
Guéguen
http://www.challenges.fr/entreprise/20130927.CHA4891/sephora-le-personnel-poursuit-en-justice-les-syndicats.html
Bonjour,
Merci pour cet article.
Comment concilier-vous le caractère purement déterministe du monde avec le libre arbitre de chacun ?
Dans votre exemple du lancer de dés, on comprend très bien qu'une fois connu l'ensemble des paramètres initiaux (en supposant que l'on dispose des outils de mesures nécessaires et des capacités de calcul requises), on sera capable de déterminer sur quelle face le dé va s'arrêter. Je suis parfaitement d'accord avec vous.
Je pense que nous ne devrions pas qualifier de hasard "le produit d'une chaine de causalités trop complexes", mais que le hasard est en réalité le produit du libre abitre du lanceur qui "choisit" la vitesse initiale qu'il donne au dé et la hauteur du lacher.
Vous êtes donc incapable de déterminer sur quelle face s'arrêtera le dé avant qu'il ne quitte la main du lanceur, non pas à cause de chaînes de causalité trop complexes mais parce que vous ne pouvez accéder à ce que pense le lanceur.
Dans le cas contraire, si on considère que l'on est capable de déterminer la façon dont sera effectué le lancer et donc l'ensemble des paramètres initiaux "a priori" (avant que le dé ne quitte la main du lanceur), en mesurant les réactions chimiques et électriques au sein du cerveau du lanceur, alors cela reviendrait à affirmer que le libre arbitre n'existe pas.
Affirmer que le hasard n'existe pas et que le monde est purement déterministe conduirait à affirmer que le libre arbitre n'existe pas. Qu'en pensez-vous ?
Bien cordialement,
Antoine
Merci pour votre témoignage ! Par curiosité, dans quel domaine d'activité travaillez-vous ?
Je ne connais pas très bien le fonctionnment du système de retraite par répartition mais il me semble que "répartition" s'entend des plus "riches" vers les plus "pauvres". Donc certains ont un rendement supérieur à celui de l'épargne individuelle et les autres un rendement inférieur, le rendement global du système devant être globalement égale à celui de l'épargne individuelle.
Or phase d'initialisation, si on considère que le rendement global du système de retraite par répartition est égale à celui du marché, le déséquilibre intergénérationel provient bien de l'évolution démographique.
PS : je ne soutiens pas le système de retraite par répartition ! :)
Vous dites : " Donc, logiquement, pour que ce ne soit pas un Ponzi, il faut que son rendement soit inférieur à l'épargne. " et également "le système par répartition prétend donner un meilleur rendement que l’épargne (sans quoi il n’a aucun intérêt, vu qu’il suffirait d’épargner les cotisations)."
Pour moi c'est cet enchainement logique qui peut être remis en cause.
Si on considère que le rendement est égal ou inférieur à l'épargne (et que ce n'est donc pas un ponzi), le système peut malgré tout avoir un intérêt aux yeux des politiques: celui de transférer du pouvoir d'épargne des plus "riches" vers les plus "pauvres".
J'ai l'impression que c'est dans cet esprit que le système a été créé et qu'il n'a jamais été question de présenter ce système comme offrant un meilleur rendement que l'épargne.
Le système a d'ailleurs été mis en place sous le régime de Vichy par René Bellin, Ministre du Travail et ancien dirigeant de la CGT (source wiki, article retraite en France).