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Sacha Pouget

Sacha Pouget

J'ai une expérience de 10 ans en salle de marchés chez BNP Paribas, Royal Bank of Canada et Crédit Agricole Cheuvreux. Je me focalise uniquement sur les société de Biotechnologie, qui disposent des plus forts catalyseurs de hausse sur le marché en un minimum de temps. Je m'intéresse plus particulièrement aux sociétés qui disposent d'un Momentum avec un calendrier favorable pour leurs publications d'études cliniques.

Je tire ma performance de ma stratégie de trading parfaitement adaptée aux sociétés de biotechnologie (la stratégie PRE-CATALYSTE), qui m'a permis de multiplier mon capital par plus de 3 en 3 ans (mes clients en sont témoins) tout en ayant un risque maîtrisé. Auteur d'un Livre sur les investissements dans le secteur de la Santé, j'ai développé des méthodes d'analyse et de sélection de valeurs propres à mon secteur. 

Mes modèles d'inspiration sont Paul Tudor Jones et Jean-Marie Eveillard pour l'aspect Gestion – Money management, et les livres de Mike Havrilla "The Ultimate Guide to Biotech Stocks" et de Tony Pelz "The Biotech Trader Handbook" pour l'aspect trading. Mon site internet : http://sachapouget.com/

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Bonne résolution en bourse pour 2012 – Eviter les valeurs les plus endettées

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Avec le durcissement des conditions de Crédit et le retour de l’aversion au risque, l’endettement est un facteur discriminant pour les entreprises. Les exemples récents de Groupama, Petroplus, Veolia ou encore Lafarge nous ont montré à quel point le phénomène de deleveraging pouvait porter atteinte à la bonne marche d'une entreprise. Dans ces conditions, il faudra être sélectif et prendre ses précautions.

 
 
  • Le phénomène de Deleveraging va s'accentuer en 2012
 
 
Tel que je l'avançais dans un Point marché en Septembre 2011, nous avons atteint une situation de Deleveraging – une période ou les entreprises, les ménages et les Etats doivent inévitablement réduire leurs Dettes, chaque Agent devant assainir sa situation financière.
 
 
Dans ce contexte, la priorité des entreprises n'est plus la sacro sainte notion de création de valeur mais la réduction du poids de la dette. De leur côté, les investisseurs recherchent avant tout un profil de risque maîtrisé plutôt qu'une stratégie d'expansion. Cela s'explique par un renchérissement et la raréfaction des financements et par les inquiétudes sur la croissance et la consommation.
 
 
C'est ainsi que nous verrons tout au long de 2012 l'émergence d'un certain nombre de situations ou des entreprises ne parviendront plus à faire face à leur endettement. On l'a vu récemment avec Petroplus, dont les banques créancières ont décidé de lui refuser un crédit d’un milliard de dollars pour faire tourner ses raffineries au motif de conditions de crédit qui se sont détériorées.
 
 
Mon sentiment, c'est que les entreprises les plus endettées chercheront inévitablement à vendre des actifs pour alléger leur bilan. On sera typiquement dans le syndrome Veolia qui avait ouvert la voie l'an passé. On avait ensuite pu observer fin-2011 que Groupama ou encore Lafarge avaient elles aussi été touché par ce phénomène. Le problème, c'est que lorsque vous vendez des actifs et que vous avez une mauvaise santé financière, vous les bradez. Dans ce cas, les actionnaires sont alors doublement sanctionnés.
  
 
Car toute la question sera de savoir si, comme dans le cas de Veolia, les cessions d'actifs se feront à un prix avantageux voir même si des acheteurs se porteront candidat, alors même que les professionnels des Fusions-Acquisitions s'attendent à des années difficiles.
 
 
 
  • Les choix pour les sociétés endettées
      
                             
Seules deux issues seront possibles pour les entreprises endettées:
 
 
-se séparer de certaines activités (avec une vente au rabais) ;
 
-rééchelonner leur dette (de plus en plus coûteux et de plus en plus restreint).
 
 
En 2012, pour trouver du Cash en évitant la case refinancement, les entreprises seront soit privées de financement avec le Credit Crunch, ou soit elles devront réaliser des cessions en urgence. Dès lors, elles seront contraintes de négocier leur dette (ce sera très compliqué) ou céder des actifs (même perçus comme stratégiques).
 
 
Seulement le principal problème reste que les marchés obligataires sont de plus en plus tendus. Avec le spectre de l'endettement, certaines entreprises pourraient voir leur rating se détériorer cette année.
 
 
De plus, il faut que chaque investisseur prenne en considération le changement de perception des opérateurs de salle de marchés. A partir de maintenant, ce qui compte à leurs yeux, ce n'est plus seulement le ratio d'endettement, mais bien l'endettement en valeur nominale.
 
 
  • Conclusion : soyez sélectifs !
 
Etant donné qu'il ne fera pas bon d'être endetté en 2012, chaque investisseur devra surveiller de prés deux ratios :
 
 
-le premier ratio est le Debt Equity Ratio (on parle aussi de Gearing en Analyse financière). C'est un Ratio de structure financière qui indique l'importance des capitaux empruntés dans le financement de l'entreprise. Il convient principalement aux Large et Mid Caps.
 
 
-ensuite, on a le Cash Per Share (Ratio de trésorerie par rapport à la Capitalisation à la quelle on ajoute les Dettes) qu'il convient d'appliquer aux Small Caps.
 
 
Pour déceler les titres à risque et trop endettés, j'aborderai prochainement ces deux Ratios dans une Fiche Apprendre avec des exemples concrets et la démarche pour trouver ces ratios.
 
 
Sacha Pouget
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