bien etre positif que très néfaste par des effets pervers.

    enfin dernier détail : kom tout ce qui est rapport, expertise ou autre, l'état prépare les stat qu'il veut ke l'ont voit. comment croire que les stat représentent la réalité? j'aimerais un progres technique capable de  rendre leur bon sens aux gens, leur esprit critique... plutot que de les asservir en les rendant dépendant. Ou alors de me donner des vrais stats, compte ou autre pas un truc sortie d'une administration dont le but est de prouver le bien fondé de leurx propres actions. Il est de notoriété publique que les stat sur le chomages sont... comment dire au moins pire... légèrement arrangées (non, je craque, c carrément TRUQUEES) Le taux de chomage aux states s'élèvent actuellement à environ 17%. Il suffit de prendre le bulletin officiel et de prendre sa calculatrice en utilisant des chiffres officiels. Le chomage c'est le nombre de personnes sans activité sur la population en age de travaillée. Ppint barre. Avec cette formule, les chiffres ne sont plus du tout les meme! A tester chez soi!

    Donc meme si le progres technique ne participe pas à la destruction d'emploi, il ne joue en rien sur la flexibilité du travail : au final, les gens utilisent la technologie pour s'immobiliser dans une situation qui leur convient, les rendant dépendants de cette technologie. Au final un employeur n'y gagnera vraiment qu'en virant l'humain et en le remplaçant par des machines. La le progres est efficace. Citons par exemple BIC qui fabrique des stylos. Le modèle crystal le plus commun est fabriqué en France (cocorico) dans une usine full automated. Il n'y a besoin d'AUCUN humain pour la fabrication. Uniquement pour la maintenance des machines outils. Et vu le site immense, je suis étonné du nombre très réduit de techniciens pour suivre le tout! Surement que les machines sont de bonnes qualités! fabriquées en Allemagne surement... Par contre, cela m'étonnerait bcp que les anciens de chez BIC se sont bougés jusqu'en Allemagne...

    Bref, c'est un sujet bien complexe : de la a exclure une ou l'autre des possibilités est surement trop simpliste. Il y a certainement du vrai chez chacun, dépendant surement du domaine observé. 

    Sans rancune j'espère! :) 

  • Lien vers le commentaire alex6 mardi, 29 janvier 2013 21:40 Posté par alex6

    @cesta:
    Quand on est a court d'arguments, on attaque sur la pertinence des chiffres.
    Moi je veux bien mais alors il faudrait me les donner les vrais chiffres (s'ils existent). Et en l'occurence, Charles ne donne rien d'autre qu'une affirmation de comptoir de cafe.
    Bref, ca ne vaut pas tripette et les chiffres que je donne montrent en tout cas qu'il n'y a rien d'evident en terme de trend haussier des taux de chomage HORS zone Euro.

    @math_ber:
    Ben voyons, tu m'opposes donc aux chiffres l'experience des anciens limite a la France? Tu trouves que c'est pertinent comme reflexion?
    Ce que je constate, c'est que depuis la revolution industrielle, le progres technologique n'a cesse d'augmenter a un rythme effrene. Le taux de chomage en parallele, ne s'est absolument pas envole depuis. la raison est simple, le taux de chomage est directement lie a la flexibilite du travail, au salaire minimum et au niveau de prise en compte sociale par l'etat.
    C'est cet ensemble de cause qui cree du chomage en Europe et particulierement en France. mais pour le reste du monde, US, Australie et Canada etc...(c'est en Occident?) le trend est baissier ou au pire stagnant sur les 25 dernieres annees.

  • Lien vers le commentaire Math.ber mardi, 29 janvier 2013 11:03 Posté par math_ber

    Pour Alex6 :

    pays occidental = chine ???

    et comme le dit cesta, comment comparer les chiffres d'il y a 25 ans avec ceux d'aujourd'hui alors que les stat ne sont plus calculées de la meme manière (surtout aux states ou tout le monde sait que le taux de personnes actives décroit étrangement, entre autres...)? Par contre demande aux "anciens" (par exemple) : ils te diront qu'à l'époque si t'était au chomage c que t'était un fainéant, le chomage était une pure vision de l'esprit! ce qui n'est plus la cas actuellement! pourtant l'évolution technique est énorme depuis!

    le progrès technique est indispensable mais en agriculture (par exemple), je ne vois pas ou il n'y a pas de destruction d'emplois : après si vous pensez que la population est assez souple (et capable mentalement) pour passer de "paysan" à electro mécanicien réparateur/fabricant de tracteurs (zut, la production est automatisée?....), je crois que vous vous trompez. Parlez en aux employers à qui on demande de changer de poste (cf, ce qui s'est passé chez France Telecom ou rien que changer de poste géographiquement parlant (en plus pour 20km seulement! on est pas aux US!) est un problème insurmontable qui a été le déclencheur de suicides!!! les gens préfèrent crever que de changer, et oui!!!). En france, les gens sont hyper stressés à l'idée du changement!

    En tout cas c'est un sujet délicat, c certain! 

  • Lien vers le commentaire alex6 mardi, 29 janvier 2013 01:08 Posté par alex6

    Et pour votre culture, le taux de chomage actuel aux US est a peu pres le meme qu'en 1975. Si on y ajoute l'absorption des immigres et l'augmentation naturelle de la population, votre theorie du progres technologique qui cree du chomage de masse est completement dementie par les chiffres.
    http://www.tradingeconomics.com/united-states/unemployment-rate

  • Lien vers le commentaire alex6 mardi, 29 janvier 2013 01:02 Posté par alex6

    "Je ne répondrai qu’une seule chose. Quel que soit le pays occidental que vous étudierez, vous constaterez :

    1/ Une augmentation du chômage de masse à partir de 1975, qui n’est pas liée aux chocs pétroliers mais aux progrès technologiques qui permettent de faire la même chose sans les ouvriers. Depuis cette date, le chômage monte inexorablement. Ce n’est pas lié à la mondialisation qui ne commence qu’au milieu des années 90"


    N'importe quoi.
    Une petite liste qui vous donne l'evolution des taux de chomage pour quelques grosses economies mondiales ci-dessous (les chiffres ne sont pas toujours dispo avant les annees 90, surtout en Chine ou en Russie evidemment)
    Historiquement, les taux actuels sont relativement bas et la tendance est globalement a la baisse malgre la crise actuelle.
    http://www.tradingeconomics.com/australia/unemployment-rate
    http://www.tradingeconomics.com/brazil/unemployment-rate
    http://www.tradingeconomics.com/canada/unemployment-rate
    http://www.tradingeconomics.com/russia/unemployment-rate
    http://www.tradingeconomics.com/china/unemployment-rate

    Je vous le reecris en gras puisque ca ne rentre a priori pas:
    "LE PROGRES TECHNIQUE NE DETRUIT PAS D'EMPLOI MAIS IL PERMET LA REALLOCATION DU TEMPS POUR DEVELOPPER DE NOUVEAUX PROJETS ET DONC D'EMPLOYER PLUS DE GENS"
    Bien sur votre opinion est faussee par ce que vous constatez en Europe mais l'Europe, c'est un nain demographique par rapport au reste du monde. Le chomage va effectivement continuer a progresser en France, Italie etc... mais ca n'a strictement rien a voir avec le progres, bien au contraire.

  • Lien vers le commentaire Math.ber lundi, 28 janvier 2013 19:35 Posté par math_ber

    y a pas 6 étoiles ? :))