Caroline Domanine
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Entrepreneur, coach et trader…
…autodidacte et fière de l'être!
Je pense que chacun peut avoir sa chance s'il est prêt à y mettre le prix. Convaincue du pouvoir que nous avons tous sur notre vie, je me lance avec toujours plus d'énergie et de joie vers de nouveaux défis.
Trader par amour pour la liberté, coach par passion du partage, entrepreneur par besoin de créer; je crois que c'est notre comportement qui sera seul maître de nos performances. Parce que nos compétences techniques ne suffiront pour gagner, développons nos compétences comportementales avec des questions et des outils simples à mettre en place !
Mon Blog : http://psychotrade.fr/
Laisser courir les gains , couper les pertes
Audience de l'article : 4636 lecturesEt pourtant, rares sont ceux qui y parviennent. Puisque vous le savez si bien, pourquoi ne le faites-vous pas ?
Il y a plusieurs facteurs qui rentrent dans l’équation :
1- Facteurs internes (ou innés) :
Nous ne sommes rien de plus, ni rien de moins que ce que nous sommes : des êtres humains. Tout comme les premiers hommes ont inventés Dieu pour se prévaloir de la peur de la mort, l’homme moderne se bande les yeux face à la douleur de la perte aussi longtemps qu’il le peut.
Quand une position devient perdante, c’est tellement douloureux que nombre de trader repoussent le moment fatidique de l’aveu de l’échec ; ils passent en mode espoir, comme un joueur addicted a une table de black jack ,ils peuvent perdre gros. Au lieu de couper cette position, ils attendent, espérant que le destin leur soit favorable.
De la même manière, l’être humain de méfie du succès. Après tout, le primate qui est en nous se souvient qu’il faut se battre et chasser longuement pour se nourrir dans la nature, et rien ne nous est donné facilement ! Si votre position et gagnante, nombre d’entre vous auront tendance à la couper très vite; rien de plus naturel !
Et pourtant, l’homme civilisé et éduqué qui sommeille en vous sait qu’il faut agir différemment ! Notre esprit est une démocratie, chacune de nos personnalité a le droit de s’exprimer, même si elle ne le fait pas forcement au bon moment.
2- Facteurs culturels (ou acquis) :
Il y a une marge énorme entre « savoir » et « savoir-faire », vous aurez beau recevoir les meilleurs conseils, étudier avec les meilleurs mentors, si vous n’avez pas expérimenté ces émotions de peur et de protectionnisme, cela restera de la littérature. A l’ére de l’information, nous sommes censés « savoir » rapidement, facilement et durablement. Mais nous consommons du savoir sans avoir le temps et le recul nécessaire pour qu’il devienne du savoir-faire. Devenir un bon trader demande énormément de travail et beaucoup de temps. Vous pouvez très bien boursicoter , et gagner de l’argent avec cette activité pour vous payer vos vacances ou le dernier cabriolet à la mode ; mais pour devenir trader et gagner régulièrement et durablement, il vous faudra un investissement personnel énorme. Il vous faudra désapprendre des modes de fonctionnements fondamentaux que chacun d’entre nous a assimilé depuis sa plus tendre enfance.
Le plus important est dans la notion de performance, il faut accepter que vos résultats ne sont pas forcément « justes » : si vous gagnez un trade sans avoir respecté votre stratégie, vous aurez gagné de l’argent mais ce sera une mauvaise nouvelle, à l’ opposé, si vous respectez une stratégie qui fonctionne, même lorsque vous aurez perdu un trade, ce sera du bon travail. Vous devez désapprendre la notion de performance telle que la société nous l’a enseigné. Le monde dans lequel nous vivons ne jure que par le résultat, c’est ainsi, mais pour le trading, c’est une grave erreur ! Le résultat importe, c’est évident ! Mais il ne sera que la conséquence logique et inévitable de tout ce que vous mettez en œuvre jour après jour pour rester conforme à une méthode et pour faire face à vos instincts de fuite et de protectionnisme. Certains jours vous aurez de bons résultats et d’autres non, cela ne vous appartiens pas, par contre, il vous appartient d’être performant chaque jour.
Votre money management (rudement éprouvée avant de trader en réel) doit vous aider à lutter contre vos instincts : définir un stop loss sécurisant sans qu’il soit trop serré et un take profit raisonnable sans être trop frileux. Définissez en amont vos points de sorties en cas de gain comme de perte, cela vous évitera de céder à la panique ou à la cupidité. Une fois ces points clairs acceptés, vous pourrez alors vous concentrer uniquement sur vos points d’entrée et économiser votre capital émotionnel.
1 Commentaire
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jeudi, 04 octobre 2012 01:47
Posté par
alex6
Une simple remarque, parceque ca touche a un de ces lieux communs qui m'ennuient profondement dans la societe actuelle:
"Tout comme les premiers hommes ont inventés Dieu pour se prévaloir de la peur de la mort"
D'accord l'atheisme est a la mode et on sait que depuis Nietzsche, Dieu est mort. Mais repeter cette vieille scie de l'invention de Dieu et la reduction de la religion a cela est profondement... reducteur.
Si vous en avez le temps, plongez-vous dans l'oeuvre majeure mais tres peu connue de Benjamin Constant, "De la religion". Il y analyse l'histoire de la religion et montre en quoi la croyance en Dieu (ou plus generalement en quelque chose d'extra-humain) est propre a la nature de l'homme et est apparue bien avant l'apparition de la course au temps dans laquelle est plongee notre societe moderne.
Les croyances n'enlevent strictement rien a la condition humaine, la foi a une bien autre portee que de simplement esquisser un hypothetique apres. La paresse intellectuelle tend a vouloir tout ramener a de simples concepts pre-supposes vrais. C'est pour moi au contraire l'apanage de la decheance intellectuelle.
Pardon pour le hors-sujet.