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Tout savoir sur les FINTECH UNICORNS, ces startups dans la banque et la finance qui dépassent le milliard de capitalisation
Audience de l'article : 5401 lecturesRappelons que les « unicorns » - ces « licornes » - désignent dans le jargon techno-financier des startups qui ont atteint ou dépassé 1 milliard de dollars de capitalisation. Le mois dernier, sur Objectif Eco, nous vous présentions d’ailleurs l’élite européenne dans un article consacré à 9 FinTech unicorns du Royaume-Uni
Dans tous les secteurs de la finance, les leaders reconnus dans les FinTech partagent les mêmes plaque-tournantes : le cercle des premiers investisseurs, les primo-adoptants et la même approche. Pour y voir plus clair, nous avons balisé le chemin de leurs réussites pour voir comment elles ont décroché leurs places dans le club des unicorns, alors qu’elles n’étaient au départ que de petites entreprises inconnues.
Commençons avec les leaders.
Qui est dans ce club ?
Voici quelques-unes des FinTech membres du club des unicorns à travers tous les différents secteurs financiers. Dans les prochaines années, le club va étoffer ses rangs, puisqu’il y a au moins 30 autres sociétés présentant des valorisations proches des 1 milliard de $, comme Wealthfront, Betterment, Rong360, Wonga, Q2, WorldRemit, Taulia, Radius, Oportun, Circle Internet Finance, AnJuke - entre d'autres. .
La prochaine étape passe par la compréhension des paramètres et des combinaisons decaractéristiques optimales à l’intérieur de la sphère FinTech. De toute évidence, la densité des secteurs varie - ce qui crée des possibilités différentes pour les nouveaux entrants.
Quel est le bon secteur ?
Aussi précise et pointue que puisse paraître l’industrie de la FinTech, c’est un terme générique qui couvre un large éventail de technologies se rapportant à tout ce qui touche à l'argent. Selon Finovate, un organisateur de conférences et d'événements où les startups de la FinTech présentent leurs solutions, il existe deux grandes axes évidents dans les FinTech unicorns, entre les entreprises qui innovent dans le domaine des Prêts d’un côté, et des Paiements de l’autre.
Au deuxième trimestre 2015, la liste des FinTech unicorns et des semi-unicorns par secteurs montre que 29% d'entre-elles sont dans le secteur des Prêts, et 27% appartiennent au secteur des Paiements. Curieusement, les grands acteurs suivants sont dans le secteur de l’Immobilier, à 8%, ou classées dans « Autres », également à 8%. Les FinTech qui opèrent dans les domaines de l’Assurance et de l’Investissement représentent chacune 6% des unicorns et des semi-unicorns.
A ce stade, il est difficile de dire si les secteurs des Prêts et des Paiements sont en surchauffes, et si les startups FinTech qui visent leurs entrées dans le club des unicorns doivent désormais cibler d'autres secteurs. En se penchant sur le secteur de l'Assurance, il présente très vraisemblablement un grand potentiel. Le secteur de l’Assurance est très demandeur d’innovations, dans la mesure où d’infinies possibilités se nichent dans cette industrie, qui, fondamentalement, ne s’est pas transformée depuis des décennies. Dans un avenir proche, la technologie dans le domaine des assurances verra une montée en puissance de l'intérêt apporté aux innovations appliquées. De grands défis sont à surmonter dans le secteur de l'Assurance qui offre de multiples possibilités à explorer.
Où se situe le bon endroit ?
C’est un secret pour personne : la dynamique de l’innovation ne se propage pas de manière égale à travers le monde. Il existe certainement des centres reconnus où les solutions innovantes naissent le plus souvent, des lieux où ces startups trouvent leur chemin vers une croissance explosive. Pour les startups FinTech et les entrepreneurs éclairés qui veulent porter leurs idées et leurs produits à l’échelon supérieur, le choix des pôles de convergence est limité dans le monde.
