Chronique d'un changement de vie et recherche de l'équilibre
Il y a 3 ans, j’avais une agence immobilière , une Porsche (911 type 993 4S) et un appartement en location.
Ma Porsche 911 Carrera 4S (TYPE 993) vendue en 2014
Photo de l'intérieur de mon agence vendue en 2014
Photo de l'appart que j'avais en location et qui était censé assuré le complément de retraite (vendu en 2016)
De l’extérieur, ça pouvait avoir l’apparence d’une certaine réussite sociale pour un jeune quadra.
séminaire à Cannes avec mon équipe commerciale en 2010
J’étais marié depuis peu, j’avais monté ma boîte et elle était presque payée, je possédais une Porsche et j’avais même un autre appartement également presque payé avec un locataire pour financer la moitié de cet investissement.
Fin 2014, je vendais la Porsche et l’agence, et 2 ans après l’appartement pour redevenir Salarié (Formateur et animateur en immobilier pour un groupe National ) et faire "Trader sur compte propre" le soir. POURQUOI ?
Certains diront : « il est fou ce gars là ».
Et pourtant je ne regrette rien.
Voyons l’envers du décor
Situation avant 2014 :
Ce qu’il y a de positif à avoir monté sa propre boîte :
Les + :
J’ai appris des choses que je n’aurai jamais appris en étant salarié comme
1) la gestion du risque
2) L’élaboration d’une stratégie, la possibilité de la suivre et en récolter les fruits
3) La connaissance de l’humain, y compris de moi- même
a. La connaissance des autres
i. Ce que veulent les gens, la manière dont ils s’y prennent, et comment ils se résilient à la moitié de leur rêve.
ii. Et puis il y a ceux que l’on peut faire monter. Elever une ou plusieurs personnes est une sensation unique et très gratifiante.
Mon équipe commerciale sur la Croisette après avoir reçu une distinction de la tête de réseau pour ses performances
b. Pour moi-même
Mes faiblesses (c’étaient pas celles que je pensaient au départ, c'est là que j'ai fait connaissance avec moi-même)
Ma résistance et mon endurance au stress (je n’avais pas connaissance de mes limites, à présent oui)
1) l’expérience du vrai business (le pratiquer avec du vrai argent n’a rien à voir avec ce que l’on peut lire dans un livre)
2) Le goût du challenge (car il y a un nouveau challenge tous les jours, ce mot prend tout son sens)
3) Le goût de la vie et une vraie prise de conscience de la valeur des choses (c'est quand on perd quelque chose qu'on se rend compte de vrai valeur).
En effet j’ai failli tout perdre. J’ai monté mon boîte au pire moment : Ouverture d’une agence immobilière en juin 2008, 3 mois après c’était la chute de Lehmann Brothers et l’éclatement des Sub’primes, le cauchemar de la faillite pouvait devenir une réalité à un horizon de quelques mois.
J'avais ouvert mon agence le 6 juin 2008, en rentrant d'un WE dans le Périgord au volant de mon Z4 (avant la Porsche), j'allume la radio et j'entends que la cac a dévissé de 7 % dans la journée. La dernière fois qu'une telle baisse était arrivée c'est le 11 septembre 2001. A ce moment là j'ai compris que quelque chose de grave venait de se passer. Fin 2008, j'assistais à ma deuxième réunion commerciale organisée par la tête de réseau. Il y avait une vingtaine de franchisés présent, et un sur deux annoncait déposer le bilan dans les 3 mois.
