Mauvaises perspectives économiques, progression de carrière limitée, de plus en plus de salariés français sont désireux de quitter l’Hexagone. Cette tendance ne se cantonne pas exclusivement aux cadres. Si un haut degré de qualification représente un gage de réussite non négligeable dans une aventure à l’étranger ; les français de tous bords sont de plus en plus nombreux à vouloir prendre le large.
Un sondage publié par RANDSTAD avance les chiffres suivants :

La France serait-elle devenue une terre d’exile ? 50% des personnes interrogées se disent prêtes à partir dès aujourd’hui pour retrouver des conditions plus favorables ailleurs.
Au niveau européen l’Hexagone se classe 5e des destinations les plus affectées par ce phénomène d’exode.
Toutefois, il est utile de préciser que les candidats à l’expatriation ne constituent en réalité qu’une faible majorité d’individus.
Au-delà, d’un certain âge, nos compatriotes sont de moins en moins téméraires. Certes, beaucoup de retraités profitent des mannes fiscales offertes par des pays comme le Portugal, mais les quarantenaires ou les séniors coupent les ponts avec la France de manière modérée. La donne la plus préoccupante c’est la proportion massive de jeunes expatriés qui s’amplifie.
Beaucoup de millennials ambitieux fuient à grande vitesse vers de nouvelles contrées. Et leur nombre ne cesse d’augmenter année après année.
Selon Expat.com, on compterait 28 000 français de moins de 35 ans au Royaume-Uni. Quoique l’on puisse dire, le Brexit n’a pas freiné les ardeurs des jeunes dans leur choix pour la Grande-Bretagne. 14.3% d’entre eux ont privilégié Londres en priorité, bien avant tout autre pays. L’Espagne et l’Australie comptabilisent 5.7% des intentions, les Etats-Unis 5.3% et l’Allemagne 4.9%.


Les États-Unis, une terre de business et d’opportunités parfois difficile d’accès
Le rêve américain continue encore son opération séduction auprès des nouveaux partants. Une manne de jeunes plébiscite cette destination plus qu’attractive. Le seul bémol est à mettre à l’actif de la politique d’obtention de visa très contraignante.
Un haut pourcentage de projets d’expatriation a été avorté à cause de ce motif.
L’expatriation est une question d’orientation, de life style
Il existe vraiment 2 profils qui se démarquent chez les jeunes. Il y a ceux qui choisissent des économies avancées et d’autres qui se concentrent plutôt sur des pays en voie de développement.
Mais les destinations les plus populaires ne sont pas forcément les meilleures. Un exemple parfait est l’Australie. Le pays a libéralisé son marché avec son visa PVT. On a assisté à une recrudescence des mini jobs. Dans un premier temps, ces emplois étaient occupés par des migrants occidentaux. Ensuite, au fil des années la concurrence s’est accrue et de nombreux asiatiques sont venus saturé le marché.
Aujourd’hui, pour se faire une place au soleil en terre australienne, le challenge est d’avantage relevé. Toutefois, avec un certain de niveau de qualification il est tout à fait possible de réussir quelque chose.
Les pays en développement et les puissances montantes ne sont pas en berne
La Chine est une destination relativement prisée par la vague fraiche d’expatriés. 4% des jeunes français se sont implantés au sein de l’Empire du milieu. Malgré le ralentissement économique, la Chine s’érige comme une des 2 plus grandes puissances économiques mondiales. Elle ne risque pas de s’écrouler demain matin.
Le Vietnam et d’autres pays asiatiques sont également des terres d’accueil rencontrant un franc succès. Manque de moyen ou pas, les pays avec un coût de la vie raisonnable sont plus choisis par les jeunes que par le passé.

La déflation qui pointe son nez à l’horizon pousse la génération des millennials à trouver de nouvelles solutions. Elle passe de plus en plus régulièrement par la case expatriation. Les jeunes l’ont compris, espérer pouvoir s’enrichir tout en restant sur le sol français est juste suicidaire.
Ces prochaines années vont être tendues. Il va y avoir du sport ! Et ne comptez pas sur les politiques pour arranger la situation, ni sur la courbe du chômage, ni sur la courbe de l’exode.
William Finck