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Charles Sannat

Charles Sannat

Charles Sannat est diplômé de l’École Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d’Études Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information (secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Économique d'AuCoffre.com en 2011. Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

Charles-Sannat

«500 chômeurs, 200 RSA, 400 divorces et 5 suicides… violence ordinaire des DRH à l ‘égard du peuple!»

Audience de l'article : 2002 lectures
Nombre de commentaires : 1 réaction
Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

Ne voyez pas derrière ce titre une diatribe communiste ou « d’estrèèème gôche ». N’y voyez pas ni marxisme, ni léninisme. N’y voyez ni Front « degauchisme » ni appel à la « révolution ».

Je vous propose d’y voir tout simplement ce qu’il faut y voir à savoir la froideur des chiffres.

Sur 1 100 « contis » virés après avoir acceptés tous les plans promis par la direction y compris la baisse des salaires et la suppression des primes pour sauver la « compétitivité » de l’usine, nous avons au dernier décompte 500 chômeurs, 200 RSA, 400 divorces et 5 suicides… violence ordinaire des DRH à l’égard du peuple!

Violence quotidienne des « sans chemise » à l’égard des « sans culotte »…

La violence de la France d’en haut à l’égard de la France d’en bas…

Réveillé à 6 heures du matin. Arrêtés, embastillés devant femmes et enfants, le gouvernement du grand pourfendeur de l’ennemi sans visage, son ennemi la finance, montre par les faits sa véritable politique.

Une politique qui ne vise pas à améliorer le sort de la France d’en bas. Une politique qui vise à enrichir les très riches de la caste dirigeante.

Quand je parle de riches, je ne parle pas de nos faux riches et petits bourgeois qui se pensent riches car ils payent fièrement leur ISF et détiennent un ou deux millions de patrimoine… non ceux-là n’ont pas vraiment le choix. Il font de l’optimisation fiscale dans un environnement bien déterminé par le gouvernement qui les cantonne par le bout du nez où il veut ou presque.

Je vous parle des vrais riches, ceux justement de l’ennemi sans visage, de ces 1% qui détiennent 90% des richesses et 100% du pouvoir. Ces gens-là tremblent en réalité devant la fureur populaire possible.

Des journalistes qui se demandent et « la misère c’est quoi »? Et vous croyez qu’on peut « revoir une telle violence »?

Le pire dans tout cela c’est l’attitude totalement décalée de journalistes plus ou moins sympathiques mais tous totalement coupés des réalités quotidiennes de la population.

Les questions, les attitudes mêmes, montrent à quel point la méconnaissance est totale. A ce niveau-là on ne peut même plus parler de coupure et cela ne m’étonne pas.

Sur les plateaux, en « off » comme on dit je peux vous assurer que l’on assiste à des scènes absolument surréalistes de mamamouchis en goguette ignorant totalement ce qui peut se passer outre-périphérique en dehors de quelques mémos bien expurgés des réalités que l’on ne veut pas voir et mâtinés du politiquement correct en vigueur.

Résultats des courses? Cette vidéo où un ex-syndicaliste, chef de file des « contis » en son temps parle sur un plateau de la vraie vie de nos concitoyens. Retirez le verbiage « communiste » si vous le souhaitez, mais cet homme exprime la réalité.

Comment accuser un peuple de violence alors que ce peuple, notre peuple, malgré les humiliations, les difficultés, les incertitudes, ou encore même la pression quotidienne, fait preuve d’un calme remarquable.

Ce calme remarquable, cette absence de violence, ou de faits divers où des patrons (je ne parle pas des patrons de nos PME-PMI qui sont dans la même galère que leurs « gars ») expérimenteraient réellement la violence, il n’y en a pas ou presque pas.

Pourquoi ce calme pour plusieurs raisons!

D’abord nos concitoyens sont sains d’esprits et c’est plutôt une bonne nouvelle. Dans un monde qui peut nous sembler fou, la violence gratuite reste rare (lorsqu’une bande agresse dans un RER ce n’est pas de la violence « gratuite » et cela répond bien à un « mobile »).

