Je me disais qu’il fallait que je vous parle bien à nouveau d’économie, mais finalement c’est loin d’être aussi évident que cela.
C’est peu évident car finalement les pensées se concentrent sur autre chose, et cela indique très clairement l’importance de la « relativité des choses ».
L’économie ne restera jamais rien que de l’intendance !
Je vous faisais un petit rappel sur la « raison d’État ». Concept à la fois simple et complexe. Néanmoins, il est une constante. Dans un Etat en guerre toute la normalité est suspendue et c’est exactement ce que nous vivons.L’état d’urgence a été prolongé pour les trois prochains mois. L’économie devient accessoire.
Je vous parlais il y a quelques jours également des risques d’attentats chimiques qui pesaient sur notre pays. Le premier ministre Valls les a confirmés officiellement aujourd’hui. L’économie dans de telles circonstances devient secondaire.
Pour toutes ces femmes et ces hommes qui nous ont quittés beaucoup trop tôt, dans des conditions épouvantables alors qu’ils devraient être là, avec nous, à nos côtés, le placement à la banque n’est hélas, plus une préoccupation, ni même de savoir si la banque fera ou pas faillite.
Vous trouverez pour celles et ceux qui ne l’ont pas vu, le reportage qui a été diffusé par M6 suite aux attentats du 13. Une équipe de journalistes suivaient les pompiers. Ils ont accompagné le premier véhicule intervenant sur place. Le chaos est indescriptible de même que les souffrances. Que les émotifs ne le regardent pas, et évidemment éloignez les enfants. En revanche cela constitue un excellent « dé-niaisement » pour ceux qui en auraient besoin. Cela montre encore une fois, la nécessité absolue de maîtriser les gestes de premiers secours.
Aussi désagréable que ce soit, cela montre la réalité dans toute sa cruauté. Je n’ai pas éprouvé de colère à ces images, mais une immense envie de pleurer.
Dans de telles conditions, l’économie est parfaitement anecdotique et c’est cela que je veux que vous compreniez, moi, dont le « métier » est d’étudier en particulier l’économie !
De l’état d’urgence à l’économie de guerre :
Une guerre entraîne l’économie de guerre et c’est exactement ce qu’il va se passer dans les prochains mois, même si, là encore il y a une forme d’inertie et de progressivité qui donne parfois l’impression que les choses se déroulent lentement et puis par moment, les choses subissent des accélérations brutales.C’est exactement ce qui se passe aujourd’hui. Jamais vous n’auriez dit que l’état d’urgence serait décrété en France puis prolongé pour trois mois et les règles de droit abolies la semaine dernière. Même le 13 au soir, nous regardions le match de foot. Nous ne pensions pas « l’état d’urgence ».
Vous êtes typiquement face à ce que l’on appelle un « cygne noir » à savoir un événement extrême et hors statistique de nature à modifier totalement le fonctionnement de la société. C’est ce que l’on nomme les « risques extrêmes » et c’est une autre partie de mon travail.
A quoi ressemblera l’économie de guerre ?
Pour le moment c’est très difficile à dire. Tout dépendra de l’évolution de la situation. Émeutes massives, embrasement des banlieues, nouveaux attentats terribles ou alors plutôt une accalmie… tout cela est par essence imprévisible. Il sera intéressant de se pencher sur les différentes « économies de guerre » que l’on peut rencontrer pour voir ce qui pourrait être transposable à notre époque, et sous nos contrées.Disons qu’en cas de guerre tout est possible. De la réquisition de votre logement pour y mettre un QG de l’armée, jusqu’au vidage en règle de votre restaurant comme vous pouvez le voir dans cette vidéo, puisque les pompiers y installent un PMA (poste médical avancé). On vous dégage vos tables et vos chaises vitesse grand V et sans en prendre soin. Il est vrai que dans ce cas, nous ferions évidemment tous la même chose. Encore une fois l’économie est secondaire.
Évidemment encore comme à chaque fois, qui dit guerre, dit « effort » de guerre. Il faudra donc financer la guerre. Avec les déficits bien sûr, mais cela aura une limite. Restera alors à faire appel à votre patriotisme et… à votre argent, et croyez-moi l’Etat sait s’y prendre, surtout qu’il met en place les conditions pour vous le prendre, sans conditions…
Vous trouverez-ci dessous ce reportage d’M6 dont je vous ai parlé, mais également, la liste de nos morts. Je pense à chacun d’eux.
