1. L’industrie des drones
Ce marché est estimé à 3.3 milliards $ aux Etats-Unis. Les drones commerciaux, civils, de loisirs ou militaires ont le vent en poupe. Les débouchés sont pratiquement illimités. Qu’il s’agisse de l’aide humanitaire, de recherche scientifique, de mission de surveillance, de livraison de marchandises, les champs de compétences sont vastes, et les ouvertures quasiment infinies.
Si la FAA (Federal Aviation Administration) assouplit les règlements quant à l’utilisation des drones commerciaux, le secteur pourrait bien exploser d’ici 2020. Selon un rapport récent de l’AUVSI (Association for Unmanned Vehicle Systems International), la révolution des drones devrait produire 100 000 nouveaux emplois aux Etats-Unis, en à peine 5 ans.
Les compétences requises pour se lancer : Si vous voulez démarrer un business dans ce secteur, vous aurez besoin de compétences liées à la fabrication de drones, les matériaux et technologies utilisées. Il est souhaitable de posséder une excellente faculté d’adaptation car la technologie évolue vite, les mises à jour produit sont fréquentes.
Barrières à l'entrée : L'investissement en capital pour la recherche et le développement ou la fabrication de drones reste élevé. Les nouveaux arrivants devront également breveter leurs propres produits pour obtenir un avantage concurrentiel.
Les inconvénients : Aux Etats-Unis, la FAA devrait conclure sur un accord instaurant des mesures plus souples d’ici fin 2016. En France, les règlements stricts pourraient retarder encore l’essor des drones commerciaux, et de son marché prometteur.
La concurrence : Un grand nombre des acteurs de cette branche se livre déjà une concurrence farouche. Malgré des lois encore défavorables à l’expansion des drones civils ou commerciaux, les entrepreneurs ont compris la puissance phénoménale que dissimule ce marché. Par ailleurs, la Chine est devenue le plus grand concepteur de drones au monde, ainsi que le plus gros consommateur.
Dynamique et croissance : L’industrie des drones a affiché une progression de 6.2% aux Etats-Unis en 2015. Elle devrait croître d’environ 5.8% par an, soit 4.34 milliards $, d’ici 2020.
2. La réalité virtuelle
Les experts du secteur sont unanimes. 2016 représente une année charnière pour la réalité virtuelle. Les consommateurs américains devraient acheter plusieurs millions de casques de réalité virtuelle avant 2017. Il existe également une possibilité à réaliser de belles marges commerciales. Prenons, l’exemple du casque Oculus Rift. Vendu au prix de 699 $, il coûte, sans surprise, beaucoup moins cher à produire. D'après le cabinet de conseil IHS Markit, le coût réel de ce concentré de technologie s'élève à 206 $ dont 69 $ uniquement dédiés aux deux écrans Amoled. Un prix bien moins élevé que celui demandé aux consommateurs.
Pour 2015, les entreprises de réalité virtuelle ont soulevé environ 630 millions $ de financement à travers le monde (avec 120 levées de fonds). Un bond énorme par rapport à 2010, où ces entreprises avaient seulement réussi à soulever 70 millions $ (avec 13 levées de fonds). Facebook a investi 2 milliards $ dans la technologie de réalité virtuelle. Le géant américain a racheté Oculus en 2014, ce qui le positionne comme un acteur majeur de ce marché. Beaucoup d’experts considèrent que la réalité virtuelle sera la prochaine grande révolution technologique qui va percer après celle du téléphone mobile.
Les compétences requises pour se lancer : Les nouveaux entrants dans le secteur de la réalité virtuelle devront être capable, de développer des logiciels, de produire du contenu supportant cette technologie. Ils auront l’obligation de proposer leurs solutions compatibles avec plusieurs plateformes, ordinateurs, tablettes, smartphones.
Barrières à l'entrée : La réalité virtuelle est encore une technologie relativement jeune. Pour cette raison, la partie R&D peut avoir un coût conséquent.
