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Jusqu'à -20% en 4 ans, le rapport choc de la BCE ! Jusqu'où les européens iront-ils dans l'appauvrissement ?

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Nombre de commentaires : 3 réactions
Les fêtes sont désormais derrière nous. Une nouvelle année commence, avec une Europe s’appauvrissant encore !

C’est un fait. L’euro condamne chaque jour un petit peu plus le pouvoir d’achat des ménages européens. Ce phénomène ne date pas d’hier. Depuis, la crise financière en 2008, la consommation des ménages n’a cessé de régresser.

Une étude publiée il y a peu (décembre 2016), et diligentée par la BCE montre le creusement de ces inégalités. Au total, ce sont 84 000 foyers qui ont été passés au crible parmi les 18 pays membres de la zone euro. La période concernée se situe entre 2010 et 2014.

Les politiques adoptées par les dirigeants européens se sont relevées inefficaces.

La richesse nette moyenne d’un ménage européen s’établit à 104 000 euros. Il faut souligner que la richesse nette de la plupart des européens provient de la pierre.

european assets

Une très mauvaise opération car la valeur des biens immobiliers a subi une perte médiane d’environ 12% sur quatre année. Les propriétaires ayant eu le malheur de contracter un prêt immobilier ont perdu près de 20% de leur patrimoine.


usd eur

Quant à l’euro, il poursuit son bonhomme de chemin puisque l’on atteint dorénavant quasiment la parité avec l’US dollar. Les peuples sont étouffés par une devise trop forte. Les précurseurs, qui émettaient un doute sur la viabilité d’un projet de monnaie unique dès ses origines, avaient plutôt eu du nez !


L’un d’entre eux, Joseph Stiglitz, décrit avec lucidité ce qui est en train de se passer. La dynamique d’appauvrissement a pris de l’ampleur. Il constate, impuissant, que la zone euro s'est montrée incapable d'absorber le choc de la crise économique 2008 dont elle subit encore aujourd'hui les conséquences. Les pays riches s'enrichissent, les pays pauvres s'appauvrissent, et à l'intérieur de chaque pays, les riches s'enrichissent et les classes pauvres s’appauvrissent.
Joseph Stiglitz, ancien prix Nobel d’économie n’est pas le seul à fustiger le fondement de la devise commune et ses effets dévastateurs sur le pouvoir d’achat des ménages. D’ailleurs, un nombre croissant de spécialistes deviennent à présent plus pessimistes !

L’euro est un projet utopique voué à l’échec. Mais l’issue finale à cette histoire pourrait bien mettre encore des années à se dessiner, voire une décennie. Les politiciens en ont sous le capot et useront de tous leurs stratagèmes pour faire durer le suspens.

Alors la question est, peut-on s’enrichir actuellement en Europe ? Oui, à condition de pas miser toute stratégie en pariant exclusivement sur l’euro. L’Angleterre, malgré le Brexit, et la Suisse restent des alternatives de choix car non corrélées à cette devise bancale qu’est l’euro. Notez, que même en ayant touché le fond, à terme, la livre sterling devrait reprendre de la vigueur. Aussi, Londres sera toujours aux yeux des investisseurs une place financière prestigieuse.

Nul n’est capable de prédire exactement quand l’euro avortera. Toutefois, une chose est certaine. L’ensemble des personnes qui n’auront pas pris leur précaution se retrouveront piégées. Cela sous entend un appauvrissement massif à la clef ! Avec un processus de dévaluation monétaire, on peut tabler sur des pertes financières de -20% à -30% minimum.

En soi, la désintégration de l’euro n’est la fin du monde, à condition de s’y préparer bien avant que celle-ci se produise. C’est également un de mes leitmotivs pour 2017, et je creuse le sujet… Même si je dois l’avouer, certains auteurs sur Objectif Eco m’ont devancé, en réfléchissant de fort belle manière à cette éventualité. C’est le cas d’Antoine Capitan qui propose un « Guide Pratique et Opérationnel pour se protéger de la disparition de l’Euro ».

2017 se présente sous le signe d’une année chaotique. L’appauvrissement des ménages européens s’accentuera, avec un pouvoir d’achat, toujours plus tiré vers le bas. A nous, entrepreneurs, investisseurs, épargnants, de chercher les solutions adéquates pour éviter les conséquences désastreuses d’une implosion de l’euro, dont seront VICTIMES, 90% des européens.

Comme toujours dans l’histoire de l’humanité, il y a ceux qui s’enrichissent (une petite minorité de gagnants), et les autres qui s’appauvrissent (une grande majorité de perdants)…

William FInck
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3 commentaires

  • Lien vers le commentaire Balthazar mercredi, 04 janvier 2017 11:22 Posté par balthazar

    Il faut comprendre que la richesse d'une population ne provient pas d'une monnaie, d'une banque centrale ou de sa capacité à faire des incantations divines, mais uniquement de ce que l'on est capable de produire. Un exemple en est la Chine, qui sort du néant financier le plus total. Le Japon, la Corée, l'Allemagne, ou même la France d'après guerre sont d'autres exemples.

    Et pour produire, il faut simplement ne pas s'empêcher de le faire ! C'est une question d'organisation.
    Et ça c'est la politique économique.
    Rien à voir avec la monnaie qui n'est, au mieux, qu'un outil parmis d'autres, de cette même politique.

  • Lien vers le commentaire Balthazar mercredi, 04 janvier 2017 10:53 Posté par balthazar

    Et si un jour on sort de la zone euro, les français se ruerons vers l'euro ! Pour ne pas se retrouver avec un franc qui fera devaluations sur dévaluations faute de bonne gérance politique, car là est le véritable probleme. Tant qu'on croira que le communisme est la solution à nos problemes, on continuera à s'enfoncer, comme l'URSS avant nous.

  • Lien vers le commentaire Balthazar mercredi, 04 janvier 2017 10:51 Posté par balthazar

    L'euro n'est pas le probleme.
    Ce sont la divergence trop importante des poliques economiques des differents pays qui le compose qui est le probleme.
    Et encore, tout finit par s'equilibrer à terme.
    La Grece a finit par avoir un revenu primaire positif, l'Espagne se transforme en champion industriel, l'Italie a réglé certains de ses problemes liés aux droit du travail.
    C'est sûr que vu de France, l'Euro semble inadapté. Parce qu'on ne fait rien.

    Pourtant je pense que la BCE a eu une politique trop tournée vers les pays dits "du sud" (dans lesquels j'inclue la France), ce qui a entrainé une véritable dévaluation, avec tous les problemes qui vont avec et qu'on a déjà connu sous les années Mitterand (perte de pouvoir d'achat, fuite en avant, problemes de fonds repoussés, ..)

    Nous sortirons peut etre de la zone euro (ou à contrario les pays les plus rigoureux comme l'Allemagne), mais je suis sûr que l'euro ne disparaitra pas. Pas plus que le dollar, le franc suisse ou le rouble qui sont tous trois des monnaies fédérales.