Vous n'êtes pas membre (devenir membre) ou pas connecté (se connecter)
SIGSEGV

SIGSEGV

Tous les commentaires de ce membre (33 publications)
Quelques petits commentaires :

la structure de bilan au passif d'une pure banque retail est plus proche de 70 voire 80% de dépôts (voire bilans récents de la banque postale, boursorama...) que de 60. Pour une banque universelle, en consolidé (j'insiste sur ce détail) les dépôts tournent autour de 30% du passif (voir bilans SocGen, BNP...)

À 60% seulement ça veut dire en général qu'il y a la présence de pas mal d'obligs émises par la banque ou d'instruments financiers à juste valeur. Il serait interessant de voir la structure de gearing de ces banques chypriotes (obligs émises + solde débiteur ou créditeur sur le marché interbancaire)

Pour le bilan de la BCE et sa capitalisation, cela n'a pas grande importance, le passif d'une banque centrale n'est pas exigible (appliquer les règles d'analyse financière n'a pas de sens, le passif n'étant pas exigible elle ne peut être en cessation de paiement), la variation des aggrégats monétaires me semble bien plus importante que la variation du bilan.

D'ailleurs la crise actuelle montre que lorsque l'accroisssement de la taille du bilan (créant donc une dégradation de la base monétaire) n'entraine pas l'hyperinflation, voire même pas d'inflation du tout.

Concernant la BCE (c'est un abus de langage, voir plus bas), celle-ci disposant de suretés (le collatéral) elle devrait avoir le statut de créancier sénior (je ne crois pas que ce soit le cas).

Une dernière remarque, peu de gens ont compris que ce n'est pas la BCE qui agit, la BCE ne fait rien à part décider, le bilan disponible sur leur site est le "bilan consolidé de l'eurosystème". La BCE est une sorte de coquille vide type holding (mais à l'envers, ce sont les banques centrales nationales qui la capitalise) mais ce sont les banques centrales nationales qui agissent (voir site de la banque de france pour les encours de LTRO par exemple).

La BCE elle même ne dispose que de 10 milliards de capital ( http://www.ecb.int/ecb/orga/capital/html/index.en.html )

Les dépôts devraient être garantis sans limite autre que celle de la réalisation de l'actif lors de la liquidation (si l'actif restant ne suffit pas à couvrir la totalité des dépôts, on rembourse les déposants soient par paliers, soit au marc le franc), en statut privilégié (après désinteressement des créanciers superprivilégiés, en droit français les salariés), en effet laissez seulement 100 000€ sur le compte bancaire d'une entreprise de 500 personnes et vous verrez le résultat à la fin du mois quand il faut payer salariés et fournisseurs... Le fond de garantie des dépôts est une coquille vide mais il est privilégié, c'est là toute la subtilité du mécanisme.
C'est justement parce qu'il n'y a plus change flottant et donc de mécanisme d'équilibrage des balances commerciales (c'est à ça que ça sert les changes flottants) qu'en intra zone les excédents des uns se nourissent des déficits des autres.

Le titre de votre article confirme donc au contraire que c'est l'€ qui est resposable des déséquilibres des balances en intra zone.
Sur l'article 15; les sociétés de service collent déjà des clauses de mobilité nationales pour virer facilement les gens en leur proposant une mission à 600 kms quand ils sont en intercontrat.

Sinon les points que vous explicitez sont scandaleux. Où peut-on trouver le texte intégral ?
Ce qu'il y a de bien c'est qu'on a pas à lire vos calculs puisque le prémisse de départ.

"Le système par répartition prétend donner un meilleur rendement que l’épargne"

est faux.

Le système par répartition "pur" n'est pas un ponzi puisqu'il y a un point d'équilibre (ce qu'il n'y a pas dans un ponzi); vous avez un buffer entre entrées (cotisations versées) et sorties (pensions payées); sachant que ce point d'équilibre varie dynamiquement; si le système se déséquilibre; il vous suffit d'ajuster les variables d'entrées pour revenir à l'équilbre (baisse ou plafonnement des pensions; retard de l'age de la mise en retraite).

C'est basiquement une logique proche de celle de la gestion de trésorerie d'entreprise.
"Un ponzi possède aussi l'équilibre que vous décrivez, les anciens sont payés avec les nouveaux. C'est la nature du ponzi. Ce qui fait qu'un ponzi est en équilibre est l'apport extérieur, c'est-à-dire que son équilibre repose sur l'apport d'éléments extérieurs au système. Le ponzi ne peut pas être éternel s'il grandit plus rapidement que sa base, sans quoi il finit par ne plus pouvoir se nourrir."

Aussi incroyable que cela puisse paraître; dans un système de retraite par répartition les gens sortent du système quand ils meurent ! Donc on ne les paye plus et lorqsqu'ils sortent on ne leur rembourse pas leur cotisation !

C'est donc une logique de flux et non de stock. Il s'agit ni plus ni moins qu'une gestion de tréso équivalente à un cash flow de commandes entre les rentrées (créances clientes) et les sorties (paiement fournisseurs).


"il ne sert à rien vu que l'épargne lui est supérieur"

demandez à un smicard s'il peut épargner pour sa retraite.
Un système de retraite par répartion est viable si actif circulant > passif circulant. Si à un instant donné le principe comptable n'est plus vrai; vous ajustez ces paramètres pour qu'ils le redeviennent.
On dit (ou écrit) "rouler" la dette.

Sinon il y a autre chose pour réduire sa dette; emprunter à taux négatif, ce qui est actuellement le cas pour les taux courts.

Sinon sur la proportion de dette détenus par des non résidents; quelle proportion de holding situées dans des paradis fiscaux pour masquer en réalité des contribuables français ?

à l'heure où j'écris ce message l'OAT 10 ans est à 1,95%
En fonction de la juridiction; vous ne pouvez pas former un pourvoi en cassation ou auprès du conseil d'état ?
"Évidemment, la BCE ne peut pas faire défaut. En cas de défaillances importantes dans son portefeuille elle n’aura que deux possibilités pour continuer à assurer le service de sa dette : (i) une très improbable recapitalisation ou (ii) la planche à billet."

La BCE ne peut pas faire défaut pour une raison très simple; le passif d'une banque centrale n'est pas exigible.

La BCE n'a pas de planche à billet; l'émission de base monétaire se fait sur une contrepartie (le collatéral); si la BCE prend ses pertes de totues façons celles-ci sont ventilées sur les banques centrales nationales (en fait c'est pas la BCE qui achètent, on dit "BCE" mais on devrait dire "eurosystème") et la BCE ne peut pas tourner en capital négatif (c'est dans les traités). Une recapitalisation me semble compliquée vis à vis des populations, donc pour moi : capital=0 implique fin de l'€