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Sacha Pouget

Sacha Pouget

J'ai une expérience de 10 ans en salle de marchés chez BNP Paribas, Royal Bank of Canada et Crédit Agricole Cheuvreux. Je me focalise uniquement sur les société de Biotechnologie, qui disposent des plus forts catalyseurs de hausse sur le marché en un minimum de temps. Je m'intéresse plus particulièrement aux sociétés qui disposent d'un Momentum avec un calendrier favorable pour leurs publications d'études cliniques.

Je tire ma performance de ma stratégie de trading parfaitement adaptée aux sociétés de biotechnologie (la stratégie PRE-CATALYSTE), qui m'a permis de multiplier mon capital par plus de 3 en 3 ans (mes clients en sont témoins) tout en ayant un risque maîtrisé. Auteur d'un Livre sur les investissements dans le secteur de la Santé, j'ai développé des méthodes d'analyse et de sélection de valeurs propres à mon secteur. 

Mes modèles d'inspiration sont Paul Tudor Jones et Jean-Marie Eveillard pour l'aspect Gestion – Money management, et les livres de Mike Havrilla "The Ultimate Guide to Biotech Stocks" et de Tony Pelz "The Biotech Trader Handbook" pour l'aspect trading. Mon site internet : http://sachapouget.com/

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Les sociétés cotées qui traitent le Virus de l'Hépatite explosent littéralement – Comment en profiter ?

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Les sociétés qui développent des programmes de nouvelle génération pour traiter l'Hépatite C n'arrêtent pas de flamber en bourse. Après Anadys Pharma rachetée par Roche mi-octobre 2011 (prime de +250%, voir mon article ICI) ; Après Pharmasset rachetée par Gilead mi-décembre (prime de +85%)... On apprend ce jour le rachat d'Inhibitex par Bristol Myers Squibb avec une prime de +165% (voir mon article ICI).

 
 
 
Le traitement de l'Hépatite C est un Eldorado

 
 
A l'heure actuelle, le domaine de l'Hépatite C est à mon humble avis le domaine le plus porteur dans la recherche médicale. Ces traitements s'adressent avant tout à un marché de masse. Ajoutez à cela des percées technologiques majeures, des produits disponibles rapidement, sans injection et vendus à des prix élevés: vous disposez alors d'un cocktail explosif pour une flambée en bourse!
 
 
Au niveau mondial, l'Hépatite C touche 160 à 190 millions de personnes dont 4,1 millions personnes aux États-Unis et 8,5 millions en Europe. Cela dit, même aux Etats-Unis, il est estimé que seulement environ 1/3 ont été diagnostiqués, et que très peu de patients ont reçu un traitement en 2011.
 
 
L'opportunité de marché est ainsi très conséquente, car l'adoption des nouveaux traitements devrait impacter très favorablement la taille du marché. On parle ici d'un marché qui devrait passer de 2 Milliards $ en 2010, à 8 Milliards $ en 2013 puis 12 Milliards $ en 2017.
 
 
Plusieurs sociétés françaises et américaines sont impliquées dans des recherches pour mettre sur le marché des traitements révolutionnaires pour traiter l'Hépatite C. Quels sont les Enjeux ? Sur quelles sociétés investir pour profiter de cet Eldorado ?
 
 
 
La Norme de soin actuelle pour traiter l'Hépatite C
 
 
 
Le traitement Standard actuel de l'Hépatite C laisse à désirer. La norme de soins pour les patients infectés est une injection une fois par semaine d'interféron pégylé (P) en combinaison avec la Ribavirine une fois par jour (R). Le traitement standard dure pendant une période de 24 ou 48 semaines, et la réponse virologique soutenue (RVS càd la guérison) est faite 6 mois plus tard.
 
 
 
Cette approche (P + R) entraîne une guérison (RVS) chez environ 50% des patients infectés qui n'ont jamais été traités auparavant. Malheureusement, cette norme de soins est associée à des effets secondaires graves. Il s'agit notamment de symptômes grippaux après chaque injection, comme la fièvre, des frissons et des douleurs musculaires.
 
 
Malgré le fait qu'environ 50% des patients qui reçoivent un traitement obtiennent une réponse complète, 40% des patients arrêtent le traitement en raison d'événements indésirables tels que des symptômes grippaux, de l'anémie, une dépression ou encore de la fatigue. C'est justement ces limites qui poussent les investisseurs à investir dans ces sociétés, puisque leurs produits de Nouvelle génération marquent une véritable rupture en s'attaquant à tous ces problèmes.
 
 
En fait, plusieurs médicaments très prometteurs sont actuellement en développement pour améliorer considérablement la vie des patients, mieux les guérir avec une thérapie plus courte, avec moins d'effets secondaires et surtout avec une simple pilule (alors qu'il faut pour le moment des injections). Si bien que le marché de l'Hépatite C devrait exploser !
 
 
 
Le marché de l'Hépatite C
 
 
 
Le but de ces sociétés est simple : proposer aux malades atteints par le VHC uneadministration orale (avec une simple pilule) aux effets secondaires limités (alors que pour le moment, les traitements se font par injection, avec de graves effets secondaires).
 