Préparez-vous, il est déjà trop tard !
Charles SANNAT
Vidéo 66 Minutes. Saisissante!
TUÉS AU BATACLAN :
Stéphane Albertini, chef de salle du restaurant italien Chez Livio, à Neuilly, apprécié des joueurs du PSG, cousin de Pierre Innocenti (voir ci-après).Nick Alexander, 36 ans, Britannique, originaire de Colchester, amateur de rock, s’occupait des produits de merchandising du groupe Eagles of Death Metal.
Jean-Jacques Amiot, 68 ans, Parisien, oncle d’une élue de Quimper, marié, père de deux filles et grand-père de deux petits-enfants, fondateur de la société de sérigraphie Art Go.
Thomas Ayad, 32 ans, originaire d’Amiens, chef de produit pour le label de musique Mercury Records, rattaché à Universal Music Group.
Guillaume B. Decherf (Barreau-Decherf), 43 ans, natif de la Meuse, journaliste aux Inrockuptibles, chroniqueur de rock.
Emmanuel Bonnet, 47 ans, de la Chapelle-en-Serval (Oise), employé à la RATP, joueur de basse, marié, deux enfants, était au concert avec l’un d’eux qui est sain et sauf.
Maxime Bouffard, 26 ans, originaire de Coux-et-Bigaroque dans le Périgord, joueur de rugby amateur, Parisien depuis cinq ans, réalisateur.
Quentin Boulenger, 29 ans, chef de projet digital chez L’Oréal, originaire de Reims, vivait dans le XVIIe arrondissement de Paris.
Élodie Breuil, 23 ans, originaire de Boulogne-Billancourt, étudiante en design à l’école de Condé, dans le XVe arrondissement de Paris.
Claire Camax, 35 ans, originaire d’Avignon, dessinatrice graphiste, vivait à Houilles avec ses deux enfants, était au Bataclan avec son mari, blessé.
Nicolas Catinat, 37 ans, originaire de Domont, Val-d’Oise, où il était artisan menuisier.
Baptiste Chevreau, 24 ans, originaire de Tonnerre (Yonne), musicien, petit-fils de la chanteuse Anne Sylvestre, vivait à Paris depuis cinq ans.
Nicolas Classeau, 43 ans, avait été lycéen à Émerainville en Seine-et-Marne, directeur de l’IUT Marne-la-Vallée, où travaillait Matthieu Giroud (voir ci-après), père de trois enfants ; sa compagne a été blessée.
Anne Cornet, 29 ans, originaire de Ville-Houdlémont, en Lorraine, vivait à Saint-Germain-en-Laye avec son mari Pierre-Yves Guyomard, tué aussi (voir ci après).
Precilia Correia, 35 ans, Franco-Portugaise, habitante d’Asnières-sur-Seine, salariée à la Fnac, tuée avec son ami Manu Perez (voir ci-après).
Marie-Aimée Dalloz, 34 ans, Parisienne, travaillait chez Amundi, société d’épargne salariale.
Elsa Delplace San Martin, 35 ans, Parisienne d’origine chilienne, mère d’un petit garçon de 6 ans, co-fondatrice de l’agence Les Pro’créatives, tuée avec sa mère Patricia San Martin (voir ci-après).
Alban Denuit, 32 ans, né en 1983 à Marmande, plasticien enseignant à Bordeaux-Montaigne, sculpteur, vivait à Bordeaux.
Vincent Detoc, 38 ans, originaire de L’Haÿ-les-Roses, architecte, guitariste amateur, marié, père de deux enfants, vivait à Gentilly.
Elif Dogan, 26 ans, Belge d’origine turque, Liégeoise, travaillait dans une société d’informatique avant de rejoindre son compagnon Milko Jozic à Paris (voir ci-après).
Fabrice Dubois, 46 ans, marié, deux enfants, rédacteur concepteur chez Publicis conseil, notamment pour des publicités pour les chewing-gums Hollywood, vivait à Médan dans les Yvelines.
Romain Dunay, 28 ans, professeur d’anglais à l’ensemble scolaire catholique Saint-Michel de Picpus (Paris et Saint-Mandé), et musicien.
Thomas Duperron, 30 ans, originaire d’Alençon, responsable communication de la salle de concerts parisienne La Maroquinerie, vivait à Saint-Ouen.
