Heureusement dans le monde, il existe pleins de pays qui présentent des alternatives intéressantes. Certains d’entre eux permettent de gommer en grande partie les inconvénients économico-sociaux français.
Voici donc pour vous un classement qui détaille les 10 pays les plus prisés par les retraités français… avec le nombre de retraités, la fiscalité, le prix de l’immobilier, les démarches administratives, et enfin le coût de la vie !
Je donnerai mon opinion toute relative à la fin de cet exposé, les meilleurs pays selon moi ? Pourquoi ?
En attendant, bonne lecture !
1. Le Portugal, au top des destinations pour prendre sa retraite
C’est la destination en vogue du moment pour les retraités en quête de nouveaux horizons. A seulement 2h 30 de vol depuis la France, et desservi par de nombreuses compagnies low cost, le Portugal bénéficie d’une stabilité politique et d’une relative proximité culturelle avec la France, mais aussi d'avantages fiscaux plus qu’attrayants…
Nombre de retraités au régime général : 177 923
Fiscalité : elle est très avantageuse pour les retraités issus du privé, car ils bénéficient d’une exonération totale d’impôts sur les pensions de retraite pendant 10 ans. Les pensions du public sont, quant à elles, imposables en France.
Prix de l’immobilier : 1 810 euros le m2 contre 3 920 euros en moyenne dans les cités balnéaires françaises.
Démarches administratives : elles sont simples, puisque le Portugal est un pays membre de l’Union Européenne. Il suffit de faire une demande de certificat d’enregistrement auprès de la mairie du lieu de résidence au Portugal. Le droit de séjour permanent est automatiquement octroyé après cinq ans de résidence ininterrompue.
Coût de la vie : l'indice des prix à la consommation est de 49,55 contre 73,08 en France (indice Numbeo, plus grande base de données participative en ligne sur les villes et les pays). Les prix sont inférieurs de 20% à 40% par rapport à la France selon « Retraite sans frontière ».
2. Le Maroc, un éden fiscal
Déclassé par le Portugal, le Maroc reste cependant une destination privilégiée pour les retraités expatriés. La «carotte fiscale» n’est pas le seul avantage de ce pays : relativement proche et largement francophone, il bénéficie d’un climat doux et ensoleillé. La modeste qualité des infrastructures est contrebalancée par un coût de la vie et de l’immobilier très avantageux par rapport à la France.
Nombre de retraités au régime général : 60 487
Fiscalité : la base imposable s’obtient en appliquant un abattement de 40% sur le montant brut des pensions. A cela s’ajoute, spécialement pour les retraités étrangers, une réduction de 80% sur l’impôt dû, à condition de transférer définitivement les sommes sur un compte en dirhams non convertibles. Par ailleurs, le système de parts n’existe pas au Maroc pour l’impôt sur le revenu, ce qui en fait un pays très attractif pour les personnes seules.
Prix de l’immobilier : 1 370 euros le m2 contre 3 920 euros en moyenne dans les cités balnéaires françaises.
Démarches administratives : la demande d’autorisation de séjour (carte de résident) est à faire auprès de la préfecture de police du pays, valide un an renouvelable. Puis après 3 ans de séjour, il est possible d’obtenir un permis de séjour de 10 ans.
Coût de la vie : l’indice des prix à la consommation est de 34,62 contre 73,08 en France. Les prix sont environ 35% moins élevés qu’en France.
3. L'Espagne, un havre voisin
La meilleure option, pour ceux qui rechignent à s’éloigner de leur famille. Un climat ensoleillé, des paysages variés, la possibilité de réaliser des plus-values immobilières, sont quelques uns des atouts de la péninsule ibérique. A noter également, un système de santé comparable à celui de la France : d’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), il fait partie des cinq meilleurs au monde.
Nombre de retraités au régime général : 191 159
Fiscalité : la convention fiscale prévoit que les pensions restent imposables en France.
Prix de l’immobilier : 2 110 euros le m2 contre 3 920 euros en moyenne dans les cités balnéaires françaises.