Pourtant, les obstacles à l'innovation à travers la planète sont à la baisse. Parmi les raisons, cela tient à la nature de l'innovation technologique en elle-même - qui est rapidement adoptable. Les APIs (acronyme d’Application Programming Interface, en français - Interface de programmation) offertes par les FinTech peuvent permettre aux entreprises de sauter sur un autre palier d'efficacité et d’expérience relativement facilement. En outre, puisque les progrès technologiques permettent aux entreprises de fonctionner à l'échelle mondiale, tout en étant physiquement situées dans un pays, cela accroît la concurrence vis-à-vis des entreprises locales qui ne sont pas parvenues à atteindre ce stade technologique.
Cependant, le concept est vrai pour une startup qui a déjà atteint un certain niveau et possède des ressources et des réseaux pour s’affranchir des frontières. Pour celles qui cherchent à décoller rapidement, certains endroits dans le monde favoriseront ce processus.
Et ce n’est une surprise pour personne, la Silicon Valley est l'un de ces centres. Beaucoup d'unicorns sont issues de la Silicon Valley, qui regorge de startups FinTech : Affirm, Stripe, Lending Club, Prosper, SoFi, Squareet beaucoup d’autres forment le club des unicorns de la Silicon Valley. Ce grand élan de la Silicon Valley est lié à la vitalité des lieux, à sa culture de l'innovation, aux réseaux établis entre les sociétés qui peuvent accélérer les processus. La Silicon Valley est un endroit unique où des solutions innovantes sont testées en permanence.
Cependant, il y a un hic. Les FinTech qui ont engrangé des succès dans la Silicon Valley, ne vont pas nécessairement avoir les mêmes chances de réussite dans d'autres endroits.
Empire Startups organise l'année prochaine des conférences de FinTech à San Francisco et à New York, pour rassembler les professionnels et mettre en valeur la Silicon Valley et les FinTech. Il convient également de souligner que 7 des 10 meilleurs startups accelerators (voir notre article consacré à ces accélérateurs de startups) des États-Unis sont situés Californie.
Dans ces bouillonnantes plaque-tournantes, New York est la suivante - un centre qui sait cultiver l'innovation. New York a été la ville qui a fourni les premières réglementations relatives au Bitcoin, et qui est en train d’adopter le Bitcoin comme moyen de paiement pour les tickets de stationnement. New York est une solide base pour les compagnies et les investisseurs importants qui sont à la chasse de startups FinTech innovantes. Parmi ceux-ci, Matt Harris, directeur général de Bain Capital Ventures, est activement à la recherche d'opportunités d'investissement dans les secteurs des prêts, de la gestion d'actifs, les systèmes de négociation, les assurances, etc.
Le directeur exécutif des investissements stratégiques de JPMorgan Chase, Pete Casella, cherche également à investir dans des startups FinTech qui sont alignées avec la stratégie de JPMorgan. La structure du marché, les logiciels d'entreprise, les technologies d'infrastructure et les entrepreneurs axés sur la gestion d'actifs représentent un intérêt particulier.
Maria Gotsch, présidente et CEO du fonds de partenariat pour la ville de New York, est également à la tête des initiatives autours des sociétés comme FinTech Innovation Lab, New York Accelerator Digital Health, NYCSeed. Plus de 100 millions de $ amassés par ce fonds new-yorkais sont prêts à alimenter des solutions innovantes. Value Stream Labs, FinTech Startups, entre autres, sont autant d’espaces dénicheurs de FinTech unicorns et sont basés à New York.
