L’ancien fleuron de l’industrie bancaire allemande n’est plus qu’un radeau trainant à la dérive. Acculé dans ses derniers retranchements, il ne lui reste quasiment aucune marche de manœuvre pour se redresser. La crise de 2008 a fragilisé le groupe qui a payé les conséquences de sa mauvaise gestion financière. Pour la seule année 2015, les excès liés aux produits dérivés et aux différents scandales annexes, auront coûté à la banque la bagatelle de 6.8 milliards d’euros.
Si la situation des banques italiennes est préoccupante, le Deutsche Bank n’a pas à rougir. Avec plus de 1 600 milliards d’euros à son bilan, il s’agit d’une des premières capitalisations boursières du secteur bancaire au niveau mondial.
Selon le FMI, la Deutsche Bank est une source importante de risque. Elle pourrait déclencher une crise systémique de grande envergure.
Pour Zerohedge, l’évolution de la DB serait similaire à celle de Lehmann Brothers. C’est en tout cas ce que le laisse transparaître un des graphiques publié sur leur site, visible ci-dessous.
Juste devancée par la Dexia et la Monte dei Paschi di Siena, la Deutsche Bank se classe comme la troisième banque de la planète ayant le plus mauvais leverage. Il vient de franchir la barre symbolique des 100. Une banque dont l’endettement est jugé correct aurait un leverage situé autour de 10. Dans notre cas, c’est 10 fois plus que les normes standards. Nous avons donc un petit aperçu de la bombe à retardement que cache la DB. Les inquiétudes du FMI ou de Zero Hedge ne sont pas infondées.
Dexia |
8 065 |
Banca Monte dei Paschi di Siena |
151 |
Deutsche Bank |
101 |
Avec de tels fondamentaux, il n’est guère étonnant de voir le colosse aux pieds d’argile allemand avoir du mal à passer l’épreuve du Brexit !
Sa filiale américaine a d’ailleurs échoué pour la deuxième fois consécutive suite à des stress tests organisés par la FED.
Mais ce qui tracasse le plus les analystes, c’est l’exposition énorme de la banque sur le marché des dérivés.
Depuis 2011, et la crise de la dette en zone euro, rien n’a été réglé. Le système financier européen demeure plus qu’instable et vacillant.
La DB pris dans la tourmente est obligée de procéder à de nouvelles restructurations. Afin d’assainir le bilan, le PDG John Cryan souhaite réaliser 4 milliards d’euros d’économies d’ici 2018, et donc de couper drastiquement dans les dépenses. Le groupe a annoncé la suppression de 3 000 postes et la fermeture de 188 agences.
A l’heure où les investisseurs peinent à trouver du rendement, il faut encore rajouter un risque système non négligeable. Là intervient, des problématiques de protection de patrimoine. Moi-même, je suis en pleine démarche pour mettre à l’abri mon épargne. Ces questions m’ont beaucoup travaillé, et c’est pourquoi j’ai décidé constituer un rapport complet sur le sujet. J’y expose des pistes concrètes avec notamment la liste des banques les plus sûres pour placer son argent. Ce classement est mis à jour au moins une fois par mois accompagné d’autres informations précieuses. Mon objectif est que nous puissions sauver nos économies avant qu'il ne soit trop tard.
William Finck