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Ce fléau coûte 69 milliards d’euros à l’économie mondiale chaque année !

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Nombre de commentaires : 1 réaction
Oubliez les politiciens corrompus, les fonctionnaires véreux, le capitalisme de connivence ! Aujourd’hui, nous allons parler d’un autre fléau qui ronge notre économie. Annuellement, il fait perdre des milliards d’euros à l’économie mondiale.

Une étude récente du CNRS a mis en lumière les ravages causés par « des insectes envahissants ». 
Ces petites bêtes ont un effet nuisible pour les cultures. Elles privent les agriculteurs de 40% de leur capacité de rendement. A eux seuls, les dommages provoqués suffiraient à nourrir un milliard d’êtres humains.

Il y a aussi des conséquences sanitaires, ces insectes véhiculent un nombre important de maladies.

Des régions entières du globe sont touchées par le phénomène. Rien qu’en Amérique du Nord les répercussions financières s’estiment à des montants astronomiques. Selon, les experts ce serait près de 24.5 milliards d’euros qui partiraient en fumée chaque année.

L’Europe est également affectée par ce problème. L’impact économique des insectes envahissants se traduit  par un manque à gagner de l’ordre de 3.2 milliards d’euros.


Quelles sont les espèces les plus nuisibles ?

La termite de Formose est l’une des variétés d’insectes les plus destructrices. Les dégâts causés à travers le monde se chiffreraient à environ 26.7 milliards d’euros par an.

Les termites de Formose se dissimulaient dans des caisses en bois appartenant aux soldats américains qui étaient partis en mission au Japon. Fin 1945, quand les troupes plièrent bagages, elles transportèrent les larves de Formose sans le savoir. Celles-ci réussirent à s’implanter aux Etats-Unis très rapidement ! Ces insectes sont attirés par les maisons en bois. Ils s’attaquent aux bâtiments de manière virulente, au point qu’ils peuvent les effondrer.   

La teigne des choux est aussi pointée du doigt avec plus de 4.1 milliards d’euros de pertes à son actif. Lorsqu'elle s'attaque au légume dont elle raffole, ils deviennent invendables.

La France est loin d'être épargnée. Venu d'Afrique, le ver du cotonnier présent en Corse s'attaque à plus de 80 espèces de plantes. Réputée résistante à tous les pesticides, la noctuelle de la tomate est apparue dans le sud de la France. A l'échelle mondiale, la larve de ce papillon blanc provoque 4 milliards d’euros  de dégâts.

La chrysomèle des racines du maïs, originaire du Mexique, est aussi considérée comme l'un des insectes les plus coûteux au monde. Elle sévit surtout aux Etats-Unis mais a été détectée en 2002 dans trois départements français.

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Ces invasions d'insectes vont se multiplier dans le futur. D'ici à 2050, les spécialistes anticipent que ces ravageurs auront 18 % de zones géographiques favorables à leur installation supplémentaires.


Les erreurs de l’agriculture moderne

On l’a vérifié avec Monsanto et ses plants transgéniques. L’homme ne peut rivaliser avec la nature. Car celle-ci s’adaptera toujours au changement, et trouvera une combine pour résister ou survivre. Avec le temps, les insectes nuisibles deviennent insensibles aux pesticides concoctés. Au lieu, d’être éliminés, ils s’enhardissent, mutent avec une longueur d’avance.

Conclusion, le problème subsiste malgré tous les nouveaux pesticides que les humains puissent inventer. Outre cet, aspect les grands groupes agroalimentaires menacent les équilibres naturels, la biodiversité avec des conséquences sanitaires souvent désastreuses, dégradation du sous sol et des nappes phréatiques, contamination de l’eau et de l’air.


La France se trompe depuis 50 ans

Les trente glorieuses ont déclenché une course vers le rendement maximal. Notre Hexagone a privilégié la monoculture. A l’époque, tout le monde était persuadé que cette politique était la meilleure. Un demi-siècle plus tard, le constat est amer. Scientifiques et chercheurs sont unanimes. Les rendements des cultures sont plus élevés quand différentes plantes sont mélangées et qu’elles possèdent un patrimoine génétique diversifié.

Par ailleurs, la biodiversité a été chamboulée par la mise en place des mauvaises pratiques. Les plantations sont sujettes à plus de maladies, les insectes envahissant se développent malgré l’utilisation croissante des pesticides.

Pour autant, je ne pense pas que le bio soit la solution miracle. Il s’érige aujourd’hui plutôt comme un business permettant au consommateur de se donner bonne conscience. 
Si on ne respecte pas l’harmonie entre les végétaux, le bio ne sert à rien, il n’apportera pas grand chose supplémentaire de bénéfique.

Je crois au contraire, qu’il faudrait revenir à des systèmes de polyculture associant les variétés et les espèces avec intelligence. Un jardin, un champ, c’est comme une forêt, c’est une symbiose entre différents éléments qui cohabitent et qui vivent ensemble harmonieusement.

William Finck
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1 Commentaire

  • Lien vers le commentaire david dimanche, 09 octobre 2016 11:47 Posté par backlash

    Bravo !
    Le fordisme et le taylorisme ne marchent pas dans l'agriculture.
    Malheureusement, un Empire repose - au plan intérieur - sur du pain (pour remplir le ventre) et des jeux (pour vider la tête).
    Pour le pain, il faut qu'il soit là en quantité; on se fout de sa qualité intrinsèque et encore plus des dommages collatéraux liés à sa production (pollution/santé humaine/endettement ...).
    Quant aux jeux, ...