Quand pendant ce tour de table limite dépressif ce fut à mon tour de prendre la parole, j'ai juste répondu que je ne déposerai pas le bilan, car je n'en avais pas les moyens (Cédric de Blois, si tu lis ces lignes, ça te rappelera aussi des souvenirs). Et avec une certaine arrogance, j'ai dit que ce moment était inespéré pour prendre des parts de marché aux incompétents et fainéants. Si je faisais le malin en apparence c'est que j'avais une grosse trésorerie et que je pouvais tenir 6 à 8 mois. Donc les concurrents tomberaient avant moi. Ainsi je pouvais même parier sur une Progression de résultats.Et c'est exactement ce qui s'est passé. Pendant 6 mois j'ai perfecctionné les techniques commerciales de mon équipe, créé une ambiance de guerriers, puis recruté pendant les concurrents licenciaient.C'est comme ça que j'ai multiplié les résultats de mon agence par presque 3 dans un marché qui se cassait la gueule.
Les chiffres officiels sont visibles sur societe.com le nom de la raison sociale est go nordouest immo, la société n'a pas changé de nom puisque j'ai revendu les parts sociales (la confiance n'empêche pas le contrôle)
4) La puissance de la volonté : en janvier mon comptable a demandé à me voir pour me dire attention vous êtes mal. Et pourtant j’ai multiplié le CA et les bénéfices par 3 en 4 ans. Comme quoi, quand on y croit, c’est jamais perdu (ce qui me rapportera le plus dans la vie ce sera finalement ça).
5) Une certaine qualité de vie : (temporaire) car sur 6 ans je n’ai eu que 2 années exceptionnelles pour 2 merdiques et une très moyenne. Mais pendant ces 2 meilleures années, la boîte a craché du fric, j’avais une équipe extraordinaire et je prenais 4 mois de vacances par an, pour filler en Italie (Milan) et retrouver ma copine qui est même devenue ma femme en 2012. Certes c’est que 2 ans, mais je peux vous dire que 2 ans de liberté, c’est le top. J’y arriverai à nouveau, c’est sûr et c’est réalisable. Quand on y a goûté on en veut à nouveau.
Voilà quoi ressemblaient mes WE de 2010 à 2011. Milan, lac de Côme ...
Les - :
Du stress, et de l’angoisse, au quotidien. Tous les jours il y a une merde à gérer
1) La peur de manquer (est ce que je vais pouvoir me payer sans mettre la boîte en difficulté)
2) la peur de perdre. (et si ça se passe mal combien ça coûte ?) Il y a des mois ou c’est positif, le CA compense largement le point mort, mais parfois on peut dépenser 35 000 euros sur un mois et encaisser à peine 10 000 euros. Ca veut dire que l’on a perdu 20 000 euros en allant bosser (maintenant quand mon compte de trading baisse de 2 000 euros dans la semaine, ça ne m’affecte presque pas, et quand il prend 3 000 sur 2 jours, je m’enflamme pas non plus, je reste émotionnellement neutre).
3) Dans l’immobilier à une vente près vous pouvez vous payer ou pas. C’est presque « all in » à chaque fois. Nerveusement c’est dur et non tenable sur le long terme. Tout à un prix ou une contrepartie.
Même si on peut décider à tout moment quand on veut aller bosser ou pas, ou simplement décider de prolonger un bon repas avec des amis un midi sur une terrasse aux premiers rayons de soleil et arriver à l’agence seulement vers 15 h 30 on peut aussi vous faire chier à tout moment.
Je me souviens du jour où je partais pour l’Italie la veille de mon mariage, l’agence m’appelle pour une connerie à gérer.
Et finalement c’est pas vraiment une liberté, on a toujours des obligations à honorer
Un bail (1300 euros de loyer par mois, engager sur 9 ans, c’est pas de la liberté)
Des charges fiscales. Le rsi et l’Urssaf , pas besoin de vous faire un dessin, mais on les quitte pas comme ça.
Bref, on peut pas arrêter quand on veut comme ça presque du jour au lendemain. Quand on est salarié, on donne sa dem ou on négocie son départ, et en moins de 3 mois c’est réglé. Quand on possède un business, on a un fil à la patte.
