Un vent de panique souffle sur notre pays. Une dette de presque 2.000 milliards fait irruption dans la conscience collective. Tient donc. Comment cela peut-il être une surprise? Toujours est-il que la chasse aux fautifs est ouverte. Quel aveuglement et qu'elle sottise. Il n'y a pas de coupable, enfin je veux dire il n'y a pas de coupable identifiable. Il y a un système stupide dont la mise en place concerne la majorité des français. Bien sûr, ils préfèreraient dénoncer quelques coupables et s'en tirer ainsi à bon compte. Cependant, hélas il va falloir payer ces milliards. D'une façon ou d'une autre. Cela nous interdit-il de réfléchir objectivement à la réalité de la situation? Non
Réflexion:
Libéralisme, mercantilisme, marxisme, keynésisme, microéconomie, macroéconomie autant de formules qui envisagent de comprendre mais aussi d'enfermer l'économie dans un schéma. Toujours cette idée de soumettre. Comment ne pas faire le constat en l'étudiant que l'économie est une grande insoumise. Les économistes sont comme les météorologues qui peuvent constater le climat, le prévoir partiellement à partir de leurs constats, mais sont incapables d'avoir sur lui quelque influence que ce soit. L'économie est libre comme l'air. Comme lui elle s'impose à nous, elle nous est vitale. Tous les charlatans et prétentieux qui voudraient nous faire croire qu'ils ont à ce sujet des compétences exceptionnelles, font régulièrement faillite. Cette fois ils ont fait particulièrement fort.
Le club des 16:
Mon propos n'est pas de les ridiculiser, ils viennent de s'en charger. Juste de les inciter à la prudence. Qu'ils pensent à Irène NEMIROVSKY, elle pourfendait sa communauté juive, elle périt dans un camp de concentration. Elle eut mieux fait d'utiliser son talent à ouvrir les yeux de ses bourreaux, à faire comprendre à la masse ses errements lui évitant ainsi la gueule de bois de la découverte de son ignominie. Moi qui suis arrivé en 1944, je pense souvent à ces français qui ont découvert l'abject de leur passivité, voir de leur complaisance, en 1945.
Alors cette dette. Devons nous, avant de la payer, nous entretuer? Doit-on accepter que ceux qui l'ont creusée, c'est-à-dire nous, s'en débarrassent moralement par l'invective, la chasse aux sorcières et le sacrifice de boucs émissaires?
On sait comment est survenue la faillite:
- L'interférence du politique dans l'économie, où il n'a rien à faire, et la constitution de monopoles ont affaibli notre économie en lui hottant ses éléments de base, la propriété, la liberté d'en disposer, la concurrence.
On sait comment retrouver la richesse:
- Limiter l'intervention de l'Etat à son niveau régalien, protéger la propriété et la liberté des échanges, contrer les monopoles.
Ce n'est pas, pour diverses raisons, ce que croit la majorité des français. Abusés par des affairistes ou des politiques peut-être eux-mêmes aveuglés, ils cherchent non seulement à conserver le système qui les ruine, mais à l'amplifier. Ils scellent ainsi leur destin, ils accélèrent la survenance de leur misère collective.
Notre "club des 16", identifié dans le tableau ci-dessous, porte une grande responsabilité.
Ils font majoritairement partie de la clique des fauteurs de troubles. Ils sont chacun impliqués soit dans la gangrène de l'Etat trop intervenant, soit dans celle du monopole réducteur, un grand nombre d'entre eux dans les deux.
Rajoutons qu'ils ne peuvent ignorer la différence essentielle à faire entre l'argent outil économique et l'argent outil de consommation. Peu d'entre eux sont des entrepreneurs. Ce sont des salariés de luxe qui œuvrent avec l'argent des autres. Leur prise de position est destructrice pour ceux qui, véritables entrepreneurs, ont un besoin vital de leurs bénéfices pour faire marcher l'économie. En mélangeant salaires et bénéfices d'entreprises, ils instillent le poison mortel qui se répand actuellement dans la population de ce pays. De mon petit blog, je leur dit: c'est très mal, vous le paierez probablement très cher. Ils ont cru échapper par cette déclaration à la colère qu'ils ont largement participée à créer, ils se trompent.
Cordialement. H. Dumas