Ensuite, pour le moment le système « tenant bon », les « amortisseurs sociaux » font leur office. Comprenez par là que lorsque vous êtes licenciés, certes c’est un drame. Certes c’est la misère qui peut se profiler MAIS, il y a d’abord 23 mois de chômage indemnisé… et un espoir. Maigre, mais l’espoir « fait vivre » de retrouver un boulot. Puis l’ASS ou le RSA lorsque les droits arrivent à échéance… bref, il y a toujours un lendemain même difficile et des associations qui vous évitent de devenir SDF trop vite.

Il y a également un corps social profondément divisé, un individualisme forcené, dans une société de l’égoïsme et de la concurrence entre individus. Cette société morcelée ne prête pas aux grands rassemblements, et c’est l’application du célèbre adage « diviser pour mieux régner ». C’est exactement ce qu’il se passe.

Il ne faut pas oublier non plus, la possibilité de dire « c’est pas notre faute »…c’est la faute à Bruxelles, la faute à la mondialisation, il n’y a pas le choix, pas d’alternative, alors que l’ensemble de notre classe politique est coupable d’abandon de la souveraineté du peuple de France alors que son essence même est d’incarner la souveraineté du peuple en le représentant… concept simple, simplement oublié sur l’autel d’un mélange de corruption massive et d’idéologie mondialiste.

Enfin il y a le fait qu’il y a toujours finalement un petit quelque chose à perdre si l’on se « rebelle » trop fortement. D’où la célèbre phrase, « pire que le bruit de bottes, le silence des pantoufles ».

Pourtant ce calme est trompeur!

Méfiez-vous de l’eau qui dort… car oui pour le moment tout peut sembler sous contrôle mais avec des dirigeants aussi abrutis tout est possible.

Ma femme me murmure dans l’oreillette, qu’ils ne sont pas si abrutis que cela puisqu’ils réussissent à « maîtriser » la situation.

Entre nos mamamouchis et un peuple excédé il n’y a que la police. Au sens large des forces de l’ordre qui sont dans notre pays « légalistes ». Quand nos mamamouchis se promènent dans les rues ou se pavanent pour leur besoin d’image c’est sous bonne escorte et bonne garde.

Sauf, que nos abrutis, car là il n’y a pas d’autre termes, de dirigeants ne payent même pas les heures supplémentaires de leur garde du corps… ils n’y arrivent même pas. Je ne sais pas si c’est de la bêtise crasse, ou justement une absence totale du sens des réalités, mais c’est édifiant.

Dans tout Etat en crise, les derniers à être payés sont par définition la « garde prétorienne » qui protège le régime et le maintient en place.

Nos mamamouchis sont devenus incapables de traiter avec humanité et « générosité » ceux-là mêmes qui veillent sur leur tranquillité d’esprit.

J’y vois là un indice contrarien très fort qui m’incite à penser que ce régime n’en a pas pour longtemps et je peux vous assurer qu’au premier coup de canon… nous risquons de voir pas mal de postérieurs de dignitaires prendre la fuite à grande vitesse. Je vous indique en source deux articles sur les gardes du corps pas contents qui en plus sont sanctionnés… (ce qui promet quelques révélations croustillantes futures puisqu’un serviteur maltraité c’est autant de secrets dévoilés), ainsi que cette vidéo où l’ancien leader des « contis » assène quelques vérités sociales à quelques journalistes bien logés, bien nourris et disposant d’un avantage fiscal non-négligeable (abattement supplémentaire) lié à la détention de la carte de journaliste.

Alors, en attendant, préparez-vous, il est déjà trop tard !

Charles SANNAT


Le Point sur les gardes du corps… ici édifiant!

Ou encore Valeurs Actuelles là… 


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1 Commentaire

  • Lien vers le commentaire Guillaume mardi, 20 octobre 2015 21:24 Posté par Guillaume

    Il y a eu bien pire dans l'histoire, comme l'assasinat de georges besse (en tous cas pour la version officielle) pour des raisons de licenciement massif !