Mathias Dymarski, 22 ans, originaire de Metz, ingénieur ESITC (école supérieure d’ingénieurs des travaux de la construction), considéré comme l’un des plus doués des « streeters » français (pratiquant du vélo acrobatique), tué avec sa compagne Marie Lausch (voir ci-après).
Germain Ferey, 36 ans, originaire de Vienne-en-Bessin, dans le Calvados, travaillait dans la production et l’illustration audio-visuelle, habitait Paris, était au concert avec son ami Antoine Mary (voir ci-après).
Grégory Fosse, 28 ans, natif de Gambais dans les Yvelines, programmateur musical pour la chaîne D17, vivait à Paris.
Christophe Foultier, 39 ans, directeur artistique chez Havas Life Paris, marié, deux enfants, vivait à Courbevoie.
Julien Galisson, 32 ans, originaire d’Orvault (Loire-Atlantique), habitant à Nantes, célibataire, fan de musique, était au concert avec une amie qui a eu la vie sauve.
Suzon Garrigues, 21 ans, étudiante en troisième année de licence de lettres modernes appliquées à la Sorbonne.
Juan Alberto Gonzalez Garrido, 29 ans, Espagnol, a vécu à Madrid, ingénieur au Centre national d’équipement nucléaire d’EDF à Montrouge, habitait à Paris depuis deux ans avec son épouse, présente avec lui au Bataclan, qui n’a pas été tuée dans l’attaque.
Mayeul Gaubert, 30 ans, originaire de Morey en Saône-et-Loire, juriste, Parisien.
Matthieu Giroud, 39 ans, originaire de Jarrie (Isère), géographe, enseignant à l’IUT de Marne-la-Vallée dirigée par Nicolas Classeau (voir plus haut), marié, père d’un garçon de 3 ans, vivait à Paris avec son épouse, actuellement enceinte.
Cédric Gomet, 30 ans, originaire de Foucherans, dans le Jura, Parisien, travaillait pour la chaîne de télévision TV5 monde, guitariste du groupe d’électro-rock « First All The Machines ».
Nohemi Gonzalez, 23 ans, Américaine d’origine mexicaine, étudiante en art à l’université d’État de Long Beach, Californie, séjournait à Paris dans le cadre d’un programme d’échange de six mois.
Pierre-Yves Guyomard, 43 ans, ingénieur du son, professeur de sonorisation à l’ISTS (école de son), marié avec Anne Cornet, morte avec lui (voir plus haut).
Olivier Hauducœur, 44 ans, Parisien, ancien élève de l’École nationale supérieur d’ingénieurs de Caen, coureur de cross amateur, travaillait chez Arval, filiale de location automobile de BNP Paribas.
Frédéric Henninot, 45 ans, employé de la Banque de France à Cergy, père de deux enfants, était au Bataclan avec sa compagne Stéphanie, blessée.
Pierre-Antoine Henry, 36 ans, Parisien, ingénieur (architecte système) chez Sagem puis chez Tns-MARS, marié, père de deux petites filles.
Mathieu Hoche, 37 ans, originaire de Siouville-Hague (Manche), cameraman pour la chaîne France 24, père d’un garçon de 9 ans, vivait à Montreuil.
Pierre Innocenti, 40 ans, restaurateur, patron de Chez Livio, à Neuilly, qu’il dirigeait avec son frère, à la suite de leurs père et grand-père, tué en même temps que son chef de salle Stéphane Albertini (voir plus haut).
Nathalie Jardin, 31 ans, régisseuse au Bataclan, originaire de Marcq-en-Barœul (Nord), Parisienne.
Marion Jouanneau, 24 ans, de Chartres où elle a été élève au lycée Marceau, étudiante, assistait au concert d’Eagles of Death Metal accompagné de son petit ami.
Milko Jozic, 47 ans, Belge, Liégeois, ingénieur, vivait à Paris depuis plusieurs mois avec sa compagne Elif Dogan, tuée en même temps que lui (voir plus haut).
Jean-Jacques Kirchheim, 44 ans, Parisien originaire de Saint-Maur, salarié de Free, amoureux du rock, était au concert avec deux amis et sa compagne, qui ont survécu.
Nathalie Lauraine, 39 ans, Russe et Française, mère de trois enfants, était au concert avec son mari qui a été blessé.