Les inconvénients : Un doute subsiste, on ne sait pas si la réalité virtuelle va être en mesure de pouvoir répondre aux besoins d’une clientèle de masse. Les casques haut de gamme qui se vendent à plusieurs centaines de dollars aujourd’hui vont peut être voir leur cote d’intérêt décliner à l’avenir. Cela constitue un défi majeur pour les constructeurs, mais le challenge offre également des opportunités.
La concurrence : Le niveau de concurrence est difficile à évaluer car ce marché est vaste. Actuellement, 60% des entreprises développent des produits de réalité virtuelle autour de ces trois domaines spécifiques, le matériel, les logiciels et le contenu. Les principaux acteurs sont Jaunt VR, Magic Leap et Next VR. Bien souvent, ces entreprises travaillent en collaboration avec HTC, Samsung ou Sony, pour concevoir leur matériel.
Dynamique et croissance : Selon plusieurs banques d’investissement américaines, le marché de la réalité virtuelle pourrait dépasser 62 milliards $ d’ici 2025. Le marché mondial des logiciels de réalité virtuelle, quant à lui, pourrait atteindre les 5,4 milliards $ fin 2016. A l’horizon des 4 prochaines années, les analystes d’UBS estiment que les ventes d'appareils (sur 12 mois) atteindront plus de 34 millions d'unités dans le monde.
3. L’intelligence artificielle
Elle fait partie des secteurs susceptibles de modifier pas mal la donne. L’intelligence artificielle est déjà présente dans bon nombre de domaines. A l’avenir, l’IA sera appliquée sur le marché des voitures autonomes, elle réalisera les petites tâches fastidieuses de notre quotidien, comme par exemple tout ce qui touche à la planification, l’anticipation d’évènements ou les fixations de réunions.
Les spécialistes américains prévoient que les processus d’IA vont croître de manière spectaculaire dans un avenir proche. Les entreprises positionnées sur ce secteur et qui réussiront à percer, ont de fortes probabilités de gagner très gros. Les capital-risqueurs ont investi 309 millions $ dans le marché de l'intelligence artificielle aux Etats-Unis en 2014. C’est un montant, 20 fois supérieur à celui dépensé en 2010, (souligne CB Insights) !
Les compétences requises pour se lancer : Les startups devront disposer d’un personnel qui excelle dans l’informatique de pointe, et d’ingénieurs spécifiques axés sur la technologie.
Barrières à l'entrée : Ce secteur requiert des spécialistes hautement qualifiés. La plupart sont souvent embauchés par des grandes entreprises qui travaillent déjà sur des projets avancés dans le domaine de l’IA. Il faut être capable de rassembler les données nécessaires afin de développer des algorithmes performants. Cela représente un défi majeur !
Les inconvénients : L’IA est encore une technologie émergente. C’est pourquoi, il est encore trop tôt pour dire dans quel domaine elle va exploser.
La concurrence : Selon CB Insights, les capital-risqueurs se sont positionnés sur seulement deux entreprises en 2010, contre 16 en 2014. Des grandes sociétés ont recueilli beaucoup de fonds l’année passée. C’est le cas de Rethink Robotics qui a récolté plus de 113 millions $ de financement en 2015.
Croissance et dynamique : Selon les estimations d’IDC, le marché de l’intelligence artificielle devrait atteindre les 9.2 milliards $ en 2019, soit une augmentation de 100% par rapport à 2014. Le cabinet d’études de marché, BCC Research, prévoit quant à lui, une croissance du secteur à hauteur de +20% d’ici horizon 2019, pour un montant évalué à 15.3 milliards $.
4. La Food Tech
L’alimentaire nécessite la contribution d’Internet et des nouvelles technologies pour pouvoir rayonner. La préparation des commandes, le packaging, la distribution et la livraison se font ainsi plus aisément. Il y a également tout ce qui concerne l’analyse des aliments. Un nombre croissant de sociétés développent des appareils de cuisine intelligents, des robots aux multiples savoir-faire…
Si les technologies liées au secteur alimentaire ont été dominés par les entreprises américaines au cours des dernières années, aujourd’hui la Chine et l’Inde prennent le relais. Les technologies de l’agroalimentaire ont explosé en 2015 !
