Charles Sannat
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Charles Sannat est diplômé de l’École Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d’Études Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information (secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Économique d'AuCoffre.com en 2011. Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.
Orange triple son bénéfice net en 2015
Audience de l'article : 1931 lecturesBon évidemment nous allons tous payer plus cher dans les années qui viennent cette diminution de la concurrence mais que voulez-vous, c’est comme ça. On prend soin de nous et pour faire plus de profits il fallait que nous soyons amenés à payer plus avec la complicité de toutes les belles autorités ou instances chargées de la protection des consommateurs et du respect de la concurrence… tout cela c’est de vastes fadaises!
La réalité il faut que tout soit de plus en plus rentable, bienvenue dans le totalitarisme marchand.
Charles SANNAT
PARIS, 16 février (Xinhua) — Le bénéfice net du groupe de télécoms français Orange a atteint 2,65 milliards d’euros en 2015, soit presque trois fois plus que celui de 2014 (1,22 milliard d’euros), comme indiqué par communiqué ce mardi.
Le résultat net s’élève à 2,958 milliards d’ euros en 2015, soit une hausse de 1,733 milliard d’euros par rapport à 2014, “liée notamment à l’évolution favorable des résultats opérationnels, à la diminution de la charge d’impôts et au résultat net des activités en cours de cession (EE)” commente Orange dont l’ EBITDA retraité s’ élève à 12,426 milliards d’ euros en 2015, soit une performance supérieure à l’objectif 2015.
Le chiffre d’ affaires s’établit à 40,236 milliards d’euros en 2015, un résultat quasi stable par rapport à l’année précédente à base comparable (-0,1%) après une baisse de -2,5% en 2014. ” Le chiffre d’affaires est en croissance pour le deuxième trimestre consécutif (+0,1% au 4ème trimestre après +0,5% au 3ème trimestre), tiré par l’évolution favorable de la France et de la zone Europe tandis que l’ activité en Afrique et au Moyen-Orient reste soutenue” précise le communiqué.
Orange souligne que 2015 a été “particulièrement riche en événements structurants pour le groupe avec, tout d’ abord, la présentation du nouveau plan stratégique Essentiels2020 en mars dernier, centré sur les attentes de nos clients et la qualité de l’ expérience Orange” ainsi que plusieurs opérations fructueuses à l’étranger.
“Nos bons résultats de 2015 nous confortent dans la pertinence de notre nouveau plan stratégique, Essentiels2020, qui vise à nous différencier par la qualité de l’ expérience client. Pour la première fois depuis 2009, l’ EBITDA retraité de l’ année est en croissance, et ce avec un an d’avance par rapport à notre objectif” a déclaré Stéphane Richard, PDG du groupe.
En Europe, l’acquisition de l’opérateur espagnol Jazztel a permis de créer le deuxième opérateur télécom sur le haut débit fixe, “l’un des plus dynamiques dans le mobile en Espagne, dans un contexte d’évolution très rapide vers la convergence” note Orange.
Toujours en 2015, Orange a réalisé la cession d’ Orange Arménie à l’ opérateur arménien Ucom au mois d’ août dernier, et la cession à BT Group de la co-entreprise EE au Royaume-Uni a été finalisée en janvier 2016.
Le groupe français a également renforcé sa présence en Afrique en 2015, “une priorité stratégique pour le groupe, avec la montée au capital et la consolidation de Médi Telecom au Maroc depuis le 1er juillet 2015, et les acquisitions actuellement en cours au Burkina Faso, au Liberia, en Sierra Leone et en République Démocratique du Congo” précise le communiqué.
Toutefois, la dette nette du groupe de télécoms français atteint 26, 552 milliards d’euros en 2015, progressant de 462 millions d’euros par rapport à 2014. Un accroissement qui découle des acquisitions et cessions internationales selon Orange : “Hors l’effet des acquisitions et des cessions réalisées en 2015 (avec principalement l’acquisition de Jazztel et la montée au capital et la consolidation de Médi Telecom), la dette nette au 31 décembre 2015 serait en diminution de -851 millions d’euros par rapport au 31 décembre 2014”.
Pour 2016, Orange se fixe comme objectif un EBITDA retraité supérieur à celui réalisé en 2015 à base comparable (soutenu par la poursuite des efforts sur la structure de coûts) et souhaite poursuivre une politique d’ acquisition sélective en se concentrant sur les marchés sur lesquels il est déjà présent. Le Groupe a également confirmé le versement d’ un dividende de 0,60 euro par action pour 2015.
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mercredi, 17 février 2016 11:37
Posté par
zetiti
Mouais, revoyer les chiffres du régulateur sectoriel, l'ARCEP. Depuis 2010, le secteur se prend une branlée en france : le CA baisse, les revenus par abonnés baissent, les investissements s'érodent alors que le nombre d'abonnés augmentent ainsi que le trafic, ce qui a pour effet de dégrader de plus en plus sensiblement la qualité et de susciter des investissements de plus en plus importants.
Comment voulez-vous que, sur le long terme, les opérateurs puissent faire face à une telle situation ? Ce n'est pas parce qu'aujourd'hui ils gagnent encore de l'argent que ce sera le cas demain si la situation ne bouge pas.
La conséquence c'est que d'une part : plus d'investissement donc pas de déploiement fibres, 4G, 5G, pas de résorption des zones blanches. Ne rigolez pas, c'est aussi un facteur d'amélioration de la compétitivité des entreprises. Relisez la presse d'il y a 15 ans (début de l'ADSL de masse) et d'il y a 10 ans pour voir l'évolution énorme des usages et des attentes et l'impact que cela a pu avoir sur la productivité des entreprises avant de me dire "on s'en fiche on n'a pas besoin de tout çà".
D'autre part, s'ils s'affaiblissent trop, nos opérateurs sont, du coup à la merci d'OPA étrangères et là, la souveraineté en prend un coup et on peut aller encore plus rapidement vers une situation à l'américaine avec sur la majeure partie du territoire des petits monopoles qui délivrent des services au mieux équivalents aux nôtres mais pour beaucoup plus cher...