Marie Lausch, 23 ans, originaire de Saint-Julien-lès-Metz, étudiante en communication à la NEOMA Business school de Reims, en stage à Paris, tuée avec son compagnon Mathias Dymarski (voir plus haut).
Renaud Le Guen, 29 ans, habitant de Savigny-sur-Orge, conseiller service chez MAN Truck&Bus (constructeur de camion et d’autocars), était au concert avec sa compagne Floriane, rescapée.
Gilles Leclerc, 32 ans, fleuriste à Saint-Leu-la-Forêt, fan de rock et de formule 1, était au Bataclan avec sa petite amie qui est saine et sauve.
Christophe Lellouche, 33 ans, Parisien, musicien, avait créé une agence de communication, Luminol.
Antoine Mary, 34 ans, originaire de Caen, développeur, avait travaillé chez Milky, agence parisienne de communication web, était au Bataclan avec son ami Germain Férey, tué lui aussi (voir plus haut).
Cédric Mauduit, 41 ans, fils d’un technicien agricole et d’une institutrice de la Manche, directeur de la modernisation au conseil départemental du Calvados, marié, père de deux enfants, habitait à Lion-sur-Mer après avoir été parisien.
Isabelle Merlin, 44 ans, ingénieur à Rambouillet.
Fanny Minot, 29 ans, monteuse pour l’émission Le Supplément de Canal plus.
Yannick Minvielle, 39 ans, originaire d’Épervans en Saône-et-Loire, vivait et travaillait à Paris, où il était directeur de création chez Red/Publicis, et chantait dans un groupe de rock.
Cécile Misse, 32 ans, originaire de Gap (Hautes-Alpes), chargée de production au théâtre Jean-Vilar de Suresnes, tuée avec son compagnon Luis Felipe Zschoche Valle (voir ci-après).
Marie Mosser, 24 ans, originaire de Nancy, travaillait pour le label Mercury Music group (Universal Music France).
Quentin Mourier, 29 ans, originaire de Rouffach dans le Haut-Rhin, architecte (ENSA de Versailles), avait été chargé d’étude à l’Atelier international du Grand Paris et travaillait pour le projet Vergers Urbains, association du XVIIIe arrondissement de Paris qui plante des arbres fruitiers dans les quartiers parisiens.
Christophe Mutez, environ 40 ans, d’une famille de Traînou (Loiret), près d’Orléans, consultant informatique.
Hélène Muyal, 35 ans, Parisienne, maquilleuse-coiffeuse, travaillait aussi dans la mode, était mariée et mère d’un enfant de dix-sept mois.
Bertrand Navarret, 37 ans, originaire de la région de Tarbes, charpentier à Capbreton, amateur de surf, était de passage à Paris.
Christopher Neuet-Shalter, 39 ans, originaire de Levallois, consultant formateur en marketing digital, vivait à Clichy avec sa compagne et leur fille de 11 ans.
Lola Ouzounian, 17 ans, Arménienne, était au concert avec son père, qui n’a pas été tué.
David Perchirin, 45 ans, ancien étudiant à Sciences Po Rennes, journaliste devenu instituteur à Bagnolet.
Aurélie de Peretti, 33 ans, d’une famille originaire de Corse, infographiste, avait travaillé dans des restaurants, habitait Saint-Tropez, et était venue à Paris pour le concert.
Manu Perez, 40 ans, travaillait pour Polydor (Universal Music France), père de deux filles, était le compagnon de Precilia Correia (voir plus haut).
Franck Pitiot, 33 ans, habitant de Meudon (Hauts-de-Seine), ingénieur diplômé de l’Esstin Nancy, travaillait chez MCCF, société de construction.
Caroline Prenat, 24 ans, Lyonnaise, graphiste, diplômée de l’école d’Arts appliquées de Lyon, venait de s’installer à Paris.
François-Xavier Prévost, 29 ans, originaire de Lambersart près de Lille, diplômé de l’Institut supérieur de commerce international de Dunkerque, était chef de publicité à l’agence LocalMedia à Lille, après plusieurs années chez Havas à Paris.
Armelle Pumir Anticevic, 46 ans, Parisienne, chef de fabrication chez Logic Design Studio, était au Bataclan avec son mari, Joseph, rescapé.
Richard Rammant, 53 ans, Parisien originaire du Lot, biker, fidèle du Cahors Blues Festival, marié, père de deux enfants, était au concert avec son épouse Marie-Do, blessée en même temps que lui mais rescapée.
