Henri Dumas
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Libéral convaincu, je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com
Trois suggestions ordinaires à M. Le Premier Ministre
Audience de l'article : 1872 lecturesOr, agir sur les conséquences sans modifier les causes est exactement le propos du projet de gouvernement de M. Valls. Pour ce simple fait, il n’a donc aucune chance de modifier quoique ce soit, il court à l’échec, à l’accentuation de la désespérance du pays.
Il est possible que cela indiffère M. Valls. Que, comme la plus grande part de ses condisciples, il se contente de faire semblant, de s’attribuer les mérites du travail des autres et de leur faire porter le chapeau des contraintes négatives de son propre travail.
Car, il ne faut jamais perdre de vue le tour de prestidigitation de notre classe politique qui est le suivant : depuis la fin de la dernière guerre (1946), la science, l’industrie et le commerce du monde occidental ont connu une progression sans précédent, la classe politique s’est attribuée illégitimement le mérite des avantages apportés à tous par cet extraordinaire développement, auquel elle n’a non seulement pas participé mais qu’elle a entravé, jusqu’à le mettre aujourd’hui en péril.
Il suffit de regarder autour de nous, dans le monde entier, pour percevoir les résultats médiocres, voire négatifs, des pays ou la politique seule a trouvé à s’exprimer, sans pouvoir usurper les développements de la société civile tels que nous les avons connus.
Cela n’est pas discutable pour un observateur de bonne foi.
1° suggestion
L’impôt est le principal frein au développement. Pour ceux qui en douteraient, il suffit d’observer que, lorsque l’Etat veut développer une branche malade de notre édifice social, il commence par l’exempter d’impôt. En cela, il avoue explicitement que l’absence ou la diminution de l’impôt est bien le moteur du développement, donc l’impôt lui-même son frein.
L’impôt est le principal pourvoyeur d’injustice. Bien qu’il ait la prétention de réguler les revenus, d’égaliser les fortunes, il provoque exactement l’inverse. Les raisons en ont été analysées, elles sont connues : arbitraire, interférence négative dans la hiérarchie économique naturelle, surcoût se reportant inévitablement en dernier ressort sur les plus faibles, affaiblissement des forces vives économiques favorisant le maintien de structures dépassées, de monopoles dont la chute n’est que plus sévère parce que sans “nouvelles pousses” pour les remplacer, etc…
La première décision à prendre serait donc de réformer la base de l’impôt.
L’impôt progressif est une sottise, il y aurait urgence à le remplacer par un impôt proportionnel à taux unique de l’ordre de 20%, payable par tous, sans exception, et à supprimer l’impôt sur la fortune et l’impôt sur les successions qui entravent la constitution du capital indispensable à l’économie.
Ce ne serait que justice, puisque tous ont recours également aux “services de l’Etat”.Cela éviterait aussi que, pour garder leur rang dans la concurrence mondiale, nos fleurons industriels soient obligés de se transformer en fraudeurs fiscaux de grande envergure, que l’Etat protège par l’écran de fumée du contrôle fiscal à outrance sur les gens ordinaires.
2° suggestion
Par essence la vie est instable, nul ne peut prétendre à la stabilité éternelle. Or, c’est cet avantage hors du commun dont bénéficient sans aucune raison les fonctionnaires.
En quoi le fait de travailler pour l’Etat devrait-il entrainer une garantie de profit à vie et d’irresponsabilité économique ? Qu’est-ce qui justifie que les fonctionnaires devenus inutiles continuent à être payés, ou que ceux qui sont incompétents le soient aussi ?
Tout cela n’est pas raisonnable et crée un climat malsain pour l’ensemble de la population. Il faut donc que le droit du travail soit le même pour tous, fonctionnaires ou secteur privé.
C’est la condition indispensable pour que les discussions entre les employeurs et les employés puissent exister, devenir crédibles et efficaces pour le bénéfice de tous, et pour résorber le chomage.
3° suggestion
Il faut abattre les deux monstres qui nous étouffent, la Sécurité Sociale et l’Education Nationale. Ces deux secteurs n’ont objectivement aucune raison de ne pas être gérés dans un espace de liberté et de concurrence. Le monopole d’Etat, qui ne sert que leurs fonctionnaires et aucunement leurs “usagers”, ne se justifie pas.
Ces deux activités doivent rejoindre, pour leur bien et le notre, le monde des entreprises privées.
Mais attention
Ces trois suggestions ne proposent pas de laisser les faibles sur le bord de la route, de transformer notre pays en une jungle primitive. Au contraire, l’Etat serait ainsi réhabilité et plus justement investi dans son rôle d’aide aux plus faibles et aux déshérités, selon des modalités à trouver qui seraient transparentes et acceptées par tous.
Ce sont l’arbitraire et les privilèges qui le maintiennent en place qui doivent être combattus, si M. Valls veut effectivement stopper la glissade qui entraine aujourd’hui notre pays vers la ruine pour tous dans le seul but de protéger les avantages indus de quelques-uns. Aujourd’hui, la France n’est pas un Etat de droit, de liberté, d’égalité et de fraternité, c’est une bande de copains qui vit sur le dos des autres, lesquels commencent à donner des signes de faiblesse largement inquiétants.
Bien cordialement. H. Dumas
1 Commentaire
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lundi, 05 mai 2014 22:57
Posté par
zoulou2
Henri, comment voulez vous qu'il comprenne, les minustres du gouvernement cumulent 531 annees de travail, et sur ces 531 annees seulement 1 seul a fait 36 mois dans le prive. http://www.contrepoints.org/2014/04/05/161884-un-gouvernement-de-combat-qui-na-jamais-porte-une-arme