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Jean Christophe Bataille

Jean Christophe Bataille

Je suis le chroniqueur économique et financier : http://futures-trading.fr/

Mes faits d'armes : avoir conseillé d'investir largement sur le marché boursier en mars 2009 alors que le CAC 40 était à 2500 et avoir prévu le délitement actuel des monnaies.

J'anticipe une sortie de la crise actuelle par la stagflation."

Bilan trading 2015 – Troisième partie – Fin d’année et évolution de Futures

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Trading de fin d’année

Après l’accès de fièvre de la dévaluation chinoise, les statistiques américaines se sont révélées moins bonnes que prévues, l’évolution du dollar est devenue chaotique sur toutes les paires, prenant les traders à contre-pied en permanence. L’arrêt du trading aurait été la meilleure des solutions mais j’ai choisi de scalper de petits volumes pour limiter le risque de pertes. En fait, j’ai subi beaucoup plus de faibles pertes que bénéficié de faibles gains. Le trading dans la volatilité est probablement productif pour quelques scalpeurs dont c’est la spécialité, pour les machines HF, éventuellement les logiciels algorithmiques. Mais il est surtout rémunérateur pour les brokers qui encaissent les commissions. Mon opinion n’a pas changé sur le trading court terme.

Une autre leçon que je tire de cette année est qu’il n’est pas rentable de scalper les devises. Le spread et la commission ponctionnent les gains et ne laissent pas plus de chance au trader de gagner sur la durée qu’un casino à ses clients avec la case zéro. Seuls les indices comme le DAX ou le SP500 avec leurs frais réduits fournissent une petite chance de faire des écarts positifs en UT courtes. Je note d’ailleurs que les scalpeurs qui gagnent un peu d’argent en Europe sont tous sur le DAX. Ce n’est pas un hasard. Pour ma part, avec les devises, j’ai fait redescendre le compte à 150 000 euros …

Début octobre, la paire majeure a dessiné plusieurs signes de reprise de tendance baissière en haut du triangle de consolidation en base hebdomadaire. Je suis entré short avec trop de levier. Certains gouverneurs de la BCE ont tenu des propos hawkish et le cross est repassé au dessus de son oblique. La crainte de me faire exploser à la hausse avec un levier élevé m’a fait sortir. Le cross a fini par redescendre et il a repris sa baisse sans moi. J’ai perdu une figure, c’est-à-dire l’occasion de partir du plus haut dans la tendance.

Encore une leçon incontournable de cette année. Si la tendance démarre et qu’elle est douteuse, il faut mettre très peu de levier et éloigner les stops. Il vaut mieux avoir 2 lots très bien placés en début de tendance que 10 lots qui sautent sur stop loss rapproché. C’est évident dit comme ça mais le caractère destructeur du levier n’est pas toujours perçu quand on a un peu de certitude sur son analyse. L’appât du gain fait le reste …

La suite, ceux qui suivent les commentaires la connaissent. J’ai continué à trader la descente du cross avec un levier correct mais très prudent en atteignant 180 000 euros de capital.

Mario Draghi, probablement muselé par les gouverneurs hawkish de la BCE, n’a pas tenu ses promesses et la paire a remonté brutalement. Mes stops zéro et stops win ont tous joué mais avec, pour certaines lignes, 50 pips de slippage.

Après quelques nouveaux trades au résultat très variable, je clos l’exercice à 163 097 euros à la fin d’une année difficile.  Je reste satisfait car si j’élimine le coup de folie du début de l’année, en considérant un départ à 70 000 euros, le compte a été multiplié par 2,30. Et si je prends les chiffres en globalité en considérant les 100 000 euros de départ, le compte cumule un gain de 63 000 euros soit 65.3 % de plus-value. Ce score, réalisé après avoir pété les plombs en début d’année en perdant 66 000 euros en scalping pour rien, n’est pas si mal. C’est, en tout cas, beaucoup mieux que la caisse d’épargne …