En Europe, c’est Londres qui est la plaque-tournante du continent pour la FinTech. Des unicorns comme Funding Circle, TransferWise, POWA Technologies confirment la position de Londres en tant que leader européen du marché sur la scène mondiale. Selon Bloomberg, Tech Crunch et Huffington Post, le sud-est de l'Angleterre connait une croissance plus rapide que la Californie en termes du nombre d'emplois dans la FinTech, ainsi qu’aux niveaux des investissements et des offres dans l'industrie de la FinTech. D’ailleurs, Tech Crunch a révélé que les startups européennes ont recueilli plus de 2,8 milliards $ auprès des capital-risqueurs au deuxième trimestre 2014, soit le total trimestriel le plus élevé depuis l’emblématique année de la « dot com » de 2001. De toute évidence, la scène FinTech européenne crée une importante vague de concurrence pour la Silicon Valley et New York.
Il serait criminel de ne pas mentionner l’Asie comme un centre émergent, un remarquable et rapide pôle d'innovation. One97 et Lufax sont des unicorns en provenance d'Asie. De l’Inde, à Singapour, en passant par Hong Kong, ces centres alimentent les FinTech asiatiques émergentes et les préparent à une concurrence importante au niveau mondial. DBS, le premier groupe de services financiers en Asie (plus de 280 succursales à travers 18 marchés) va investir 7,1 millions de $ dans des initiatives favorisant le développement de l'écosystème des startups à Singapour au cours des cinq prochaines années. L'équipe de LTP (Let’s Talk Payment) a analysé plus de 70 startups FinTech prometteuses d’Inde pour retenir les plus dynamiques. Le géant japonais de l'Internet Rakuten a récemment lancé son fonds mondial pour la FinTech de 100 millions de $, pour se concentrer sur les investissements à un stade précoce et les financements à mi-parcours des startups FinTech disruptives. Les États-Unis et l'Europe seront géographiquement les premiers bénéficiaires de ce fonds, avec une attention particulière pour les FinTech de Londres, San Francisco, New York et Berlin. Toutefois, comme cela est indiqué dans le communiqué de presse, le fonds Rakuten pour la FinTech prévoit d'étendre ses opérations à l'échelle mondiale.
Les fonds et entreprises mentionnés ne fournissent certainement pas la liste complète des opportunités émanant de ces pôles mondiaux. Ils représentent d'excellents exemples des activités visant à découvrir et à incuber la prochaine génération de FinTech unicorns.
Qui sont les bons investisseurs à cibler ?
Trouver les bons investisseurs peut s’apparenter à un long chemin pour les startups. Beaucoup de startups classiques arpentent de nombreuses voies pour promouvoir des idées ou des produits, autant de perches tendues dans l'espoir d'attirer certains investisseurs. Au lieu de cela, les startups FinTech devraient vraiment chercher un club d’investisseurs en particulier, ceux qui ont une histoire dans l’incubation et le développement des unicorns. L’expertise, une vision et l’expérience font de ces investisseurs des leviers incontournables dans la découverte de ces opportunités prometteuses. Alors, qui devrait être votre cible ?
Après avoir évalué plus de 40 FinTech unicorns et plus de 30 entreprises sur leur parcours vers le club des sociétés valorisées à un peu moins d'un milliard de $, il en ressort que certains investisseurs sont particulièrement actifs et impliqués auprès de ces startups. Regardons qui sont ces bailleurs de fonds des mammouths de la FinTech.
Sequoia Capital (Klarna, TransferWise, Stripe, Prosper, Square), Andreessen Horowitz (TransferWise, Stripe), Khosla Ventures (Stripe, Oscar), Accel Partners (Funding Circle), First Round Capital (Square), Draper Fisher Jurvetson (Prosper; 23 unicorns exited with the fund), SV Angel (Credit Karma, Zenefits, TransferWise), Y Combinator, Lowercase Capital, Benchmark Capital, Citi Ventures (Square, Betterment), Felicis Ventures (Adyen, Credit Karma, FundersClub), Index Ventures (Adyen), General Atlantic (Klarna, Adyen, Avant), Institutional Venture Partners (Klarna, Zenefits, SoFi), A16Z (Stripe, Zenefits), Wellington Management (Sofi, POWA Technologies), Bain Capital Ventures.
