Jeremy Siegel est le professeur qui a étudié tous les gros mouvements boursiers depuis 1801.il dit que dans 75% des cas, les rebonds de marchés ne trouvent pas d’explication rationnelle. Tentez de prédire le bon moment pour revenir n’est que temps perdu!
Voilà en gros la philosophie principale de Jeremy Siegel, surnommé « The Wizard of Wharton »
Dans une conférence que vous pouvez retrouver ici il donne sont point de vue sur la prochaine évolution du marché, selon lui le S & P 500 est actuellement environ 20 % en dessous de sa courbe de tendance à long terme.
Je vous conseil pour mieux connaitre ce bonhomme hors du commun de relire ceci:
Le rendement de la Bourse depuis 1802
Par André Gosselin ,
Imaginez qu’un de vos arrières grands-pères ait eu la générosité, en 1802, de placer spécialement pour vous un dollar à la Bourse de New York. Combien vaudrait cet investissement (votre héritage!) près de 200 ans plus tard? En considérant l’inflation, ce dollar aurait généré 558,945$ (US) en 1997. Si votre arrière grand-père avait acheté un dollar d’or en 1802, afin que vous en soyez le bénéficiaire en 1997, devinez combien vaudrait votre fortune? Un pauvre 0,84$, en tenant compte de l’inflation. Autrement dit, l’or ne vous protège même pas contre l’érosion de votre pouvoir d’achat par la hausse des prix à la consommation. L’or, à long terme, ne donne aucun rendement excédentaire au taux d’inflation. Est-ce que votre ancêtre aurait fait un bon choix en investissant son dollar dans les bons du Trésor ou les obligations gouvernementales en 1802? Après 195 ans de rendement composé, ce dollar vaudrait 275$ dans le premier cas, et 803$ dans le cas des obligations. On est loin du demi million de dollars et plus accumulés grâce au marché des actions.
C’est au professeur Jeremy Siegel que nous devons la compilation statistique la plus exhaustive et profonde dans le temps sur le rendement des marchés boursiers américains et le rendement des autres véhicules de placement comme les bons du Trésor, les obligations gouvernementales et les métaux précieux . Son étude couvre toute la période qui va de 1802 à 1997, soit 195 ans d’histoire financière. Si l’on prend en compte l’inflation, le rendement annuel composé net de la Bourse américaine, depuis 1802, a été de 7% exactement. En ne considérant pas l’inflation, le rendement annuel moyen de la bourse a été de 10,2%. Par comparaison, le rendement des obligations à long terme du gouvernement américain a été de seulement 3,5% (4,8% brut), tandis que le rendement des obligations à court du gouvernement n’a donné qu’un maigre 2,9% (4,3% brut).
Quand on décortique les données de Siegel en trois sous-périodes, on observe une stabilité assez impressionnante des rendements des titres boursiers. Par exemple, pour la période qui va de 1802 à 1870, le rendement annuel moyen de la bourse (après inflation) a été de 7%. Pour la période suivante, qui court de 1871 à 1925, il a été de 6,6%. Enfin, pour la période qui va de 1926 à nos jours, le rendement annuel moyen de la bourse a été de 7,2%. Pour cette dernière période, le rendement net (ou après inflation) des obligations à long terme du gouvernement n’a été que de 2% (0,6% pour les obligations à court terme). Ces chiffres nous montrent tout l’avantage d’investir à la bourse plutôt qu’ailleurs. La supériorité des titres boursiers sur les véhicules de placement à revenu fixe est indéniable. C’est plus que du 3 pour 1 lorsqu’on compare les actions avec les bons du Trésor.
Les statistiques nous montrent aussi l’effet implacable de la loi du retour à la moyenne. Les fluctuations à court terme de la bourse, à la hausse comme à la baisse, tendent irrémédiablement vers une moyenne. Dans le cas de la bourse, le chiffre magique qui exerce son pouvoir d’attraction sur le rendement des valeurs boursières est 7%, ou 10% si on ne tient pas compte de l’effet de l’inflation sur le pouvoir d’achat. Depuis 1926, les rendements des marchés boursiers britanniques, allemands, japonais ou canadiens sont assez similaires à ceux des États-Unis. Dans chacun de ces pays et dans plusieurs autres, la bourse est plus payante que n’importe quel autre véhicule de placement.
Une bonne perspective historique sur la bourse nous permet de prendre conscience que des rendements annuels de 15%, 20% ou 25%, comme ceux que nous avons connus dans les années 1990, sont exceptionnels. À long terme, l’investisseur doit s’attendre à des rendements bruts de 10%, 12% tout au plus. Aspirer à davantage c’est ignorer la réalité et rêver en couleur. On dit que l’enseignement de l’histoire nous permet de savoir, en tant que peuple ou société, d’où l’on vient et où l’on va. Cette vision des choses n’a jamais été aussi vraie que dans le cas de la bourse, dit Siegel.
Le boom économique et boursier que nous vivons depuis 1982 a permis aux investisseurs de réaliser un rendement net (c’est-à-dire après le coût de l’inflation) de presque 14% jusqu’en 2000. C’est le double du rendement historique moyen de la bourse. Aussi impressionnante soit-elle, cette remarquable performance n’a fait que compenser les pitoyables rendements que les investisseurs ont obtenus entre 1966 et 1981. En effet, pour cette période de près de 15 ans, le rendement annuel composé net de la bourse a été de -0,4%. La phase d’expansion boursière que nous avons la chance de vivre n’est donc qu’un juste retour des choses, un déplacement du balancier en sens inverse, attiré par la force d’attraction de la moyenne historique de 7%.
La thèse principale du professeur Jeremy Siegel consiste à dire que le risque que nous courons à détenir des actions dépend essentiellement de la période pendant laquelle nous voulons des actions dans notre portefeuille. Pour toutes les périodes de 10 ans que nous avons connues depuis 1802, les actions ont procuré un meilleur rendement que les obligations dans plus de 80% des cas; avec un horizon de placement de 20 ans, les actions font mieux que les obligations plus de 90% des fois; et si votre horizon de placement est de 30 ans, vos chances d’obtenir un meilleur rendement que les obligations est de 100%. Cet argument, faut-il l’avouer, n’est pas complètement nouveau. Le professeur de l’université Yale, Roger Ibbotson, a montré lui aussi que les actions, depuis 1926, constituent à long terme le meilleur placement qui soit. Même le krach de 1929 n’est pas un événement si dramatique quand on regarde la moyenne du rendement de la bourse sur 30 ans.
Le problème avec les actions surgit quand les investisseurs n’ont qu’un horizon de placement de 5 ans ou quand ils ne se préoccupent du rendement de leur portefeuille d’actions que sur des périodes de 3, 4 ou 5 ans. Si l’on se fie aux tendances historiques, avec un horizon de placement de 5 ans vous avez de fortes probabilités d’avoir connu au moins 2 années où les bons du Trésor et les certificats de dépôts ont donné un meilleur rendement que vos actions. C’est le risque de vivre cette situation qui fait hésiter les investisseurs devant le marché des actions.
Extrait du livre d’André Gosselin, Investir selon les tendances du marché, Montréal, Éditions Transcontinental, 2001.
(http://www.orientationfinance.com)
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