Démarches administratives : là encore, elles sont facilitées par l’Union Européenne. Il faut simplement s’inscrire au Registre Central des Etrangers pour obtenir un certificat d’enregistrement, et solliciter un NIE (numéro d’identification pour étranger), valide 5 ans. Ce numéro est nécessaire pour diverses démarches (ouverture d'un compte en banque, acquisition d'un bien immobilier...). Après cinq ans de résidence ininterrompue, le droit de séjour permanent est automatiquement octroyé.
Coût de la vie : l’indice des prix à la consommation est de 55,68 contre 73,08 en France. Il est légèrement inférieur à celui de la France (6% à 22% selon « Retraite sans frontière »), mais supérieur à la plupart des pays cités dans ce comparatif.
4. L'Indonésie : soleil et plages de sable fin à moindre prix
C’est surtout Bali qui attire les retraités. L’ambiance de vacances qui règne sur cette île située en plein cœur de l’Asie du Sud-Est séduit ceux qui rêvent de passer une fin de vie à l’ombre d’un parasol. Le coût de la vie est presque deux fois moins élevé qu’en France. Mais attention, pour acheter un bien immobilier, il faut passer par un prête-nom.
Nombre de retraités au régime général : 123
Fiscalité : selon la convention fiscale, les pensions de retraites restent imposables en France. En revanche, il n’y a ni impôt sur la fortune, ni droits de succession en Indonésie.
Prix de l’immobilier : 1 490 euros le m2 à Bali contre 3 920 euros en moyenne dans les cités balnéaires françaises.
Démarches administratives : les retraités français de plus de 55 ans peuvent faire une demande de visa retraite en 3 étapes (Short term visa, puis Limited stay visa, et enfin, Permanent stay permit). Parmi les conditions, figure un montant minimum d’achat/location de logement, et l’embauche d’un(e) employé(e) de maison indonésien(ne).
Coût de la vie : l’indice des prix à la consommation est de 36,12 contre 73,08 en France. Les prix sont deux fois moins élevés qu’en France selon « Retraite sans frontière ».
5. Grèce : une retraite aux parfums méditerranéens
Avec des prix globalement moins élevés qu’en Europe continentale et occidentale, la Grèce offre des opportunités intéressantes dans l’immobilier. L’instabilité politique et économique dessert évidemment le pays, mais la Grèce continue d’attirer. Son climat méditerranéen et la richesse de son patrimoine culturel en sont probablement les principales raisons.
Nombre de retraités au régime général : 1 987
Fiscalité : il n’est pas, fiscalement parlant, intéressant de prendre sa retraite en Grèce. En effet, la convention fiscale prévoit que les pensions restent imposables en France, et l’impôt sur le revenu y est plus lourd qu’en France.
Prix de l’immobilier : ils sont plus élevés qu’en Asie du Sud-Est ou en Afrique, mais restent largement inférieurs aux prix pratiqués en Europe occidentale.
Démarches administratives : pays membre de l’Union Européenne, donc il faut simplement s’enregistrer au commissariat de police, et obtenir un numéro fiscal.
Coût de la vie : l’indice des prix à la consommation est de 58,04 contre 73,08 en France. Les prix sont 20 à 35% moins élevés qu’en France selon « Retraite sans frontière ».
6. L'Ile Maurice : une retraite au paradis... pour les plus aisés
Eaux transparentes, barrière de corail et plages de sable fin, difficile de faire mieux, côté paysage, que cette perle de l’Océan Indien. Avec une température moyenne 25°C à 30°C et une population francophone, l’Ile Maurice est une destination de rêve pour une retraite dorée. Mais qui n’est pas accessible à toutes les bourses : les prix de l’immobilier et les conditions financières en font une destination moins abordable.