La liste, bien sûr, ne se limite pas à ces investisseurs. La flambée des valorisations des sociétés FinTech, avec un intérêt croissant dans les différents secteurs, ont apporté un large éventail de VCs (pour venture-capitalists, les capital-risqueurs) dans cette course.
Quels sont les bons accélérateurs et incubateurs ?
Si la question est de savoir s’il faut rejoindre un accélérateur ou un incubateur, la réponse est définitivement « Oui ! ».Les réussites dans la FinTech sont soutenues par les premiers cercles des croyants, qui ont eu ces startups sous leurs ailes pour accélérer le process et les amener au stade d'unicorn.
Comme les investissements mondiaux dans la FinTech vont plus que doubler d'ici 2018, le nombre de programmes d'accélération et d’incubateurs et autres FinTech Labs va également augmenté. Ces plateformes ont pour but de fournir les bonnes ressources pour les startups et les entrepreneurs les plus prometteurs. A travers leurs programmes, les accélérateurs exigent des conditions et des spécificités différentes, comme le mentorat et la durée des programmes. Certains d'entre eux exigeront certains fonds propres, d’autres pas. Chaque startup doit soigneusement regarder l’ensemble de ces conditions.
Nous avons déjà mentionné quelques accélérateurs qui propulsent ces startups vers des valorisations élevées via un financement important.
L’un de ces accélérateurs est Plug and Play. Cet accélérateur de la Silicon Valley se veut une « plateforme d’innovation globale », qui a fourbi ses armes comme incubateur à Mountain View. Le programme a « accéléré » le gonflement des portefeuilles de plus de 250 sociétés, comme PayPal, Dropbox, Lending Club, CreditSesame, Mobibucks, Zoosk, Trulioo et bien d'autres.
Au FinTech Innovation Lab, les entreprises au stade précoce et celles en phase de croissance bénéficient de la plateforme dont elles ont besoin pour se développer, mener des essais et valider leurs propositions aux côtés de grandes banques du monde. Ce programme de mentorat de 12 semaines se déroule à New York, ainsi qu'à Londres et à Hong Kong. BillGuard et Kasisto sont quelques-unes des entreprises sorties diplômées de ce programme.
Depuis sa création en 2005, Y Combinator a financé plus de 800 startups et est l'un des accélérateurs qui connaît les plus grands succès. L’accélérateur, qui regroupe une communauté de 1 600 fondateurs, fournit un financement d’amorçage pour les startups. Y Combinator a une approche du financement de démarrage des startups qui fonctionne par sessions. Il y a deux chaque année, une de janvier à mars et l’autre de juin à août. De multiples startups sont financées au cours de chaque cycle. LendUp et GoCardless sont de notables startups qui ont été soutenues par Y Combinator. Les startups d’Y Combinator ont une capitalisation totale de 30 milliards de$.
Le Seed Accelerator Rankings Project (SARP) présente – depuis quatre ans déjà – les meilleurs accélérateurs des États-Unis. En voici le classement :
Bien que les accélérateurs reconnus par SARP offrent sans aucun doute des opportunités exceptionnelles, les startups FinTech devraient concentrer leur attention sur ceux qui sont spécifiquement qualifiés pour faire face aux défis de la FinTech. En d’autres termes, les accélérateurs expérimentés dans la découverte et le développement des startups FinTech qui ont réussi.
Axés en particulier sur la FinTech, les accélérateurs suivants sont reconnus comme parmi les meilleurs au monde :
Il ne faut pas oublier les challenges visant à sélectionner le meilleur de la FinTech. Ces concours peuvent parfois servir de passerelles vis-à-vis des accélérateurs ou même déclencher des partenariats avec des sociétés renommées. Voici quelques-uns des challenges que les startups FinTech devraient envisager :
Source : The Secret of The FinTech Unicorns.
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