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Il existe désormais 229 startups qui dépassent le milliard de valo - lire notre enquête sur les entreprises qui cartonnent
Audience de l'article : 2577 lecturesPour dresser un panorama des entreprises qui cartonnent dans la sphère high-tech, Spoke Intelligence et VB Profils a récemment publié un rapport qui compte plus de 208 unicorns, ces startups devenues des sociétés à un milliard de dollars ou plus de valorisation. N’oublions pas de mentionner et de rajouter à cette liste, 21 entreprises supplémentaires, des créatures encore plus rarement repérées – les decacorns – des startups avec une valorisation de plus de 10 milliards de dollars.
Près de la moitié de ces unicorns sont en Californie.
88 d’entre-elles évoluent dans le domaine grand public, en particulier dans la distribution et l’économie de partage ou collaborative. Parmi les exemples d’unicorns dans le secteur de la distribution, on trouve des sites de ventes en ligne comme Etsy, ou le géant Alibaba, l'énorme plateforme d’e-commerce chinoise. Côté économie collaborative, tout le monde reconnaîtra des noms comme Airbnb et Lyft (l'un des principaux concurrents d'Uber). 112 autres licornes évoluent dans les technologies et infrastructures d'entreprise, ou dans des marchés verticaux, telles que les FinTech, les HealthTech et autres CleanTech, sans omettre le secteur qui connait une croissance explosive, l'IdO – l’Internet des Objets ou Internet of Things(IoT) en anglais.
Les exemples dans I’IdO comprennent Nest (racheté par Google), DJI (leader mondial dans la fabrication de drones de loisir), et Jasper Technologies, qui met en œuvre tout une gamme de services dans l’IdO, dont des technos pour les voitures sans conducteur.
La carte mondiale des unicorns
L’étude rapporte que 101 unicorns ont leur siège social en Californie. 23 autres sont basées à New York, et quelques poignées d’unicorns sont dispersées dans des États comme le Massachusetts, le Texas et l'Illinois. L'Europe, dans son ensemble, ne dispose que de 13 unicorns - réparties entre l'Allemagne, le Royaume-Uni, et quelques autres pays - ce qui laisse la place à la Chine pour être l'autre poids lourd de cet écosystème mondial.
Pas moins de 33 unicorns ont leur quartier général dans le pays le plus peuplé de la planète.
Point important à souligner, l'Europe occupe une place modeste - à la fois en termes de nombre absolu d’unicorns et de création de valeur. En moyenne mondiale, alors qu’une unicorn offre un rendement X 7 du capital investi par rapport à la valorisation actuelle, l'Europe - qui n'a pas produit une seule decacorn - connait des rendements de moins de X 4,5.
Lentement, cependant, le monde semble devenir de plus en plus équilibré en termes d'investissement et de création de startups.
2015 : l'année des unicorns
Très clairement, 2015 a été une année faste pour les unicorns, avec 81 nouvelles venues qui ont rejoint le club, dont une decacorn. Il est intéressant de voir que près de 40 % de la fournée 2015 d’unicorns sont basées en dehors des Etats-Unis. Ce chiffre pour toutes les unicorns est d'environ 30 % - ce qui implique que les startups à très haute valeur ajoutée sont de plus en plus globales.
Il faut aussi souligner que Phillipe Cases, PDG de Spoke Intelligence, utilise une définition assez libérale du terme « unicorn » - à savoir : une société (privée) avec valorisation de plus de 1 milliard de $ et fondée il y a moins de 25 ans. Si cela représente une longue période de temps, il faut noter que 75 % de ces sociétés cotées ont été fondées au cours de la dernière décennie.
Il faut du temps pour créer une unicorn - la durée médiane est de l’ordre de six ans – et il faut encore plus de temps pour devenir une exited unicorn, c’est-à-dire une société ouverte. 75 % des unicorns ne sont pas encore des sociétés ouvertes, et pour les 52 qui le sont devenues, la moitié a été rachetée et l’autre moitié est passée par une introduction en bourse.
Les données de Spoke Intelligence mettent en avant les ingrédients qu'il faut pour devenir une unicorn - en plus d'une grande et belle idée, d’une éblouissante exécution des opérations par de brillantes équipes, et du bon timing. Non seulement l’unicorn moyenne mettra 6 ans à se construire, mais il faut compter sur 95 millions de $ en financement pour atteindre ce statut envié. 6 ans c’est ultra rapide par rapport aux normes économiques et historiques.
Avant de poursuivre sur les unicorns et leur valorisation, voici quelques mises en garde.
En 2015, le contexte de l'investissement a comporté des taux d'intérêt ridiculement bas, des quantités massives de capitaux institutionnels et des accords de sorties favorables aux investisseurs - ces d'énormes levées de financement s’apparentent presque plus à des prêts qu’à du capital-risque proprement dit. Tout cela a contribué à des valorisations exorbitantes qui, dans certains cas, ne sont tout simplement pas supportables.
Cela vaut donc la peine d'exercer un minimum de prudence quand on parle de tech unicorns, d'autant plus qu’en 2016, les valorisations peuvent se contracter.
Infographie ci-dessus : Les secteurs où les decacorns opèrent
D’un autre côté, il ne faut pas tout rejeter en bloc. Car quelque chose de fondamentalement différent est à l’œuvre ici, et un domaine mérite toute l'attention : la hausse rapide des sociétés high-tech qui opèrent dans le monde des smartphones, des entreprises qui se développent encore plus rapidement que ce que l’on a connu par le passé.
Un autre élément apparait clairement en regardant les chiffres : Au niveau investissement, les gros paris peuvent offrir de plus grands rendements pour les investisseurs. C’est d’ailleurs le credo de Nikesh Arora, président et directeur des opérations de la holding nippone SoftBank : « The Key to investing is Big Bets and close friendships with founders ».
Alors que les unicorns, en tant que club, sont déjà des exagérations massives dans le monde de l'investissement, avec, jusqu'à présent, des rendements X 7 sur le capital investi, les decacorns ont des rendements mesurables encore plus extravagants - avec des facteurs X 10.
Qui investit dans ces unicorns ?
C’est là, tout simplement, où les plus grandes sociétés d'investissement au monde – principalement basées aux États-Unis - font presque tout leur argent. Dans le top de ces entreprises ont retrouve Sequoia Capital, avec 37 investissements dans des unicorns et des decacorns, Accel Partners avec 29, et Andreessen Horowitz avec 28.
« Investir dans la valorisation des unicorns est risqué, car 30 % des sorties [le passage de société privée à société ouverte] se sont faites en-deçà des marqueurs de valorisation des unicorns », avertit Phillipe Cases. « Cependant, avec une approche portefeuille, les rendements peuvent être astronomiques, à plus de 78%. »
Toutefois, les investisseurs qui se présentent dans les derniers stades de financement ont tendance à être grands et vieux – ce sont des investisseurs institutionnels, des sociétés d'investissement international où l’on retrouve des noms comme Goldman Sachs, T. Rowe Price, Wellington Management, et Insight Venture Partners. Mais dans le classement mondial des entreprises qui investissent, la liste est dominée par des géants comme Google, SoftBank, et Alibaba.
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