Les prix ayant tous littéralement explosé dans la nuit de 56 a 115 % en moyenne pour l'ensemble des denrées de consommation courante ( riz, pain, fruits, légumes, produits d'entretien... ) suite a la dévaluation de la monnaie nationale effectuée par la banque de Biélorussie a hauteur de 56%.
En moins de deux nuits la folle valse des étiquettes de Minsk nous a ainsi rappelé l’ampleur de la crise monétaire qui couve par le truchement de ces chiffres zimbabweiens après
Pascal Vinosoft
La viande elle a explosé de plus de 150 % en un jour et demi, devenant en outre la denrée la plus recherchée.
Etonnant de voir que nos médias traditionnels, ces chers experts européens ne relayent pas beaucoup -pour ne pas dire pas du tout- les effets de la crise économique et financière qui eux se propagent a Minsk aujourd'hui. Une ``petite`` capitale de 1,8 millions de gens - le double d’Athènes intra muros - minées par la profondeur de ces déficits budgétaires. Cette ex-petite république soviétique devenue russo-dépendante est gouvernée d'une main de fer par le sympathique Nicolai Lukachenko depuis 16 ans. Elle se retrouve actuellement en plein marasme et voit peu a peu sa souveraineté d'apparat s'effondrer sur l'autel de déficits abyssaux si habilement cachés au peuple depuis 2003. La marionette Lukachenko n'a pas grand intérêt politique ni d'ailleurs la moindre compétence financière
La forte hausse des matières premières et de bien mauvais engagements budgétaires ont terminé le travail que la crise financière de 2007-2009 avait déjà entrepris. La flambée de ses encours énergétiques ayant elle définitivement plombé les comptes de façon dramatique, multipliant les impayés abyssaux sur un gaz russe très politique et coûteux générant une sortie de crise violente devenue alors moins politique mais dont le couperet budgétaire a lui fini par tomber en mars dernier.
Vladimir Poutine - toujours sur tous les fronts et en surtout pleine campagne de communication pré-mandat présidentiel - est en charge totale de l'aide ``stratégique`` a la dévaluation actée du rouble biélorusse ( ne pas confondre avec le rouble russe ).
Comme toujours, les peuples souffrent et payent les additions les plus salées. Les magasins se vidant partout a une vitesse grand V rappellant ainsi des images du passé fort douloureuses pour beaucoup. On s'agite, on discute, on court a droite et a gauche, on se débarrasse de ses devises a la va-vite par tous les moyens de consommation et-ou de change possible. Bien entendu on stocke tout ce que l'on peut stocker, on fait la queue devant les distributeurs de billets ; on achète par exemple des frigos en urgence de peur de les payer 50 % de plus demain, certes, mais on ne plus rien y mettre dedans...
Il y a comme comme un parfum de crise d'union Soviétique 1991 dans ce qui se passe au Belarus depuis trois mois et qui éclate depuis une semaine. Je ne sais pas vous mais dans l'ambiance actuelle je trouve que la situation la-bas est a considérer avec réel sérieux en perspective de la problématique grecque soumise au ``ni-ni`` européen : ni restructuration, ni dévaluation.
- http://fr.rian.ru/world/
-http://fr.rian.ru/economic_
-http://www.lequotidien.lu/l-
-http://naviny.by/rubrics/
Inquiétant que ce signal biélorusse et donc encore un argument de plus pour les sceptiques de ces politiques de planches a billets névrotiques et des ces titres 100% ``algorithmés``, montés au buzz par une poignée gérants principalement américains.