Me croyant un grand rationnel à l’époque, j’ai commencé par chercher des réponses au sens de la vie par les sciences (astronomie, physique quantique, psychologie,…). Je me suis vite rendu compte qu’aucune de ces blouses blanches n’en savait grand-chose et qu'ils étaient d'ailleurs peu nombreux à ce poser cette question vu la segmentation des disciplines. De plus, ceux qui semblaient s’y être approché au plus près avaient terminés fous ou considérés comme tels et étaient systématiquement excommuniés par leurs pairs. J’avais également constaté que ces happy fews n’étaient pas vraiment des scientifiques mais surtout des amoureux de la vie qui touchaient à tous les domaines.
En parallèle, je constatais que le bonheur des gens autour de moi dépendait souvent des objectifs qu’ils se fixaient. Lorsqu’ils n’arrivaient pas à les atteindre, cela touchait leur amour propre et pouvait les faire déprimer. Et lorsqu’ils atteignaient leur objectif, ils s’empressaient de s’en refixer un autre – une forme de peur du vide ? – mais qui semblait les satisfaire. Certains continuaient de la sorte jusqu'au cerceuil et d'autres s'arrêtent au moment où ils ne trouvaient plus d’objectif à se fixer. Ayant réalisé qu’aucun de leurs précédents objectifs avaient vraiment comblé ce vide, ils devaient commencer à douter que le suivant allait y arriver (je me suis vite retrouvé dans cette catégorie). Au final, ceux qui semblaient le mieux s’en sortir étaient ceux qui ne se posaient pas de question. Mais trop tard pour moi, j’avais déjà mis le doigt dans l’engrenage…
Tout cela ne me satisfaisait pas car je préssentais qu'il y avait quelque chose de plus grand derrière le mystère de la vie. Quelque chose d'aussi magnifique que le cosmos ne pouvait pas être là pour si peu !
Depuis, j’ai poursuivi cette recherche avec la meilleure approche rationnelle qui me semblait possible : Ne rien rejeter sans en avoir fait l’expérience personnelle.
Il y a plusieurs mois, j’ai commencé à rassembler mes différentes notes, souvent entrecoupées de citations qui m’ont marquées, sous une forme de guide pratique du bonheur. Je l’ai rédigé comme un pense bête pour moi et quelques proches.
Suite à cette question adressée à Charles sur le bonheur, je me suis dit qu’il serait peut-être bien que je partage mes réflexions sur le sujet. Je vais donc commencer à les reformater pour le partager ici sous une série d’articles. On verra jusqu’où cela ira en fonction de votre intérêt pour le sujet.
Je précise qu’il n’y a ici aucune vérité universelle - ce n’est que la mienne à cet instant - mais peut-être que la partager permettra d’enrichir vos réflexions personnelles. Je suis en effet convaincu qu’il y a autant de vérités que d’individus.
Guide pratique du bonheur
Le bonheur est une manière d'être, or les manières s'apprennent. – Matthieu Ricard
En observant mon passé, j’ai pu constater que le sentiment de liberté, càd sentir d’avoir le potentiel de faire un autre choix - sans pour autant utiliser cette option - était une composante importante de bien-être pour moi. De plus, je me rappelle avoir été marqué par une phrase de Charles à ce sujet et c’est donc naturellement par la notion de liberté que débute ce guide sur OE.
Tout comme Charles, je pense en effet que celui qui est libre dans ce bas monde, ce n'est pas le rentier ou le spirituel coupé de la matière mais celui qui s'est affranchi de la norme de la société qui nous est imposée (parents, religion, éducation,…) et des peurs ancestrales des humains. Cette personne dispose alors à chaque instant de toutes les options et choix possibles lui permettant d’agir et non d'être prisionnier de réactions. Quelle meilleure définition de la liberté peut-on donner? Se libérer veut donc dire d’arriver à amoindrir l’emprise de notre ego afin d’acquérir une liberté d’agir selon notre cœur et non un conditionnement à réagir selon notre mental (peur/désir).
« On a toujours l’impression que les gens avaient le choix: c’est une illusion. Tant et aussi longtemps que votre mental et son conditionnement gèrent votre vie, aussi longtemps que vous êtes le mental, quel choix avez-vous? Aucun, vous n’êtes même pas là. L’identification au mental est un état hautement dysfonctionnel. C’est une forme de démence. » - Eckhart Tolle
Il semble donc nécessaire de s’observer afin de pouvoir décoder nos schémas mentaux et émotionnels. Cette phase de « désapprentissage » semble un passage obligé avant de pouvoir recoder ceux qui nous causent de la souffrance.
Il existe différentes pratiques qui peuvent nous aider mais, dans tous les cas, aucune solution ne peut venir de l’extérieur. Il faut donc une réelle motivation: un rêve, en avoir trop marre de notre souffrance, ne pas vouloir mourir sans cette évolution, ne pas vouloir la reproduire sur ses enfants,…
« Le chemin n’est pas pour le lâche et il n’est pas non plus pour le paresseux.
Il faut aussi que se soit éveillé en vous l’amour de vous-même » - Arnaud Desjardins
Dans les prochains articles, je décrirai plus en détail la façon dont je travaille ce sujet et qui pourrait être structuré autour de ces 3 étapes (itératives):
1. Prise de conscience de nos mécanismes inconscients
2. Nettoyage de l’inconscient et éveil de l’Amour de soi
3. Se recoder et se permettre de créer.