Comment les persuader du contraire ? Et pourquoi le ferais-je ? Ces dernières semaines ont été particulièrement dures pour les nerfs des « nordistes ». L’hiver a été rude, long et neigeux. Ces tourtereaux ont choisi, il y a près d’un an, de revendre leur maison et de s’offrir une fin de vie paisible. Au cours d’une conversation, il y a un peu plus d’un an, autour d’une bonne bouteille, je pensais les avoir convaincus : revendez d’abord votre maison avant de vous engager dans un nouveau projet immobilier.
On est séduit… on se lance sans réfléchir
Je ne sais pas si c’est parce que nous sirotions une bonne bouteille… mais ils ne m’ont pas écouté. Nous avons beau être proches, mon avis n’avait pas suffisamment de valeur. Résultat ? Ils se sont engagés dans l’achat d’une nouvelle maison. Forcément, le prix de cette villa de plain-pied était bien moins cher que ce qu’ils peuvent trouver dans leur région… pour un appartement.Plutôt que d’attendre la vente de leur actuelle maison, ils ont foncé. « On trouvera toujours un acheteur, on en est persuadé, soulignait Paul. Et on a blindé nos arrières. On pourra acheter officiellement la maison en juillet 2013. La propriétaire n’est pas pressée« . Nous étions alors en novembre 2012. Depuis ? Ils ont eu beaucoup de visites pour leur maison actuelle. Ils ont d’abord baissé le prix de vente de 193 à 188 000 €. Puis de 188 à 181. Pour l’afficher à 179 000 € tout dernièrement. Vous savez quoi ? Ils songent encore à baisser. Car l’échéance de juillet se rapproche. Et qu’ils devront, si leur résidence principale n’est pas vendue, partir sur un crédit relais…
Les pétoches…
Fort heureusement, Anne et Paul ont un peu d’argent de côté. Mais aussi un crédit assez lourd consenti pour l’achat d’une voiture. Peut-être serait-il judicieux de racheter ce crédit ? Ou de revendre la voiture ? Les particuliers auraient parfois intérêt à jeter un oeil sur leurs crédits et, si possible, les racheter (voir ici des exemples de rachat de crédit). Mais attention, le rachat de crédit n’est pas la solution miracle.Ce week-end, j’étais encore avec Paul au téléphone. Son initiale assurance s’est estompée. Il commence sérieusement à craindre l’avenir. Car il s’est engagé, de l’autre côté, à acheter la maison. « Euh, j’ai affirmé que nous n’aurions pas recours à un crédit immobilier, témoigne-t-il.J’étais certain que nous aurions vendu la maison avant. » Rien n’est encore définitif, je lui ai conseillé de rester calme, de ne pas céder à la panique. Et, surtout, lorsqu’il accueille des acheteurs potentiels, de ne pas dire… comme il le fait : « Le prix est négociable, nous sommes pressés« .
Quelle attitude aujourd’hui adopter ? A mon sens, il faut revoir le prix pour se positionner parmi les meilleures affaires du marché. Et serrer les fesses… Car jamais, au grand jamais, je ne vous conseillerai d’acheter un bien immobilier avant d’avoir revendu le vôtre… Sauf si vous avez les moyens, évidemment.