 
Le principal point positif de ces nouveaux traitements : leur efficacité. Ils permettent des taux de guérison proche des 80% contre 40 à 50% auparavant.
  
 
Voici l'évolution attendue du marché de l’Hépatite C :
 
 
Source : Jefferies (Nov. 2011) - Estimations, en Millions de dollars
 
 
Le marché devrait passer de 2 Milliards $ en 2010, à 8 Milliards $ en 2013 puis 12 Milliards $ en 2017 rien qu'aux Etats-Unis (pointillés sur le Graph : à mettre au conditionnel, car cela dépendra des autorisations de mise sur le marché des nouveaux traitements).
 
 
 
Des traitements de nouvelle génération viennent d'être lancés
 
 
 
Pour le moment, on dénombre cinq catégories de traitements différentes. Concrètement, pour chaque catégorie, les cibles vont séparer les protéines codées par le génome du VHC. C'est un mécanisme tout à fait novateur et récent : la FDA (l'organisme d'approbation des médicaments américain) vient tout juste d'autoriser, en mai 2011, la mise sur le marché des deux premiers STAT-C : le Boceprevir de Merck et le Telaprevir de la Biotech Vertex. Les STAT-C sont des nouveaux traitements antiviraux ciblés (des traitements antiviraux ciblés spécifiquement pour l'hépatite C).

 

 
 
Le Boceprevir et le Telaprevir relèvent de la classe des inhibiteurs de protéase. Cette thérapie a permis d' améliorer la réponse du traitement jusqu'à environ 70% (comparé à la norme précédente). Par ailleurs, le traitement par Telaprevir est aussi d'une durée plus courte que 24 semaines (Boceprevir dure 28 semaines) comparé à un traitement de 48 semaines en général pour l'ancienne thérapie. C'est donc un énorme pas en avant pour la vie des patients. Et certainement que le meilleur est à venir, avec les avantages significatifs des programmes comme ceux d' Achillion.
 
 
 
Un changement de Paradigme opéré par des Biotechs
 
 
 
Les approches développées à l'heure actuelle pour traiter l'Hépatite C sont très intéressantes sur de nombreux aspects. Ils utilisent différents modes d' action complémentaires pour traiter l'hépatite C. A partir de 2015, le lancement des premiers traitements sans interféron vont marquer un tournant décisif.
 
 
En évitant les effets secondaires de l'interféron (souvent intolérable), les prochains médicaments devraient être la nouvelle Norme de soins. Si bien qu'avec ces nouveaux traitements plus sûres et plus efficaces qui vont arriver, le marché qui se dessine dans l'Hépatite C devrait atteindre les 10 milliards $ en 2020 rien qu'aux Etats-Unis.
 
 
Face à cette opportunité de marché, les investisseurs sont prêts à accueillir très favorablement des résultats positifs d'études cliniques dans l'Hépatite C, qui reste un marché aux besoins insatisfaits.
 
 
On a des inhibiteurs de la protéase (PI) en cours de développement, qui sont une classe d'agents antirétroviraux. Les IP antirétroviraux agissent en inhibant l'action d'une protéase virale qui permet le clivage et l'assemblage des protéines virales, processus indispensable à l'obtention de virus infectieux.
 
 
On obtient alors des "virions" , qui sont incapables d'infecter de nouvelles cellules. Tous ces traitement ont démontré une forte puissance de leur mécanisme d'action et un bon niveau de sécurité dans leurs études de phase 2. Aucun problème de toxicité n'est apparu.
 
 
 
Et les français dans tout ça ?

 
 
En France, deux sociétés sont impliques dans la recherche d'un traitement améliorant l'efficacité des traitements pour l'Hépatite C. On trouve ainsi la biotech cotée Transgene (qui est en Phase 2 avec son TG 4040) et Vivalis (en phases pré cliniques)
 
 
Le principal problème, c'est que soit elles développent des produits avec Interféron, soit elles sont à un stade de développement trop précoce qui nécessitera encore de nombreuses années de recherche.
 
 
L'approche de Vivalis:
 
 
Vivalis développe actuellement un portefeuille de nouvelles molécules chimiques propriétaires pour le traitement d’infection par le virus de l’Hépatite C. Dans le domaine de l'hépatite C, la société a décidé de mettre en oeuvre trois programmes de recherche ciblant
des enzymes associées à la réplication du virus: la polymérase NS5a et NS5b et le complexe hélicase/protéase. Le programme complexe hélicase/protéase a reçu quant à lui le soutien financier de l'ANR dés 2009 avec un apport financier sur 3 ans.
 
 
Vivalis dispose aujourd'hui d'au moins deux molécules d'intérêt contre deux cibles différentes. Ces molécules sont au stade pré-clinique. Vivalis a débuté la recherche de partenaires commerciaux.
 