Nombre de retraités au régime général : 1 000
Fiscalité : la plupart des pensions de retraite sont imposables en France, mais il n’existe à l’Ile Maurice qu’une seule tranche d’imposition sur le revenu, à 15%. Les dividendes d’actions et les plus-values mobilières ou immobilières ne sont pas imposés. Pas de taxe foncière ni d’impôt sur la fortune. Autre avantage : contrairement à la plupart des pays qui confèrent des avantages fiscaux, l’Ile Maurice n’oblige pas les contribuables à placer leur argent dans un établissement local.
Prix de l’immobilier : 2 355 euros le m2 contre 3 920 euros en moyenne dans les cités balnéaires françaises.
Démarches administratives : pour obtenir le permis de résidence, valable trois ans, il faut avoir plus de 50 ans, transférer annuellement 40.000 dollars sur un compte ouvert dans une banque mauricienne, et fournir le résultat de certains tests médicaux (analyse sanguine, d’urine, radio pulmonaire…). Le permis de résidence permanent peut également être octroyé directement, en cas d’achat immobilier de plus de 500.000 dollars.
Coût de la vie : l’indice des prix à la consommation est de 49,06 contre 73,08 en France. Le coût de la vie est 30% moins élevé qu’en France selon « Retraite sans frontière ».
7. Thaïlande, l'exotisme à prix cassés
Pour ceux qui sont prêts à tout quitter pour s’immerger dans une culture très différente, c’est probablement la destination la plus attrayante. Le faible coût de la vie et les prix de l’immobilier particulièrement bas sont des atouts de taille. Mais pour éviter les déconvenues, il faut bien avoir conscience de certaines particularités du pays : un climat tropical sous influence de la mousson et une sécurité incertaine selon les régions (et encore cette notion est très vague).
Nombre de retraités au régime général : 1.209
Fiscalité : selon la convention fiscale, les pensions de retraite sont imposables en France.
Prix de l’immobilier : 800 euros le m2 contre 3 920 euros en moyenne dans les cités balnéaires françaises. Mais attention, pour acheter un bien immobilier, les démarches sont complexes : seul le leasing (contrat bail) est autorisé. Les « condominiums » sont souvent privilégiés car il s’agit d’une copropriété, ce qui facilite les démarches.
Démarches administratives : elles sont relativement contraignantes, puisque chaque année, il faut faire la demande d’un visa Long Stay (« O-A »). Les principales conditions d’obtention étant l’âge (plus de 50 ans), la bonne santé, et les ressources financières (65 000 baths mensuels soit environ 1850 euros, ou un capital de 800 000 baths soit environ 22 700 euros), qui doivent être déposées sur un compte bancaire en Thaïlande.
Coût de la vie : l’indice des prix à la consommation est de 43,74 contre 73,08 en France. Le coût de la vie est moitié moindre qu’en France selon « Retraite sans frontière ».
8. Le Sénégal, fiscalité allégée et douceur de vie
Terre hospitalière et francophone, le Sénégal présente un coût de la vie avantageux par rapport à l’Europe : il est par exemple possible d’embaucher du personnel de maison pour 90 euros par mois. Le régime fiscal est également adouci pour les étrangers,
Nombre de retraités au régime général : 1 066
Fiscalité : une décote de 80% sur l’assiette des pensions de retraite d’origine étrangère. Le retraité est donc imposé sur 20% de ses pensions. Attention cependant, pour bénéficier de cet avantage, il faut transférer les montants dans une banque ayant son siège au Sénégal et les convertir en francs CFA.
Prix de l’immobilier : 910 euros le m2 contre 3 920 euros en moyenne dans les cités balnéaires françaises.
Démarches administratives : il suffit de demander une carte d’identité d’étranger auprès de la direction de la police des étrangers à Dakar, valable 5 ans et renouvelable.
Coût de la vie : les dépenses sont inférieures de 38% à 58% selon « Retraite sans frontière ». Plus faible qu’en Europe, mais plus élevé qu’en Asie du Sud-est, le coût de la vie au Sénégal est comparable à celui du Maghreb.
