Jean Christophe Bataille
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Je suis le chroniqueur économique et financier : http://futures-trading.fr/
Mes faits d'armes : avoir conseillé d'investir largement sur le marché boursier en mars 2009 alors que le CAC 40 était à 2500 et avoir prévu le délitement actuel des monnaies.
J'anticipe une sortie de la crise actuelle par la stagflation."
L’incertitude après la tempête
Audience de l'article : 1920 lecturesLes marchés sont inertes ce matin après la tempête d’hier, mais l’incertitude n’a pas diminué. Je suis hors marché pour l’instant, à part mon habituelle sentinelle sur l’or. Tant que l’économie américaine ne ralentira pas, l’or ne montera pas. Les marchés croient toujours à la normalisation de la politique monétaire outre atlantique cette année. Mais il faudrait pour cela que les problèmes de mutation chinoise n’affectent pas outre mesure les USA. Ils ont pourtant déjà un impact très négatifs sur les pays producteurs de matières premières ou d’énergie. Certains avancent que la baisse du prix de ces dernières favorise la croissance mais ils négligent de mentionner l’effet dévastateur que cela induit sur la santé économique des producteurs qu’ils soient russes, arabes, brésiliens, australiens ou même américains. La première conséquence notable est la baisse de consommation des produits manufacturés occidentaux, ce qui n’est pas bon pour l’équilibre de leur balance sheet et leur propre croissance. Le FMI, comme la banque Barclays hier, se sont déjà déclarés favorables à un statu quo américain sur les taux jusqu’en 2016. Mais Janet Yellen peut tout à fait les faire monter de 0.25 points de base en 2015, ne serait-ce que pour conserver sa crédibilité après l’avoir annoncé depuis plusieurs mois déjà .
Cette effet d’annonce ne changerait toutefois rien à la question posée. Nous entrons dans une phase d’incertitude dans laquelle il ne s’agit plus de divergence d’opinion entre les uns et les autres sur la date de la hausse des taux des USA. Il s’agit de savoir si l’Europe, la Chine et les pays producteurs de matières premières vont rejoindre l’Amérique et l’Angleterre dans leur dynamique de croissance ou si l’on va observer une nouveau ralentissement mondial. Je n’ai pas la réponse et nous ne l’aurons pas tout de suite. Mais c’est ce que craignent les marchés, à tort ou à raison.
De quoi entretenir la volatilité et une absence de tendance. Ceci d’autant que les matières premières ont déjà atteint des niveaux très bas et qu’elles ont peu de chances de remonter rapidement.
Faut-il être à nouveau haussier sur le dollar ? Quelle orientation va prendre le Forex ? Ce sont les statistiques économiques qui, comme toujours, vont nous donner la direction.
Suivez les prix, spéculer contre le marché est perdant !