Il est évidemment fortement déconseillé de vouloir aborder publiquement le lavage de cerveau quotidien auquel sont soumis les masses laborieuses lobotomisées par des écrans de plus en plus plats et de plus en plus invasifs dans la vie quotidienne.
Je fais partie de ces derniers des mohicans qui pensent que l’homme ne doit pas être réduit à sa dimension de consommateur. L’homme c’est bien plus et bien autre chose que cela mais cet homme-là, disons-le, s’efface progressivement en raison d’une véritable entreprise institutionnalisée de lavage de cerveau général.
Oui le marketing dont la publicité n’est que l’un des outils vise à fabriquer des masses de crétins à qui l’on peut suggérer des besoins inutiles. D’ailleurs, beaucoup l’ont oublié mais le marketing moderne est l’héritier direct des méthodes de propagande hautement efficaces développées par le 3e Reich.
Si avec la publicité ou la télé-réalité on peut visualiser l’aspect commercial de ce lavage de cerveau, c’est un peu plus compliqué pour l’aspect politique car force est de constater que ces dernières décennies nous avons abandonné en tant que population (au sens large dans les démocratie occidentale) notre pouvoir politique, notre rôle de citoyen, et tout cela a été rendu possible par des outils très performants que Noam Chomsky a regroupé sous le vocable « fabrication du consentement ». On fabrique volontairement, consciemment votre accord et votre consentement et ce faisant, évidemment, on viole votre cerveau, on viole littéralement votre capacité à penser par vous-même en utilisant des moyens destinés à étouffer toute réflexion propre et autonome.
Pour toutes celles et ceux qui n’auraient jamais entendu le terme « fabrication du consentement », je vous conseille une recherche rapide sur Google, cela vous ouvrira un horizon insoupçonné de compréhension.
Un scénariste de « Call of Duty » recommande le « lavage de cerveau » à l’armée américaine
Les liens malsains entre la télé, l’industrie du cinéma US ou encore l’industrie du jeu sont parfaitement réels et fort bien documentés bien que lorsque vous abordez ce sujet, l’insulte tétanisante pour tout débat de « complotiste » n’est jamais très loin, mais peu importe.Parfois on a l’occasion de tomber sur une preuve directe et c’est le cas ces derniers jours puisque les dirigeants américains et en particulier l’armée sont en train de s’entourer de tout un tas d’experts issus du monde du jeu vidéo avec en ligne de mir le fait de créer notamment (mais ce n’est pas le seul but recherché) votre « habituation » à de nouvelles technologies pas forcément sympathiques de prime abord mais qu’il va falloir vous faire aimer. Oui mes chers amis, il va falloir vous faire aimer :
1/ Les robots Titans qui feront du maintien de l’ordre (et vous casseront consciencieusement la gueule sans que rien ni personne ne puisse les arrêter en cas de problème) .
2/ Les drones, c’est bien les drones, c’est évidemment pour votre sécurité, comme les caméras, et puis de vous à moi nous, les gentils, « on n’a rien à cacher heiiiiiin ».
Plus beaucoup d’autres joyeusetés très démocratiques et qui vont parfaitement respecter les « libertés publiques ».
C’est un article du Monde, n’étant pas à proprement parler un journal « complotiste », qui parle assez rapidement de la situation et de ces nouveaux consultants embauchés à prix d’or par le gouvernement américain et en particulier par les forces armées.
« L’expression risque de faire grincer des dents. Dave Anthony, coproducteur de la série et scénariste de Call of Duty, deux des jeux de guerre les plus vendus de l’histoire, a suggéré mercredi dernier lors d’un forum de réflexion sur l’évolution de l’armée américaine de s’appuyer sur les méthodes de marketing employées dans l’industrie du jeu vidéo pour faire passer des mesures sécuritaires anxiogènes auprès du grand public, rapporte Business Week. »
« Quand dans un jeu vidéo nous avons des doutes sur les réactions que le public va avoir face à certains éléments, en tant que société, que faisons-nous ? Du marketing, autant que nous le pouvons — si bien que, que les gens aiment ou non, nous leur lavons le cerveau jusqu’à nous assurer qu’ils aiment ces éléments avant même la sortie du jeu. »
« Dave Anthony, qui travaillait jusqu’à cette année pour Treyarch, l’un des trois studios chargés du développement des jeux de la série, a rejoint au mois de septembre l’Atlantic Council, un laboratoire d’idées américain sis à Washington, avec la mission d’aider les pouvoirs publics à anticiper l’évolution des conflits armés dans l’avenir. »
« À l’occasion de ce forum, l’ex-scénariste des Call of Duty Black Ops a notamment évoqué une « menace, une invasion qui vient de l’intérieur », en référence au terrorisme, et suggéré l’idée d’un « service de sécurité scolaire », constitué « de soldats de l’US Army en uniforme, et dont le métier et une part des responsabilités sont de protéger les écoles ». Tout en anticipant l’impopularité d’un tel dispositif — et la nécessité d’un « lavage de cerveau ».