Valentin Ribet, 26 ans, avocat au cabinet Hogan Lovells, Parisien.
Matthieu de Rorthais, 32 ans, Parisien.
Estelle Rouat, 25 ans, originaire de Concarneau, professeur d’anglais au collège Gay-Lussac de Colombes, était au Bataclan avec son ami, blessé.
Thibault Rousse Lacordaire, 36 ans, Parisien, ancien élève de l’établissement catholique Notre-Dame de Sainte-Croix à Neuilly, contrôleur de gestion chez Colony capital, fonds d’investissement qui a été actionnaire du Paris Saint-Germain, et bénévole à l’association le Relais Frémicourt.
Raphael Ruiz, 37 ans, Parisien, originaire de Grenoble où il avait été élève à Sciences Po, rédacteur chez Ubiqus, guitariste et passionné de musique.
Madeleine Sadin, 30 ans, Parisienne, professeur de français au collège Adolphe-Chérioux à Vitry-sur-Seine.
Lola Salines 28 ans, Parisienne, éditrice chez Gründ, membre de la ligue sportive La Boucherie de Paris, équipe de roller derby (sport d’équipe sur patin à roulettes).
Patricia San Martin, 61 ans, chilienne, exilée en France depuis le coup d’État de 1973, fonctionnaire à la mairie de Sevran, tuée en même temps que sa fille Elsa Delplace San Martin (voir plus haut).
Hugo Sarrade, 23 ans, étudiant en intelligence artificielle à l’université de Montpellier, passait le week-end chez son père à Paris.
Maud Serrault, 37 ans, Parisienne, mariée, directrice de marketing de la société d’hôtels Best Western France, était au concert avec son époux, qui n’a pas été tué.
Sven Silva Perugini, 29 ans, du Venezuela, né à Caracas, domicilié depuis deux ans à Palma de Majorque, était au Bataclan avec deux amis vénézuéliens.
Valeria Solesin, 28 ans, Italienne de Venise, Parisienne depuis quatre ans, doctorante en sociologie à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne, bénévole pour l’ONG italienne Emergency.
Fabian Stech, 51 ans, né à Berlin, marié, père de deux enfants, installé en France depuis 1994, docteur en philosophie, critique d’art, vivait à Dijon où il était professeur au lycée privé Les Arcades.
Ariane Theiller, 24 ans, a vécu près de Lille, a suivi un cursus à l’université de Strasbourg, était auteur d’un mémoire de master sur les super héros, habitait Montreuil et travaillait à Paris chez Urban Comics, filiale de Dargaud qui édite des bandes dessinées américaines.
Éric Thomé, 39 ans, ancien élève au lycée de Sèvres, photographe et graphiste, créateur de l’agence We are Ted à Paris, était père d’une petite fille et en attendait une deuxième.
Olivier Vernadal, 44 ans, dit Dado, originaire de Ceyrat, Puy-de-Dôme, agent des impôts à Paris, ancien joueur de foot dans l’équipe de Ceyrat, habitait dans le XIe arrondissement, non loin du Bataclan.
X, environ 30 ans, Paris (le nom a été retiré à la demande de la famille de cette personne).
Luis Felipe Zschoche Valle, 35 ans, Chilien, Parisien depuis huit ans, guitariste et chanteur dans le groupe de rock Captain Americano, compagnon de Cécile Misse, tuée avec lui au Bataclan.
À LA BELLE ÉQUIPE, 92, RUE DE CHARONNE, DANS LE XIE
Ludovic Boumbas, 40 ans, d´origine congolaise, a grandi à Lille, était employé chez Fedex.Ciprian Calciu, 32 ans, Roumain, et sa compagne Lacramioara Pop, Roumaine aussi, parents d’un enfant de 18 mois, ont été tués ensemble.
Romain Didier, 32 ans, Parisien, originaire de Sury-en-Vaux, dans le Sancerrois, avait travaillé pour le Little Temple Bar, à Paris, tué avec son amie Lamia Mondeguer, qui travaillait pour l’agence artistique Noma Talents.
Romain Feuillade, 31 ans, originaire de Gilly-sur-Isère, en Savoie, Parisien, restaurateur.
Véronique Geoffroy de Bourgies, 54 ans, ancien mannequin, ex-journaliste à Madame Figaro et à ParisObs, fondatrice du site Jemesensbien.fr, mariée, deux enfants.
