Nous le savons tous, pour échapper à toute forme d’imposition, le moyen le plus radical est d’aller habiter ailleurs. Le fisc laisse en effet en paix tous ceux de nos concitoyens qui vivent au moins six mois par an à l’étranger et dont les centres d’intérêt économique ne sont pas situés dans l’Hexagone.
Par contre, il traque sans relâche les petits malins qui font semblant d’avoir levé le camp, et dans ce domaine la moindre erreur se paye cash. Prenons l'exemple de ce couple de français qui sont officiellement installés comme consultants à Genève, mais qui en réalité résidaient à Paris.
L'astuce pour brouiller les pistes était enfantine, il logeait dans un appartement détenu par une SCI basée en Suisse, SCI qui leur appartenait.
Bien sûr, ladite société réglait les factures d’eau et d’électricité et même la taxe sur les locaux vides.
Evidemment, le couple ne possédait pas de compte bancaire en France. ll faisait son shopping avec des cartes de crédit étrangères ou prépayées. Il n'avait pas de voiture immatriculée en France, pas d’abonnement téléphonique d’opérateurs français.
A priori, ils étaient convaincu d’avoir pris toutes les précautions pour rouler le fisc dans la farine. Seulement un détail qu'ils avaient omis a fait capoter leur affaire. Ils ont en effet continué de percevoir des prestations familiales !
Une aubaine pour les contrôleurs du fisc, car ils reconnaissent que la plupart des milliers de faux exilés sont difficiles à repérer. C'est pour cette raison que ce procédé est très utilisé par les fraudeurs de l'impôt.
Se lancer dans la simulation d'une expatriation exige un minimum de paranoïa. Il ne faut absolument aucun contact avec le système de santé, la police, l'administration. Il faut devenir touriste dans son propre pays, un sentiment que de nombreux expatriés de longue date connaissent bien.
William Finck
William Finck