… Eh oui, le terrorisme, aussi odieux et horrible soit-il (je précise pour la police de la pensée que je ne fais pas l’apologie du terrorisme puisque c’est passible de la loi désormais mais qu’au-delà je trouve cela abjecte) et sa peur servent en réalité à passer des lois liberticides.
Si nous prenons le cas des USA, combien d’écoles ont-elles été attaquées par de méchants terroristes ? Pas beaucoup, pour ne pas dire aucune. En revanche, les attaques d’écoles réalisées par les élèves eux-mêmes qui se procurent des fusils d’assaut au supermarché du coin où ils sont en vente libre ne se comptent même plus.
La grande idée géniale des Ricains est donc de mettre des soldats de l’US Army en arme dans les écoles… Surtout pas de contrôler la vente des armes et la possession d’armes à feu…
Ha mais quelque chose a dû nous échapper. Arrêt sur image, reprenons la phrase exacte : « Des soldats de l’US Army en uniforme, et dont le métier et une part des responsabilités sont de protéger les écoles… » Ha, c’est ça, une part des responsabilités sont de protéger les écoles… Et l’autre part ? J’aimerais bien avoir des précisions.
La liberté est synonyme de risque… comme la vie.
Il y a une grande idée à comprendre et en disant cela, je ne plaide pas pour laisser faire quelque forme d’anarchie que ce soit, mais la liberté s’accompagne forcément de risques et de transgresseurs de liberté.En clair, si nous sommes tous libres (en théorie) c’est que nous acceptons certaines dérives et que d’ailleurs nous en commettons tous ou presque. Que celui qui n’a jamais perdu un point sur son permis lève la main, je lui jetterai le premier papier rose venu. Mais la liberté c’est cela, c’est cette zone de flou entre ce que l’on a envie de tolérer et ce qui est inacceptable. Nous souhaiterions tous pouvoir tolérer quelques km/h de plus alors nous nous arrogeons parfois ce droit, nous prenons cette liberté et nous ne risquons pas grand-chose à part un point et une amende. Lorsqu’une famille est tuée par un chauffard totalement saoul, nous trouvons en général que c’est inacceptable… Et pourtant, qui n’a jamais pris le volant en « se sentant parfaitement bien mais légalement au-dessus de la limite » ?
Or, prochainement, nous aurons tous les moyens technologiques nécessaires pour que de tels dépassements de limites ne puissent tout simplement pas se produire. Il n’y aura plus d’aléas dans nos choix y compris extrêmes. La question est la liberté existe-t-elle vraiment lorsque les règles ne peuvent plus être transgressées et la réponse est évidemment non, surtout que les vrais méchants comme à chaque fois trouvent toujours la solution et qu’à l’arrivée, seuls les braves gens « lobotomisés » et soumis au marketing de masse et aux techniques de propagandes sont emmerdés.
Mais au-delà de tout cela, ne nous y trompons pas, lorsqu’un gouvernement accepte publiquement l’idée de « laver le cerveau » des masses, c’est que nous faisons face à un véritable problème de liberté et cette liberté c’est à chacune et chacun de nous de la défendre et pour cela il n’est nul besoin de prendre les armes. Refuser d’être soumis à ce marketing et à cette propagande est la première des choses à faire. Au bout de quelques mois, vous verrez à quel point le monde vous semblera différent.
Préparez-vous et restez à l’écoute.
À demain… si vous le voulez bien !!
Charles SANNAT