
titi
Je trouve que vos indicateurs disent tout le contraire de vos propos. Ce que disent de nombreux analystes c'est que nous nous dirigeons vers une récession, pas que nous y sommes déjà, et justement tout indique que la tendance nous y mène si on compare avec les crise des 50 dernières années.
Le 1er indicateur ne me donne aucun point de comparaison fiable avec le passé même si je suis assez d'accord avec l'argument général.
Le 2ème indicateur est orienté à la baisse et, lors des précédentes crises la chute, extrèmement brutale, et donc invisible qq mois avant, était simplement précédé par une érosion.
Idem (ou presque) pour le 3ème indicateur qui, historiquement, a monté à chaque fois avant de s'écrouler brutalement, ce qui est toujours possible actuellement
Je ne m'étends pas sur le 4ème indicateur vue que les chiffres du chômage américain sont complètement bidonné (baisse de la population active comptabilisée). De toute façon, la montée du chômage est une conséquence de la crise et la suit donc naturellement sans la précéder, l'indicateur ne nous permet donc pas de tirer la moindre conclusion si ce n'est qu'on aura la confirmation qu'on est en crise quand l'indicateur aura monté.
Les deux derniers indicateurs font figure d'exception, mais concernant le secteur immobilier, il faut voir d'où on part, la situation n'a absolument rien de comparable avec les courbes historiques. Enfin, le dynamisme des ventes de voiture ne me semble comporter aucun point commun historique : il y a eu autant de situations différentes que de crises. Donc je ne vois pas quelles conclusions en tirer.
Et puis bon, en face de ces indicateurs, il y en a bien d'autres qui prédisent plutôt une récession : baisse de la population active, augmentation du temps partiel et des jobs mal payés, baisse des revenus des ménages, du commerce mondial, augmentation de la pauvreté (foodstamps), taux plancher conservé par la FED, érosion des marges des entreprises (il y a des exceptions bien sûr) sur fond d'euphorie (jusqu'à il y a peu) des marchés boursiers, etc...
Je nuancerai vos propos concernant l'expression de la volonté du peuple.
Il me semble, d'une part, que le taux de représentativité est souvent relativement faible lors des élections (mais après tout, tant pis pour ceux qui ne s'expriment pas). D'autre part, la plupart des gens n'y comprennent rien (ce qui peut expliquer la faible représentativité. Enfin, le processus de consultation implique toujours (ou presque) l'acceptation d'un programme global comprenant de nombreux pans (maastricht est un bon exemple). Il me semble juste de penser que de nombreuses personnes votent pour des candidats, sans être d'accord avec l'ensemble de son programme ou de ses prises de position.
Je dirais donc que le peuple ne choisit pas sa politique monétaire, mais que celle ci est imposée par un candidat élu, la plupart du temps, sur d'autres sujets.
J'ajoute qu'il ne devrait pas être dans le mandat d'une banque centrale d'aller contre la volonté du peuple (que je distingue de sa représentation). Si celui ci s'exprime clairement pour un certain laxisme au détriment, notamment, des épargnants, so be it. Même si, personnellement, je suis plutôt de votre avis, c'est aussi çà la démocratie. L'abandon de la souveraineté monétaire a de façon évidente des répercussions budgétaires pour les états concernés, qu'on le souhaite ou pas, encore faut-il savoir ce qu'on perd et ce qu'on gagne.
En fait, les décisions difficiles me sembleraient plus facile à faire passer si elles sont bien explicitées avec leurs avantages et leurs inconvénients, ce qui éviterait à un état souverain de bidouiller sa politique monétaire pour s'assurer des revenus à court terme.
Une politique monétaire me semble donc plutôt souhaitable à partir du moment où elle ne sert pas uniquement des objectifs court-termistes et à cautionner une absence de courage des dirigeants et que ses conséquences en sont bien explicitées.
L'essentiel de la baisse actuelle est dû au prix de l'énergie, m'est avis (et notamment du pétrole) et nous échappe en grande partie. On pourrait même considérer qu'un prix trop fort de l'énergie aurait des conséquences néfastes sur notre économie. Donc conclusion ?? Il ne faut pas gloser seulement sur l'IPC mais étudier ses composantes : vous les détaillez mais sans les analyser, dommage.
Les risques qu'il évoque sont peut être réels, mais quel pays n'a pas ses faiblesses? Et il ne faut pas non plus oublier les atouts dont disposent la chine, une civilisation plusieurs fois millénaire, faut-il le rappeler : énorme réserve de change, marché intérieur gigantesque qui ne demande qu'à se développer...
Quant à l'absence de grandes entreprises chinoises, il vaut mieux rire :
Sinopec, Huawei, bank of china, state grid, pour ne citer que les plus connus (et je ne parle volontairement pas de beidu qui est un peu à part). Les chinois sont montés en gamme dans de nombreux compartiments technologiques et nous taille maintenant des croupières. On parle même de l'avènement prochaine d'un grand constructeur d'avion chinois à même de concurrencer airbus et boeing.
On en entend peut être (un peu) moins parler en occident car leur objectif est d'abord de recréer une zone d'échange asiatique.
Personnellement je pense que leurs plus grands problèmes à court/moyen terme va être de combattre la pollution de l'air et de l'eau sur leur territoire, quand cela aura un effet visible et incontestable sur la santé des gens + le renouvellement générationnel (effet de la politique de l'enfant unique).
Et puis évidemment, lancer une réforme avec l'ambition de limiter le millefeuille territorial et aboutir au final à en rajouter une couche (les métropoles), c'est le symbole d'un échec total (et je ne parle même pas du Grand Paris).
Je pense que les départements vont disparaitre à terme mais qu'il est trop tôt aujourd'hui et que leurs missions seront alors assurées par le bloc intercommunal quand celui ci aura suffisamment fusionné (le mouvement de concentration est également lancé par le texte mais régi par des règles d'une complexité incroyable : il faut le voir pour le croire). Ce qui devrait vous réjouir puisque cela limiterait l'influence néfaste du nombre trop important de nos communes.
Après, sur le fait que les compétences dévolues aux métropoles ne soient pas les mêmes partout, c'est finalement déjà le cas des agglos actuelles qui peuvent choisir, dans un panel de compétences facultatives, celles qu'elles veulent réaliser. Par ailleurs, il n'est pas idiot de penser que, les situations étant différentes d'un département à l'autre, il soit logique également que la répartition des compétences se fasse à la carte, je pense que c'est plutôt une bonne idée.
Je suis moins dur que vous avec les agences nationales, je pense qu'elles ont leur utilité et qu'elles offrent plus de souplesse opérationnelle qu'un service ministériel ou préfectoral. Mais je suis d'accord que certaines d'entre elles ne servent plus à grand chose et doublonnent largement avec les collectivités locales et que certains satellites locaux, eux aussi, ne servent pas à grand chose. Mais finalement, cette stratégie de morcellement et de complexification est aussi adoptée par le secteur privé pour diverses raisons (qui ne tiennent pas toutes à l'optimisation fiscale), quoique dans des proportions moindre. La vraie grande différence c'est que le public, contrairement au privé, ne semble pas en mesure de revenir sur ce genre de choix quand l'environnement ne s'y prête plus, ce qui est un handicap lourd.
Bref, pas très subtile comme publicité pour vos services personnelles que de dénoncer des dérives qui ont toujours existé et dénigrer ce que font d'autres sur le même créneau que vous en mettant en avant que vous faites beaucoup mieux parce que... ben justement, on ne sait pas pourquoi.
Ce qui n'enlève rien au reste de l'article.