Désormais, à travers le monde, les investissements au sein d’entreprises de la Food Tech ont atteints 5.74 milliards $, contre 2.28 milliards $ pour 2014.
Les compétences requises pour se lancer : Une expérience préalable dans des sociétés opérant dans le domaine de la livraison de nourriture est appréciable. Le candidat aura plus de chances de réussir s’il maitrise des compétences informatiques et logistiques.
Barrières à l'entrée : Certaines branches de la Food Tech sont déjà ultra-concurrentielles. Il est nécessaire de bien murir son projet avant d’investir ce marché.
Les inconvénients : Les techniques d’analyse des aliments ne sont qu’à leurs balbutiements. En ce qui concerne, les appareils de cuisine intelligents, ils sont ultra-dépendants de la satisfaction des consommateurs.
La concurrence : Près de 90 entreprises américaines se disputent une concurrence acharnée pour les livraisons de repas. Les plats cuisinés et livrés font un tabac chez l’Oncle Sam. Les gens passent de moins en moins de temps à cuisiner, ou ne disposent pas du temps nécessaire pour le faire.
Croissance et dynamique : L’e-restauration devrait connaître une croissance moyenne de 17% au cours des 5 prochaines années, et brasser plus de 9.4 milliards $ d’ici 2020. Les aliments et les boissons génèrent 600 milliards $ chaque année aux Etats-Unis. Ils représentent la plus importante catégorie parmi les ventes de détail. Il y aura donc toujours de la demande.
5. Les logiciels de numérisation biométrique
La demande pour des logiciels d’analyse biométrique devrait s’accélérer au cours des 5 prochaines années. Le marché représente déjà près de 4.9 milliards $ aux Etats-Unis. Les sociétés investies dans ce secteur développent des logiciels de reconnaissance faciale, des systèmes de détection grâce aux empreintes digitales.
Les gouvernements ou les hôpitaux auront besoin de ce type de logiciels. L’aspect sécurité, classification des données par empreintes digitales seront très utiles aux organismes étatiques. L’e-santé pourra également stocker plus facilement des informations, l’accès aux dossiers médicaux sera plus ergonomique.
Les compétences requises pour se lancer : Les startups nécessiteront de scientifiques hautement qualifiés capables de développer ces logiciels biométriques. Il s’agit aussi de constituer une équipe de professionnels doué en marketing et relation clientèle.
Barrières à l'entrée : Payer un ou plusieurs développeurs peut s’avérer coûteux.
Les inconvénients : Les logiciels biométriques, reconnaissance faciale ou empreintes digitales, sont parfois soumis à des soucis techniques au niveau de l’authentification. Il ne faut également pas se tromper au départ, et bien s’assurer que la technologie développée sera adoptée par au moins un organisme public ou privé.
La concurrence : Les principaux acteurs comprennent, la société 3M qui détient environ 13% des parts du marché aux Etats-Unis, le Groupe Safran qui possède près de 8% des parts de marché. Cette statistique nous a été communiquée par le cabinet de recherche IBISWorld.
Croissance et dynamique : Le secteur a enregistré une croissance de 6.2% en 2015. Selon, IBISWorld, l’augmentation moyenne devrait s’établir en moyenne autour de 14% annuel d’ici 2020, soit 9.47 milliards $.
6. Les logiciels anti-fraude
Aujourd’hui la fraude est partout : protéger les utilisateurs face au piratage de leurs moyens de paiement est devenu plus que nécessaire. Aux Etats-Unis, la petite industrie proposant des solutions contre les hackers représente environ 1 milliard $.
Les piratages devraient se multiplier au cours de la prochaine décennie car de nouvelles technologies émergent. Les paiements sur mobile se sont démocratisés exposant un nombre croissant d’utilisateurs aux menaces informatiques.
Même chose pour les PME-PMI qui devront se soucier de manière accrue à la sécurité de leurs données, les transactions effectuées.
Les compétences requises pour se lancer : Les startups qui œuvrent dans ce domaine auront besoin de développeurs maîtrisant les nouvelles tendances en matière de sécurité.
Barrières à l'entrée : Les logiciels anti-fraude monopolisent un investissement conséquent au départ. Attirer les meilleurs spécialistes peut s’avérer également être un frein.