La Porsche :
Les + :
T’as pas le moral, t’as une baisse de confiance en toi, ou d’estime, le fait de s’installer derrière le volant d’une Porsche et d’un coup tout va mieux. Tout est différent, le compteur de la vitesse est à droite et le compte tour au milieu, (le moteur ne doit pas être en surchauffe, un peu comme l’humain), la clef s’insère à gauche, et puis il y a cette odeur de cuir si particulière et bien sûr le bruit du Flat 6 à refroidissement par air (à l’arrière de la voiture, ça aussi c’est différent).
Tout est différent en Porsche, je me souviens après avoir vendu mon agence, je ne touchais pas le chômage et j’ai rapidement cherché du travail. On a forcément une appréhension quand on postule à un entretien d’embauche.
Mais aller à un entretien d’embauche en Porsche c’est différent ; d’un coup la confiance revient en vous.
Idem pour Pôle emploi : Même si je n’avais pas droit aux assedics, il fallait que je m’inscrive. Je me souviens, en entrant dans le hall de Pôle emploi, j’ai vraiment flippé. Que des cas sociaux.
Croyez- moi, il y a de quoi sortir de là et foncer directement à la première Pharmacie acheter une boîte de Prozac, ça pue la loose.
Mais quitter ce lieu flippant et monter dans sa Porsche puis tourner la clef (à gauche bien sûr), et tout cet écosystème anxiogène est déjà loin. On quitte plus vite ce
lieu de looser en Porsche qu’en Bus.
Vrai sur le plan physique et vrai sur le plan mental
Les - :
1° C’est une carrera 4 donc 4 roues motrices donc braque super mal, donc compliqué de se garer.
2° Une Porsche en France, c’est synomyme de richesse. Et en France la richesse c’est mal vue. Donc en fait j’osais à peine la sortir et je faisais
toujours attention à qui serait présent à la soirée pour savoir si je prenais ma Porsche ou pas. La peur du regard des autres. C’est contradictoire avec
3° La consommation : En conduisant gentiment c’est 12 à 14 litres au cent. Mais dès que l’on commence à taper dedans, on approche les 20 litres.
4° L’entretien : Même si ce n’est pas une des voitures les plus coûteuses en entretien, c’est quand même un budget. 100 euros pour l’assurance par
mois et pas loin de 2 000 euros tous les 2 ans pour la révision. Donc c’est environ 2 000 euros par an. C’est un plaisir égoiste, car en général les
5° La décote : je pensais la revendre le même prix que je l’avais achetée, voir avec une plus- value. Mais que dalle, j’ai quand même perdu un peu.
Pour gagner de l’argent sur la revente de votre Porsche elle doit être en état concours. Sinon ça baisse.
6° Le confort : Même si les sièges sont de qualités, les pneus sont en tailles basses et les suspensions très dures. Donc dès que vous quittez une
nationale pour une départementale pas très bien entretenue, ça tape dur. Et les dos d’ânes faut les prendre en première à 10 km/heure sinon ça
Ah oui j’oubliais, si vous faites du golf, c’est limite pour emmener le matériel, le Driver rentre à peine.
L’appartement loué:
C'est beau un appartement Derobien quand ça sort de terre... (l'immeuble de mon appart en défisc en 2005)
Les + :
L’appartement c’est un sentiment de sécurité pour l’avenir avec un dispositif DEROBIEN bien emballé et bien vendu par votre conseiller bancaire on ressent immédiatement un sentiment de liberté et de travail terminé.
On se dit :
C’est cool, le problème de la retraite est réglé.
Puis
C’est cool le problème des impôts est aussi réglé.
On ressent un certain accomplissement. Je pense qu’en fait ce type de placement, c’est l’anxiolityque des jeunes cadres qui se font massacrer par les impôts.
Les - :
L’air de rien il y a un effort d’épargne à faire obligatoire pendant au moins 9 ans.