Cédric Ginestou, 27 ans, Parisien originaire de Laval.
Michelli Gil Jaimez, 27 ans, Mexicaine, travaillait au café des Anges comme Houda Saadi.
Thierry Hardouin, 36 ans, policier à Bobigny, père de deux enfants, mort avec sa compagne.
Djamila Houd, 41 ans, Parisienne, originaire de Dreux, travaillait dans le prêt-à-porter, mère d’une fille de huit ans, mariée au propriétaire de La Belle Equipe, morte dans ses bras.
Hyacinthe Koma, originaire du Burkina Faso, serveur au restaurant Les Chics Types, dans le XIXe arrondissement de Paris.
Guillaume Le Dramp, originaire de Cherbourg, travaillait dans un restaurant, avait fêté ses 33 ans à La Belle Équipe où il a été tué.
Victor Muñoz, 25 ans, fils d’un élu du XIe arrondissement.
Halima Saadi, 37 ans, d’origine tunisienne, mère de deux enfants, et sa sœur Houda Saadi étaient à La Belle équipe pour fêter les 35 ans de cette dernière ; une grande partie des 18 victimes de La Belle Équipe était venue pour l’anniversaire.
TUÉS AU PETIT CAMBODGE, 20, RUE ALIBERT, DANS LE XE ARRONDISSEMENT :
Chloé Boissinot, 25 ans, originaire de Château-Larcher dans la Vienne, dînait avec son compagnon, blessé. Vivait à Paris, travaillait au bar Le Verre Volé.
Asta Diakité, cousine du footballeur Lassana Diarra, a été tuée à proximité du Petit Cambodge alors qu’elle faisait des courses.
Raphael Hilz, 28 ans, architecte, originaire de Garmisch, en Allemagne, travaillait au cabinet Renzo Piano Building Workshop, à Paris, dînait au Petit Cambodge avec deux collègues.
Amine Ibnolmobarak, 29 ans, Marocain, architecte, encadrant à l’école national supérieure d’architecture du quai Malaquais. Son épouse a été blessée.
Justine Moulin, 23 ans, étudiante à Paris.
Anna Petard Lieffrig, 24 ans, graphiste et sa sœur Marion Petard Lieffrig, 30 ans, musicologue.
Sébastien Proisy, 38 ans, originaire de Valenciennes, diplômé de Sciences Po, avait travaillé dans un cabinet d’avocats.
Stella Verry, 36 ans, médecin généraliste au Pôle de Santé les Eiders, à Paris.
Une Suédoise de 25 ans, originaire de la ville de Västeras, dont le nom n’a pas été communiqué, a été tuée alors qu’elle était en compagnie d’une amie, blessée; l’ambassadrice du Suède à Paris a déposé une gerbe en l’honneur des victimes devant le restaurant.
TUÉES AU CAFÉ LE CARILLON :
Charlotte Meaud et Émilie Meaud, sœurs jumelles de 30 ans, Parisiennes, Charlotte était chargée de développement de start-up, Émilie architecte.TUÉ AU BAR LA BONNE BIÈRE :
Nicolas Degenhardt, 37 ans, Parisien, originaire du Mans, tué à La Bonne Bière.TUÉE RUE DE LA FONTAINE-AU-ROI :
Lucie Dietrich, 37 ans, Parisienne originaire de Recologne, près de Besançon, graphiste, tuée rue de La Fontaine-au-Roi, salariée de L’Étudiant, sœur du fondateur de la marque de montres Dietrich.TUÉ À SON DOMICILE :
Stéphane Hache, 52 ans, Parisien, originaire de Vendée, maître d’hôtel, tué d’une balle perdue dans son studio situé près du Bataclan, retrouvé le samedi 14.TUÉ AU STADE DE FRANCE :
Manuel Colaco Dias, 63 ans, chauffeur d’autocar, Portugais, vivait à Cormontreuil, près de Reims, et travaillait pour l’entreprise rémoise Regnault Autocars.LIEU DU DÉCÈS NON CONFIRMÉ :
Kheireddine Sahbi, 29 ans, Algérien, musicien, violoniste, étudiant en ethnomusicologie à la Sorbonne, vivait à Paris.Anne Laure Arruebo et Cécile Coudon Peccadeau de l’Isle, inspectrices des douanes à la Direction générale des douanes et des droits indirects.