Bon, je voulais vous faire une blague aujourd’hui et vous poser la devinette… « c’est quoi le comble de la crise aux USA ? ».
Que Colt fasse faillite… Oui Colt, les vendeurs et accessoirement les fabricants de flingues et autres armes. Pensez Colt, une institution, au pays des armes. Bon, Hollande avec la Manu de Tulles, il sait qu’en France le business des armes pour les particuliers à fait long feu (sans mauvais jeu de mots, bien évidemment). Mais aux USA… il se tue tout de même 35 000 Américains chaque année à coup de colt (ou d’autre chose mais qui fait pan).
Le fabricant des pistolets Colt se déclare en faillite
« Colt, le fabricant des pistolets mondialement connus est en faillite : la société américaine s’est placée sous la protection du Chapitre 11 de la loi sur les faillites.»« Le groupe Sciens Capital a proposé de racheter tous les actifs de Colt et d’assumer toutes ses dettes ainsi que les salaires des employés. Colt a fait défaut le mois dernier sur le remboursement de 250 millions de dollars d’obligations.»
Bon bref, Colt devrait être racheté mais en attendant, c’est une institution qui vient de sombrer et ce n’est évidemment jamais bon signe.
Mon téléphone portable est cassé…
Je voulais partager avec vous mon bond en arrière dans le passé, oui celui où j’étais jeune. Un monde sans téléphone portable et fait de cabines téléphoniques.Mon téléphone portable ne fonctionne plus. En fait, il fait encore presque tout comme lire les mails, envoyer des SMS mais… la fonction téléphone ne marche plus.
Et vous savez quoi, cela fait 3 semaines que ça dure.
Et vous savez quoi ? En fait, un portable ne sert à rien.
« Chérie… Tu ramènes du pain ? »
Ou alors l’indispensable question clef… « T’es ou ? »… D’ailleurs, le premier réseau de portable aux Antilles s’appelait Téou… j’en rigole encore, à cette époque je vivais dans les îles…
Mon portable ne fonctionne plus, enfin, la fonction téléphone. Je téléphone donc à mon opérateur qui m’explique gentiment qu’il n’y a pas de problème et qu’en leur refilant 300 euros et 24 mois de réengagement, j’aurais un téléphone pouvant téléphoner… Pour moi, un téléphone c’est gratuit, c’est l’abonnement qui est payant… Mais que voulez-vous, Free est passé par là et a chamboulé toutes les règles du jeu… Maintenant, on paye moins l’abonnement mais on paye plus le téléphone… Mais moi je ne veux pas acheter un téléphone, je trouve ça trop cher, en fonction de ce premier cours d’éco reçu de mon pépé sur ces histoires de sous qui doivent rentrer mais jamais sortir…
Et non, mon grand-père n’était pas radin, il était économe… Nuance.
Enfin bref, je n’ai plus de téléphone et chaque jour qui passe je suis en train de me déshabituer de cet outil. Mon téléphone fixe reprend du service…
Mais en cas d’urgence ?
Eh bien si c’est vraiment il y a une urgence, il faut appeler les pompiers ou la police… pas votre femme pour lui demander où elle est…
En fait, chaque jour qui passe sans téléphone me libère.
Et puis finalement, vous savez quoi ? Je n’ai plus à penser à mon téléphone. Où est mon téléphone, ai-je pris mon téléphone, mon téléphone est-il chargé, ha, non y’a plus batterie… Tout cela ,finalement, est épuisant et on oublie à quel point nous consacrons du temps à des vétilles sans importance.Nous pensons à notre téléphone. Nous le regardons toutes les 30 secondes, nous sommes tristes si personne ne nous appelle car cela nous rappelle que nous ne comptons pour personne… Notre téléphone devient un fil à la patte.
Il y a 14 ans, le 13 septembre 2001 très exactement, après deux nuits sans dormir de télé, j’ai décidé de la descendre à la cave. Depuis je vis, nous vivons sans télé. Et l’on vit beaucoup mieux sans télé qu’avec, et les enfants aussi.
Je ne pensais pas pouvoir me passer du téléphone comme je me suis passé de la télé… Finalement, je découvre que l’absence de téléphone c’est une immense respiration.
Et puis comme ça, la NSA et le gouvernement peuvent toujours m’écouter… Je ne téléphone plus.
Alors chaque nouveau jour sera un nouveau jour sans téléphone portable, on verra bien, et je ne manquerai pas de vous tenir informé de cette expérience inédite. Celle où on regarde les choses plutôt que de les photographier et de les voir à travers le petit écran du smartphone. Celle où l’on regarde ses enfants plutôt que son mobile. Celle où l’on embrasse sa femme plutôt que de lui envoyer un SMS.
Vous pouvez aussi regarder ce court métrage sur notre jeunesse mais finalement cela nous concerne presque tous, tous les connectés qui n’ont jamais été aussi déconnectés de la réalité de la vie.
Démarrer/Arrêter
C’est le titre… D’ailleurs vous n’avez jamais trouvé étrange que l’on vous demande d’appuyer sur le bouton « Démarrer »… pour arrêter ? C’est un peu comme descendre pour monter. Une absurdité que des milliards de personnes pratiquent chaque jour sans se poser de question.
Il est déjà trop tard, préparez-vous.
Charles SANNAT