Cocotiers et plages paradisiaques, les Caraïbes offrent un confort de vie indéniable. Les prix de l’immobilier permettent à certains d’acquérir des biens de standing qu’ils n’auraient pu envisager en France. Et pour ceux qui ont peur d’être trop dépaysés, il existe même une station balnéaire française, Las Terrenas, qui abrite près de 2 000 expatriés francophones.
Nombre de retraités au régime général : 158
Fiscalité : il n’existe pas de convention fiscale entre la France et la République Dominicaine. L’expatrié est donc imposable en France, et court le risque d’être doublement imposé. Un risque faible, mais bien réel.
Prix de l’immobilier : 965 euros le m2 contre 3 920 euros en moyenne dans les cités balnéaires françaises.
Démarches administratives : la demande de résidence s’effectue en trois étapes : visa de résidence, puis carte de résidence provisoire, et carte de résidence définitive. Parmi les conditions, la solvabilité financière. A savoir qu’après deux ans de résidence légale dans le pays, le retraité français peut solliciter la nationalité dominicaine.
Coût de la vie : l’indice des prix à la consommation est de 53,37 contre 73,08 en France. Les prix sont 40% moins élevé qu’en France, selon « Retraite sans frontière ».
10. La Tunisie : destination bien-être, sous tension politique
Un régime fiscal avantageux et des prix de l’immobilier qui défient toute concurrence. Prendre sa retraite en Tunisie, c’est s’assurer un meilleur train de vie, à seulement quelques heures de vol de la France. Mais pas sûr que cela suffise à compenser le manque de garanties en termes de stabilité politique, ébranlée depuis le « printemps arabe » et le récent attentat du musée du Bardo, qui a encore entaché l’image de ce pays du Maghreb.
Nombre de retraités au régime général : 35 180
Fiscalité : les retraités domiciliés en Tunisie bénéficient d’un abattement de 80% sur le montant de leur pension, à condition de transférer les montants sur un compte tunisien, ou de les déclarer à l’importation. Comme pour le Marc, pas de système de parts, ce qui avantage les personnes seules.
Prix de l’immobilier : 890 euros le m2 contre 3 920 euros en moyenne dans les cités balnéaires françaises.
Démarches administratives : pour obtenir une carte de séjour, il faut justifier de ses ressources (virements mensuels permettant de vivre correctement compte tenu du coût de la vie dans le pays). Ce titre n’est valable qu’un an, renouvelable.
Coût de la vie : l’indice des prix à la consommation est de 31,35 contre 73,08 en France. Les prix sont 35% moins élevé qu’en France selon « Retraite sans frontière ».
Mon avis perso en guise de conclusion :
Ce palmarès nous offre une liste de pays très variée. Pour ma part, je pense qu’il faudrait éviter les pays africains et caribéens (le critère sécurité n’y est en effet pas optimal). Donc la République Dominicaine, la Tunisie, le Maroc, le Sénégal, je supprimerai.
En revanche, l’île Maurice me parait être un excellent choix (c'est aussi celui de Cédric Froment).
Ensuite, nous avons le continent européen, j’élimine la Grèce et ses socialos dirigeants… J’opterai plutôt sur le Portugal que sur l’Espagne qui reste très chère.
Enfin, si vous êtes un aventurier comme moi, vous vous laisserez peut être tenté par l’Asie, l’Indonésie et ses plages mirifiques…
Pour un confort, un cadre de vie exceptionnel, le luxe à bas prix, visez la Thaïlande de Charles Dereeper ! Vous pouvez lire son témoignage ici (http://www.objectifeco.com/expatriation/liste-pays-t-z/thailande/bangkok-une-alternative-pour-changer-de-vie-et-s-offrir-une-experience-de-qualite.html) !
Je ne vous cache pas que je penche pour l’Asie, après quel pays, je reste encore indécis… en outre, ce que je peux confirmer avec mon expérience, mon vécu au sein de différents pays d’Amérique Latine, c’est de fuir cette partie du globe. Quel serait votre choix ?
William Finck