Dans ces cas, les grands perdants ne sont jamais les milliardaires mais les gens d’en bas, ceux qui en Russie ou en France subissent le contrecoup économique d’un affrontement géopolitique stérile.
Ici ce sont nos paysans qui sont particulièrement touchés. Ceux qui envisagent de vendre à terme une partie de leur récolte peuvent sans doute le faire histoire de se prémunir d’un mouvement baissier sur les cours cet été.
Charles SANNAT
Tandis que l’Europe subit une grave crise agricole, la Russie bat des records, le ministre russe de l’Agriculture a déclaré que le pays était devenu le premier exportateur de blé du monde ayant dépassé les États-Unis et le Canada.
“Chaque année, nous produisons de plus en plus de céréales, en 2015 nous en avons produit presque 105 millions de tonnes, dont 62 millions de tonnes de blé, ce qui est 4 % de plus que l’année précédente. En ce qui concerne les exportations, nous avons vendu à l’étranger plus de 25 millions de tonnes de blé. Ainsi, nous avons pris la première place sur l’exportation de blé, ayant fait descendre de leur piédestal le Canada et les États-Unis, leaders mondiaux dans ce domaine”, a déclaré Alexandre Tkatchev, ministre russe de l’Agriculture.Le ministre a également ajouté qu’en 2016 il serait possible, malgré toutes les sanctions, d’avoir une récolte encore plus grande, car un bon hiver tempéré, cette année, a permis de mieux préserver les cultures d’hiver. De plus, l’augmentation des surfaces cultivées et l’utilisation de la fertilisation intensifiée jouent un rôle important dans l’augmentation du rendement de la récolte annuelle. Et les estimations de M. Tkatchev sont confirmées par les prévisions officielles selon lesquelles la Russie pourrait exporter 33 millions de tonnes de blé en 2016.
En outre, les agriculteurs russes ont battu des records de récoltes de maïs – 13,2 millions de tonnes –, de riz – 1,1 million de tonnes –, de soja – 2,7 millions de tonnes – et de sarrasin – 900 000 tonnes.