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Jean Christophe Bataille

Jean Christophe Bataille

Je suis le chroniqueur économique et financier : http://futures-trading.fr/

Mes faits d'armes : avoir conseillé d'investir largement sur le marché boursier en mars 2009 alors que le CAC 40 était à 2500 et avoir prévu le délitement actuel des monnaies.

J'anticipe une sortie de la crise actuelle par la stagflation."

Bilan trading 2015 – Fiscalité.

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J’ai cessé de publier les chiffres du compte Futures en février à cause des distorsions que cela occasionnait dans le trading des uns et des autres. Il m’est apparu que le fait d’afficher les comptes modifiait le comportement des traders, ce qui était, au final, totalement nuisible à leurs performances. J’ai donc mis tout le monde au secret pour éviter les mésaventures constatées chez certains lecteurs, mais aussi sur moi-même.

Dans le même esprit, j’ai effacé tous les commentaires qui relevaient d’une curiosité malsaine. Éviter les travers que l’on observe sur certains sites financiers m’est apparu essentiel pour le bon fonctionnement du blog. Historiquement, nombre de grands traders s’isolaient complètement pour ne pas subir de pression extérieure. Cela montre combien la sérénité dans la spéculation est fondamentale.

Dans le mois à venir, je décrirai, en quelques articles, l’année de trading 2015, avec ses réussites et ses échecs. Vous constaterez, dans le prochain article, que le compte Futures a beaucoup souffert durant la période de compétition.

Pour respecter la transparence que j’ai promise sur l’activité de trading du blog, je révèlerai le montant et les plus ou moins values du compte Futures, fin 2015. Futures n’est pas un site commercial et n’a rien à vendre. Je ne souhaite pas qu’il devienne, et ce serait très facile, un site avec des trades choisis ou même bidons pour faire croire aux lecteurs que tous les trades sont réussis, quelles que soient les conditions de marché.

Les commentaires des uns et des autres sur le blog sont intéressants à de nombreux titres mais ils relatent plus souvent les succès des traders que leurs échecs. C’est humain. On préfère évidemment mettre en avant sa réussite plutôt que ses déboires. Or le trading est souvent un mélange et une succession des deux, en particulier dans les périodes heurtées durant lesquelles le marché cherche une direction sans vraiment la trouver.

Le moins qu’on puise dire est que l’année 2015 a été une année médiocre pour Futures. S’il y a eu quelques beaux succès, le compte a été en permanence érodé par les stops loss dans un marché chaotique. Par ailleurs, certaines tendances n’ont pas été exploitées comme il l’aurait fallu. Cela m’a conduit à beaucoup réfléchir sur le levier et le positionnement des stops en fonction des conditions de marché.

Après presque 30 ans de bourse et quelques années de trading pur et dur, j’apprends encore tous les jours. Je vous livrerai, dans le dernier article de l’année, toutes les leçons que je tire de l’année 2015 en termes d’amélioration du trading.

Je vous donne, dès aujourd’hui, mes conclusions sur le plan fiscal :

Fiscalité

Le précédent compte Futures avait été multiplié par 214 de mai 2014 à mi janvier 2015 avec des profits qu’on pourrait qualifier d’indécents au regard des revenus du travail. Cette indécence m’a largement été signalée par le fisc puisqu’il compte prélever 56.5 % des sommes engrangées.

J’ai donc cantonné 56.5 % des fonds gagnés l’an dernier pour m’acquitter de ces impôts et investi la plus grande partie du bénéfice dans l’immobilier. J’ai ensuite créé avec le reliquat des gains un nouveau compte de taille réduite à 100 000 euros destiné au trading 2015 pour continuer cette activité avec un montant plus raisonnable. Je ne regrette pas cette précaution même si l’immobilier ne génère pas les mêmes plus-values.

L’optimisation de la fiscalité du trading m’est vite apparue essentielle. La solution que j’ai trouvée en cette fin d’année est de poursuivre mon activité de trading 2016 en la professionnalisant dans le cadre d’une société de capitaux soumise à l’impôt sur les sociétés. La SAS me parait être la forme juridique la plus adaptée car elle cumule l’avantage de n’être prélevée qu’à 33 % et celui de ne pas produire de cotisations au RSI comme l’exigerait une SA ou une SARL.

Certes, les sorties ultérieures sous forme de dividendes seront taxées à l’impôt sur le revenu avec un avoir fiscal qui rétablit les 56.5 % de prélèvement si ces revenus sont supérieurs à 150 000 euros par an. Mais l’avantage principal d’une société est d’échapper au fait que le prélèvement de 56.5 % des bénéfices soit réalisé chaque année. Cette taxation annuelle nuit en effet fortement à la progression du compte. La taxation à l’impôt sur les sociétés réduit ces prélèvements années par années et reporte la fiscalité à 56.5 % à plus tard, laissant le temps au compte de progresser beaucoup plus vite.

Pour bien comprendre, imaginons un compte de 100 000 euros qui doublerait chaque année. Après fiscalité en IRPP, le compte produirait 144 500 euros net d’impôt à la fin de la première année. Après fiscalité en IS, le compte améliorerait sa performance à 166 000 euros en fin d’année.

Si cette différence parait acceptable la première année, elle s’aggrave avec le temps. Au bout de 10 ans, en doublant le compte chaque année par des plus values de trading, l’IRPP à 56.5 % nous donne un résultat de 3 968 975 euros. Dans les mêmes conditions, l’IS porte le capital à 15 888 426 euros, soit 4 fois plus. La sortie en dividende se fait toujours à l’IRPP avec avoir fiscal mais sur un capital beaucoup plus important. Cela n’est donc pas comparable.

L’autre avantage de cette professionnalisation du trading est de pouvoir investir en matériel, flux de news, contacts financiers. etc ….

Je vais donc mettre en place pour 2016 un nouveau compte Futures logé dans une SAS avec une stratégie qui consistera à essayer d’au moins doubler le compte broker chaque année, tout en m’autorisant, bien sur, à faire beaucoup plus certaines années selon les conditions de marché. La fiscalité sera optimisée par l’impôt sur les sociétés. , Quel que soit le résultat du compte, je ne sortirai plus de cash et pyramiderai les gains sur 10 ans, puisque c’est le cumul des gains avec une fiscalité réduite qui fait tout l’intérêt de cette stratégie. Je ne peux que conseiller aux lecteurs de ce blog qui gagnent régulièrement en trading sur un compte significatif de faire de même.
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