Nous avons donc : (i) une politique monétaire de la Federal Reservequi est – vous me l’accorderez – particulière accommodante, (ii) les créanciers des banques qui continuent, plus que jamais, à bénéficier de la garantie implicite du contribuable et (iii), cerise sur le gâteau, le gouvernement des États-Unis qui pousse explicitement les ménages les moins fortunés à s’endetter pour devenir propriétaires de leur logement.
Certains d’entre nous peuvent avoir le sentiment d’avoir déjà vu ce film. Pourtant, cette fois-ci, c’est différent : ce deuxième épisode, réalisé par M. Obama, comporte quelques variations par rapport au premier qui était l’œuvre de MM. Clinton et Bush junior. En effet, il semble que les prêts en question ne seront pas garantis par Freddie Mac et Fannie Mae mais par leur grande sœur, la Federal Housing Administration ; c’est-à-dire par les contribuables américain – comme la première fois mais cette fois-ci, c’est officiel. Par ailleurs, les banques commerciales semblent avoir compris l’intrigue du premier épisode et demandent désormais des garanties du ministère de la justice : en d’autres termes, en cas de catastrophes, le gouvernement des États-Unis est prié de prendre ses responsabilités.
La folie, disait Einstein, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent.