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Charles Sannat

Charles Sannat

Charles Sannat est diplômé de l’École Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d’Études Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information (secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Économique d'AuCoffre.com en 2011. Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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France : baisse de 17 % des pensions des retraites. Serez-vous concerné?

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C’est le fameux air du “je vous l’avais bien dit” et encore une fois, n’y voyez ni gloriole ni satisfaction en dehors de la beauté intellectuelle des raisonnements qui mènent à des conclusions que tout le monde réfutent et qui, pourtant, se révèlent finalement à l’usage des réalités incontournables.

Les caisses sont vides. L’État ponctionne aujourd’hui entre 75 et 80 euros pour chaque 100 euros de richesses produites. Démonstration par les chiffres !

Non, pas possible, me direz-vous ! Eh bien si ! Calcul simple et basique.

Monsieur Durand est entrepreneur. Il fait 100 euros de chiffre.

L’État prend 20 de TVA. Il reste 80.

Monsieur se paie 30. L’État prend, tout confondu, 80 % de charges sociales entre toutes les parts, le brut, le net et tout le tintouin. Soit 24. Reste 26, l’État ayant pris à ce niveau déjà 20 + 26 soit 46 euros sur les 100 créés.

À cela, vous pourrez rajouter les impôts sur les bénéfices puisque notre entrepreneur Monsieur Durand n’a pas de compte au Panama, lui, puis les impôts sur les dividendes, et enfin ses impôts sur le revenu… Entre temps, il aura payé aussi des taxes foncières, des taxes d’habitations, etc., etc. À l’arrivée, encore une fois, l’État ponctionne 80 sur 100 euros de richesses créées.

Même avec cette ponction qui est techniquement juste totalement confiscatoire, l’État n’arrive plus à faire face à ses dépenses. C’est vous dire la gravité de la situation économique et financière de notre pays.

Retraites complémentaires : baisse des pensions de 17 %

“Le récent accord sur les retraites complémentaires pourrait entraîner une perte allant jusqu’à 17 % de son montant pour les cadres.”

“Par exemple, un cadre né en 1959 et qui souhaite partir à la retraite dès l’âge légal perdra environ 14,5 % de sa pension complémentaire. Et s’il continue à travailler pour éviter le malus, il perdra quand même 4,5 % de pension. Au fil des générations la différence sera de plus en plus importante. Les cadres nés en 1990 pourront perdre entre 8 et 17 % du montant de leur retraite complémentaire. Enfin, si jusqu’à présent la première pension de retraite d’un salarié n’était jamais inférieure à 2/3 à son dernier salaire, ce seuil pourrait être passé d’ici 15 à 20 ans.”

58 % de dépenses publiques dans le PIB !

Lorsque le doute vous étreint, lorsque vous sortez d’un repas de famille où votre femme vous engueule en vous disant de vous taire et qu’elle en a marre que vous passiez pour un imbécile de prophète de malheur, lorsque vous entendez les informations et Claire Chazal (elle a été virée mais on s’en fiche, je continue bien à compter en francs et à lire des livres imprimés sur du papier) vous dire que tout va bien, repensez à ce chiffre.

58 % de dépenses publiques dans le PIB, cela revient à dire que même en taxant à 100 % (je viens de vous démontrer que nous étions à 80 %) de toute la richesse privée cela n’est pas suffisant.

La France est en faillite… et nous n’avons pas de banque centrale pour le cacher !!

Notre pays est en faillite, certes, mais cela pourrait ne pas être dramatique si nous avions notre propre banque centrale et que nous étions en mesure de monétiser notre dette et d’imprimer les billets nécessaires. Le problème c’est que nous n’avons plus de banque centrale, nous sommes sous l’égide de la BCE.

D’où la question suivante de fond : la BCE va-telle sauver la France, l’Italie et les autres en rachetant toutes nos dettes ? C’est une question essentielle qui n’a jamais été tranchée.

Là encore, nous avons gagné du temps.

Mais la réalité, froide, c’est que partout, notre pays prend l’eau.

Je ne crois plus aux réponses collectives tant nous sommes bloqués, coincés de toutes parts. Les solutions ne viendront pas nos dirigeants dépassés (au mieux), corrompus (au pire) ou incompétents, voire les trois.

La réponse : la solution c’est vous. Ce sont vos choix, vos stratégies personnelles pour vous en sortir et c’est exactement mon travail tous les mois dans ma lettre Stratégies qui permet également de soutenir le site Insolentiae et de permettre sa gratuité à tous.

Alors celles et ceux qui veulent rejoindre la communauté des impertinents stratégistes pour mettre en place leurs propres solutions afin de faire face à ce qui arrive, je vous donne rendez-vous ici.

Charles SANNAT

Source Europe 1 ici
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