Montant du compte fin 2015Montant du compte Futures 11 12 2015



Je publie ces résultats avec la plus grande honnêteté et je tiens mes promesses de transparence. Vous pourrez comparer vos performances avec celles du blog depuis le 20 janvier 2015. Qu’elles soient meilleures ou moins bonnes, ne publiez pas vos résultats pour éviter une foire aux chiffres comme on en trouve beaucoup sur Internet, invérifiables du fait des dates, des retraits, des apports et de la multiplicité des comptes. J’ai arrêté le challenge aussi pour éviter ça. Saxo fait un challenge transparent où voit les résultats des uns et des autres de façon très fiable. Cela peut être une solution pour ceux qui aiment la compétition.

Je ferai prochainement un article sur les leçons à tirer de cette année de trading pour améliorer les performances et il y en a beaucoup …

Évolution future … de Futures.


La transparence est également de mise sur l’évolution de Futures. Le nouveau compte de 2015 a été créé le 20 janvier avec 100 000 euros prélevés sur les gains de 2014 matérialisé début 2015. C’est donc la totalité des 163 097 euros actuellement présents sur le compte qui va subir la fiscalité de 56.5 % puisque tout cet argent est de la plus-value. Les services des impôts vont donc taxer les fonds de 92 149 euros et laisser un bénéfice net de 70947 euros. J’oserais dire que le grand gagnant du trading de Futures, c’est le fisc. Je rajoute 10 000 euros de mes fonds personnels pour les frais de gestion et crée une SAS à 80 000 euros de capital. Le nouveau compte 2016 géré par le SAS sera donc de 70 000 euros.

Après analyse très précise avec mes différents conseillers juridiques, la SAS reste la meilleure formule pour le trading. Contrairement à une société civile patrimoniale, elle permet de développer des services et éventuellement d’innover dans ce domaine. Elle peut placer sa trésorerie sur le marché des devises comme elle l’entend. Sachez également que ni la SCP, ni la SAS ne peuvent être exonérées d’ISF car le bénéfice principal ne devrait pas être réalisé sur l’activité commerciale mais sur le placement de la trésorerie de la société sur des produits dérivés ou sur le Forex.

La SAS permet par ailleurs de nombreux montages financiers que n’autorise pas une SCP. Les meilleures solutions de sortie sur le plan fiscal sont la vente de la société pour sa trésorerie, redescendre l’argent dans une filiale ou financer des projets via l’émission d’obligations d’une société tierce. La réduction de capital avec 65 % d’abattement au bout de 8 ans est actuellement remise en cause par l’administration fiscale pour les sociétés qui fonctionnent comme Futures pour les mêmes raisons que celles de l’exonération d’ISF.

Merci aux lecteurs du blog qui ont également apporté leurs suggestions et leur expertise.

La SAS de Futures doit avoir une vocation commerciale. Elle se spécialisera dans le conseil aux particuliers et aux entreprises qui veulent intervenir sur les marchés avec effet de levier. Un système d’alerte en temps réel payant pourrait éventuellement être créé. Les positions avec niveaux d’intervention, stops et volumes précis seraient indiquées. Elles seraient peu nombreuses mais sélectionnées pour leur potentiel et leur pertinence. La difficulté est que les débuts de tendances majeures sont souvent matérialisés par des mouvements très rapides à saisir sans aucun délai. Tout cela demande beaucoup de réflexion, de validation et de mise au point.

Le blog restera de toute façon accessible gratuitement à tous.

La SAS devra choisir rapidement son broker qui pourrait être un partenaire publicitaire pour le blog. Je confierai le compte Futures et les fonds à ce nouveau partenaire. Ce ne sera pas nécessairement mon broker actuel. Je suis en train d’étudier le marché des brokers sur un certain nombre de critères de qualité. Si vous avez des suggestions, n’hésitez pas à les formuler. La seule entreprise avec laquelle je refuse définitivement de travailler est IG Market.
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