C’est pas sans emmerdements, : changement de locataire (donc parfois des périodes de vacances) Taux d’endettement un peu
Finalement on prend conscience que les deux satisfactions précédentes s’annulent :
1) L’économie d’impôts passe dans le surcoût du bien
2) Le problème de la retraite n’est pas réglé (car le net net est d’environ 300 euros après un crédit de 15 ans et toutes charges
déduites)
Il nous reste le trading :
J’adore le trading.
Pourquoi, parce que c’est simple, c’est vrai, c’est clair.
Tu gagnes ou tu perds, mais tu le sais tout de suite, et tu sais combien, si tu fais une connerie, tu peux l’analyser très vite, en
tirer les leçons et corriger le tire.
On a donc la possibilité de progresser très vite.
Dans l’immobilier si on fait une connerie, on s’en aperçoit très tard, et il est difficile de la stopper. Il vaut mieux même parfois
aller au bout de sa connerie et l’assumer.
Le trading à lui tout seul pour moi répond à la fois aux satisfactions que procurent la Porsche, l’appartement et l’entreprise
réunies.
Le trading m’apprend sur moi-même, j’ai les résultats immédiats de ma stratégie et mes choix, j’ai gagné ou j’ai perdu, mais la
réponse arrive très vite (quelques jours voir quelques mois).
Et puis c’est pas plus con d’acheter des actions pour les revendre plus cheres, que de rentrer un bien en mandat (donc engager
des frais) et le revendre en empochant une commission, ou acheter un bien que l’on estimera potentiellement revendable à
court terme avec une plus-value à la clef .
C’est exactement la même chose. Et ça prend 10 fois moins de temps.
Donc en résumé :
Le trading m’apporte les sensations comparables à la conduite sportive d’une Porsche.
On anticipe la courbe d’un virage comme on anticipe la courbe d’évolution du cours d’une action.
On doit savoir accélérer freiner à temps, maîtriser ses émotions et parfois lâcher les chevaux.
Le trading comme l’entreprise, m’apprend sur moi-même (discipline, rigueur, résilience, audace…)
Il faut avoir une vrai stratégie, se fixer un but, décider des moyens à mettre en place, les analyser, prendre des décisions, gagner
avec humilité, et accepter de perdre temporairement pour préserver son capital.
Le trading comme l’appart en location m’apporte une certaine serénnité :
La progression de 20 % annuel de mon compte de trading me donne la même sereinité que le Prozac ou l’appart en défisc,
mais sans la gueule de bois, le cash est là tout de suite, dispo, prêt à être réinvesti dans le meilleur actif du moment, ou
simplement dans ce qui me sécurisera sur le plan. 20 % brut par an sur 150 000 euros ( à peu près le prix moyen d’un appart en
défisc en France) c’est presque 1 million d’euros (net) au bout de 20 ans.
Avec la perspective de disposer d’un million d’euro cash dans 2 ans, on est d’un coup plus serein pour l’avenir.
En conclusion :
Une stratégie de trading robuste
1- Redonnera plusieurs fois par mois le moral
2- Donne un sentiment d’assurance et de confiance en soi
3- Permettra de progresser sur le plan intellectuel et mental
4- Enrichira votre foyer tout en vous permettant de vous faire plaisir
Et pourquoi pas racheter une Porsche un jour mais sans culpabiliser pour l’entretien ou la moins value latente, car le trading
financera tout ça ?
Finalement le monde idéal serait d’acheter une Porsche puis de la vendre à découvert pour empocher la moins value, réinvestir
les plus -value dans des actions Porsche et devenir rentier avec les Dividendes …
Bon revenons à la réalité, pour le moment je vais continuer mon CDI de formateur et animateur en immobilier
(faire évoluer les gens en compétences me donne toujours envie de me lever le matin) et continuer à
empocher des plus- values régulières grâce à mon trading tout en partageant ces expériences avec vous chers lecteurs me
Je vous dis à très bientôt pour le suivi du portefeuille Money Game, qui je l'espère vous
apporte une vision originale de faire des profits, pour l'instant c'est ça mon équilibre.
Guillaume