Magie des intertubes et des réseaux d’asociaux connectés : entre deux lolcats et autres petits trolls poussifs, je suis tombé sur une vidéo intéressante où, justement, l’animateur en question ne se contente pas d’animer mais va exprimer quelques opinions bien senties. Et, surprise, ses opinions sont à la fois intéressantes et éclairantes sur l’état général du pays.
Dans une interview, résumée à 7 minutes dans la vidéo ci-dessous, Arthur explique ses péripéties avec la radio d’état Le Mouv’ à laquelle il a proposé un partenariat avec Ouï FM, radio dont il est propriétaire. La proposition a été rejetée, ce qui peut se concevoir, mais elle l’a été dans des formes un peu étonnante de la part d’une station qui a bénéficié d’argent du contribuable, et qui n’a jamais réussi à frôler la rentabilité, même de loin. Ces contributions publiques font encore plus mal lorsqu’on met en regard le nombre rikiki d’auditeurs que la station parvient à fidéliser, tout en occupant cependant des fréquences que d’autres radios seraient certainement à même de mieux valoriser.
Quelques petits extraits croustillants :
(00:40) « Quand on voit le budget de cette radio, 17 millions d’euros par an, pour faire 165.000 auditeurs, je comprends qu’ils n’aient pas l’habitude de s’habiller chez H&M. Mais moi, mes auditeurs, vos auditeurs, s’habillent chez H&M. »Au-delà du franc parler de cet animateur, on ne peut s’empêcher de trouver une solide dose de bon sens dans ses propos en ces temps où le gouvernement fait soi-disant des pieds et des mains pour économiser l’argent public.
(01:28) « Si on prend le budget de BFM Business, Ouï FM, de FG, de Ado, de Nova, de TF6 Jazz, vous prenez toutes ces radios réunies, ça ne coûte pas 17 millions d’euros à fabriquer. »
(01:53) « Par exemple je n’ai pas d’auditeurs à Marseille, je n’ai pas d’émetteurs ni de fréquence à Marseille, le Mouv’ fait 1500 auditeurs à Marseille, ils ont deux fréquences. »
(06:17) « Aujourd’hui, vous avez des auditeurs qui tous les jours commencent à en avoir ras-le-bol de la pression fiscale qu’il y a dans ce pays. J’ai fait un petit calcul tout bête, le prix moyen d’un auditeur pour une radio. (…) Il n’y a aucune radio en France qui dépense plus de 9 euros par auditeur. Le Mouv’, une radio que personne n’écoute, ils sont à 100,9 euros par auditeur (…) depuis 16 ans. C’est-à-dire que c’est une radio qui a dépensé 300 millions d’euros pour faire 1500 auditeurs à Marseille. C’est inadmissible. »
Après tout, 17 millions par an, c’est déjà un début, non ?