Un air de samba s’est immiscé au plus profond de la chair des élites européennes. Tout est fait pour ne pas effrayer les citoyens. L’été 2016 a été riche en événements. La santé des banques du vieux continent, est catastrophique, les économies du Sud sont ruinées. Les Etats ne savent plus comment réagir. Au fur et à mesure que les choses s’aggravent, la seule parade qu’ils ont trouvé c’est de taxer encore et toujours les classes moyennes.
L’imposition est justifiée par des nobles causes. Il faut réformer l’Europe et son fonctionnement. Pour cela, quoi de plus facile que de s’attaquer à l’immobilier physique. Dans ce domaine, les taxes flambent crescendo.
En France, nous avons déjà eu droit à la nouvelle taxe spéciale d’équipement régional (TSER) qui devrait rafler près de 600 millions € sur l’ensemble des taxes foncières et d’habitation toutes confondues.
Mais certains autres pays débordent d’imagination. La créativité, dans ces cas là, semble sans limites.
Il y a quelques jours, c’est le Portugal qui a fait parler de lui. Le gouvernement en panne de solutions, a décidé d’instaurer une taxe sur les paysages. Si cet impôt ne plaît pas beaucoup, il a au moins le mérite d’être original. Le principe est simple. Vous êtes propriétaire d’un bien immobilier portugais, plus vous disposez d’une « belle vue » plus vous serez assujetti à un impôt forfaitaire conséquent.
Vous avez la chance d’avoir un panorama exceptionnel sur l’océan atlantique, il faudra désormais payer afin de conserver ce privilège. Et l’augmentation de la taxe foncière pourrait s’établir à une hausse de 20% pour une majorité des personnes concernées !
Précisons que le Portugal, avec l’Italie, est un des pays les plus endettés de la zone euro (la dette atteint 129% du PIB).
Face à l’envolée des taxes foncières et celles d’habitation, je crois qu’il est préférable de ne pas mettre ses deniers dans la pierre en Europe. Les gouvernements sont en train de se servir partout où ils le peuvent.
Les promesses de baisse d’impôts ne sont que du vent. L’immobilier est un actif sensible, facilement taxable. Quand on sait que 50% des français sont propriétaires de leur logement, imaginez la manne financière que cela représente pour l’Etat.
A l’avenir, les investisseurs positionnés essentiellement sur des biens tangibles comme l’immobilier seront donc exposés aux lubies des fonctionnaires spoliateurs. Ces dirigeants n’auront aucun scrupule. Si la situation exige de vous piller pour maintenir leurs places douillettes, ils le feront sans état d’âme.
Pour conclure, je dirais « se lancer dans un investissement immobilier en Europe est devenu très dangereux (exception faite de l’Allemagne peut être, et encore…) ».
William Finck