Les inconvénients : Les pirates changent constamment leurs méthodes pour se jouer des solutions de détection. Les nouveaux acteurs seront perpétuellement contraints d’améliorer leurs offres, et d’élaborer des processus de plus en plus sophistiqués.
La concurrence : Pour le moment, il n’y a pas de leader qui se démarque de façon distincte. Les grandes entreprises comprennent Fair Isaac Corporation et SAS Institute.
Croissance et dynamique : Avec 22% de croissance affichés en 2105, l’industrie anti-cyber criminalité a encore de beaux jours devant elle. Selon, IBISWorld, le taux moyen de croissance devrait atteindre 12.4% par an, soit 1.78 milliard $, d’ici 2020.
7. Le Wellness Corporate
Le bien être est un gros marché. Il représente près de 7.2 milliards $ aux Etats-Unis. Il regroupe des entreprises aux multiples facettes, mais qui répondent toujours à la problématique d’une vie plus saine et plus équilibrée.
Actuellement, nous assistons à des coupes budgétaires dans les entreprises, l’environnement est plus oppressant et difficile qu’auparavant dans les sociétés. Résultat, le nombre d’employés mal dans leur peau, stressés, angoissés a tout simplement explosé. Avec une telle situation, des entreprises vont se développer afin de répondre à ces nouveaux besoins.
Les compétences requises pour se lancer : Il faudra être en mesure de concevoir des solutions pratiques pour aider les clients à avoir une vie plus saine, lutte contre la gestion du stress, combattre les addictions à l’alcool ou au tabac.
Barrières à l'entrée : Les nouveaux arrivants doivent souvent embaucher des nutritionnistes, des coachs spécialisés et une équipe qui sait analyser et établir des diagnostics avec les données.
Les inconvénients : Les entreprises estiment que des organismes de ce type peuvent nuire à la productivité dégagée sur le court terme dans 20% des cas.
La concurrence : Il y a un niveau modéré de concurrence dans le secteur. Les principaux acteurs comprennent ComPsych Corp, l'un des plus importants fournisseurs de programmes d'aide aux employés, ainsi qu’UnitedHealth Group, et OptumHealth.
Croissance et dynamique : Le Wellness Corporate a augmenté de 6.3% aux Etats-Unis en 2015. Il devrait croître en moyenne de 7.8% par an d’ici 2020, à 10.5 milliards $, selon les estimations d’IBISWorld.
8. Les matériaux écologiques
Le secteur de la construction écologique représente environ 36 milliards $ aux Etats-Unis. Les matériaux green sont de plus en plus utilisés au sein des nouveaux édifices. Ils permettent de réaliser des économies d’énergie. Certains d’entre eux combattent la pollution de façon plus efficace que les matériaux traditionnels.
Le contexte est favorable au secteur des matériaux écologiques. Les mises en chantiers aux Etats-Unis sont reparties à la hausse. Le gouvernement favorise également le développement des logements greens en mettant en place des programmes d’incitation financière.
Les compétences requises pour se lancer : Les startups œuvrant dans ce secteur nécessitent une connaissance approfondie au niveau architecturale, particulièrement dans la construction de bâtiments écologiques. Les compétences doivent être diverses et variées afin de répondre aux différents besoins de la clientèle.
Barrières à l'entrée : Il faut absolument maîtriser les processus de production des matériaux écologiques et durables. Cela implique de la R&D et l’achat de machines spécialisées.
Les inconvénients : Ce secteur est cyclique et dépend énormément de l’état de l’économie américaine, de la confiance des ménages. Si le domaine de la construction se porte mal, l’activité peut se retrouver fortement affectée.
La concurrence : Les leaders américains comprennent 3 entreprises principales, Armstrong World Industries, Leadership in Energy and Environmental Design (LEED), et Homasote Company
Croissance et dynamique : Les matériaux écologiques et durables ont affichés une croissance de 11.8% pour 2015. Selon IBISWorld, la progression moyenne devrait s’établir autour de 10.6% par an d’ici 2020, soit 59.79 milliards $.
William Finck