 
Pour l'heure, Vivalis considère que ses compétences et ses installations de développement et de production industrielle très spécifiques font de la société un partenaire de choix pour des accords de co-développement de produits. Mais il est encore trop tôt semble-t-il pour miser sur un partenariat…
 
 
 
L'approche de Transgene:
 
 
 
Le 7 Novembre 2011, Transgene a publié des résultats positifs sur son étude HCVac sur un essai clinique de phase 2 portant sur 153 patients traités avec le vaccin thérapeutique de Transgene, le TG4040. L’essai clinique a mis en évidence l’activité du vaccin thérapeutique dans les deux bras expérimentaux. Dans un essai, on a même observé une réponse virale précoce complète chez 64% des patients, contre 30% des patients dans le bras contrôle.
 
 
Les résultats sont donc positifs pour Transgene. En revanche, elle dispose de quatre problèmes:
 
 
1- Le principal problème pour Transgene dans l'Hépatite C, c'est qu' elle développe son TG4040 avec une technologie basée sur l'interferon. C'est en fait un dérivé de la norme de soin antérieure. Le TG4040 est ainsi utilisé en combinaison avec le traitement standard (interferon alpha pegylé + ribavirine). Or, on l'a vu: toutes les sociétés américaines évitent d'y avoir recours tout simplement car il y a des effets nocifs importants, qui ne pourront être évités par Transgene. Point important: les effets secondaires observés jusque-là n'ont pas été catastrophiques, même si des cas de hrombo-cytopénie (diminution du nombre de plaquettes) et d’anémie aplasique sont apparus. Ils sont toujours à l’étude.
 
 
2- Transgene est une société de Biotechnologie française. Malgré tout le mal que se donne la société et les chercheurs pour développer les meilleurs produits, elle est pénalisée en bourse à cause de la nature des actionnaires. Comme le disait Philippe Archinard, le PDG de Transgene, à l'antenne de BFM en Novembre 2011: " en France, il y a peu de fonds spécialisés Santé comme aux Etats-Unis, qui comprennent bien les mécanismes de création de valeur des sociétés de Biotech. En France, on a plutôt des fonds généralistes ".
 
 
Mr Archinard a ensuite évoqué le fait que les Fonds US spécialisés " n'investissent pas dans des sociétés comme Transgene car ils ne comprennent pas pourquoi, suite à une bonne nouvelle, on puisse perdre -10% " (source: mon article sur "la double peine des sociétés innovantes françaises").
 
 
Cette "double peine" dont parle Philippe Archinard concerne à la fois l’accès au financement des petites structures en France, mais aussi le suivi et la compréhension de domaines technologiques spécifiques. Au final, une société française de Biotechnologie aura du mal à être pricé à un cours juste.
 
 
3-Le PDG de Transgene a par ailleurs avancé à Bloomberg le 9 Janvier 2012 « Nous ne recherchons pas une grosse opération. Ce qui est important est de trouver un accord rapidement ». Vous comprenez bien comme moi: c'est un aveu que la société est dépassée dans ce domaine et qu'elle aura du mal à rivaliser avec ses concurrents (sinon, le PDG aurait parlé d'un accord important).
 
 
4- Enfin, la famille Mérieux qui détient une majorité du Capital empêche toute velléité d'un acteur extérieur de se porter candidat au rachat de Transgene. Ainsi, une prime spéculative disparaît (si un jour, les parts sont rachetées par Biomerieux dans leur totalité, ce sera à un cours au rabais).
 
 
 
Je ne pense donc pas que les sociétés françaises qui sont impliquées dans la Recherche contre l'Hépatite C soient les bons chevaux à jouer pour gagner en bourse dans ce domaine.

 
 
Comment profiter en bourse de l' Eldorado de l'Hépatite C ?

 
 
Sur mon site, dans mes Lettres du secteur Santé, j'ai abordé le 26 Décembre 2011 dix titres qui sont fortement impliqués dans la recherche pour traiter l'Hépatite C. Tout porte à croire que ces sociétés puissent connaître le même chemin que celui réservé à Anadys, Pharmasset et Inhibitex…
 
 
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1 Commentaire

  • Lien vers le commentaire patlr mardi, 10 janvier 2012 16:19 Posté par patlr

    SANOFI : investit dans une nouvelle société de biotechnologie
    Sanofi et les sociétés de capital-risque Third Rock Ventures et Greylock Partners lancent conjointement Warp Drive Bio, une entreprise de biotechnologie réunissant des technologies génomiques innovantes pour la découverte de médicaments d'origine naturelle. Selon les termes de l'accord, Sanofi et TRV / Greylock vont investir à parité dans Warp Drive Bio. Le financement total du programme pour les 5 premières années pourrait atteindre jusqu'à 125 millions de dollars, dont un investissement en capital pouvant atteindre jusqu'à 75 millions de dollars.


    Sanofi donnera à Warp Drive Bio accès à sa bibliothèque de souches et son expertise des produits naturels et aura certains droits d'accès à la technologie et aux produits de Warp Drive Bio, à l'échelle mondiale.

    Warp Drive Bio demeure une société indépendante et conserve son orientation stratégique, de même que sa direction opérationnelle et la possibilité de développer et de commercialiser des actifs. Cet accord permet à Warp Drive Bio de faire avancer ses recherches et ses projets de développement jusqu'à la « preuve de concept », en collaboration avec Sanofi, tout en conservant la possibilité de nouer d'autres partenariats.
    Cordialement patlr