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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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TRACFIN ou quand l'église égalitariste transforme les français en collabos

Audience de l'article : 2086 lectures
Nombre de commentaires : 2 réactions
Imprégnant l’Etat de toute sa croyance, l’Eglise égalitariste a fait de celui-ci un Etat multi-intervenant et oppresseur. Par voie de conséquence, elle a fait du français un pauvre type esclave de cette utopie égalitariste qu’il finit par croire vraie.

Mais ce n’est pas suffisant pour elle.

Faux-cul, comme toute Eglise qui se respecte, l’Eglise égalitariste a fomenté, à la faveur des catastrophes sociétales qui touchent notre pays – auxquelles elle n’est pas étrangère – un plan machiavélique.

Il s’agit pour elle de faire croire qu’elle se soucie de sécurité et d’obtenir à ce titre un droit de fouiller la vie matérielle intime des français. Et, cerise sur le gâteau, d’obtenir légalement que les français se dénoncent entre eux, tout particulièrement ceux en qui la tradition imagine qu’ils sont : “de confiance”. Je veux parler des notaires, des banquiers, des experts-comptables, etc…

Le but avoué est de terrasser les trafiquants de drogue et les terroristes.

Les trafiquants de drogue

Je ne m’aventurerai pas vers le lieu commun qui consiste à se demander qui de Mrs Martel, Hennessy, Ricard et consorts, rois de l’alcool et des bistrots ou de Mrs Mohamed, Luigi, Marcel, Ivanov et consorts rois de la drogue et des trottoirs nuisent le plus à la société, font le plus de dégâts. J’observe que les uns paient des impôts et sont pénards, les autres n’en paient pas et sont traqués.

Y-a-t-il un rapport entre l’impôt et la morale ? Quel serait-il ici ? Je laisse le problème à votre sagacité.

Une chose est sûre, ces deux acteurs économiques, marchands d’alcool et marchands de drogue, affichent des signes extérieurs de richesse qui sautent aux yeux du plus aveugle  des observateurs.

Ainsi, nul ne peut ignorer la richesse des trafiquants de drogue. Elle est si visible qu’il n’est pas pensable que même un simple policier de quartier puisse ne pas la voir. Dans ces conditions, il est raisonnablement possible de se demander pourquoi la police ne parait pas en mesure de combattre le trafic de drogue dès les premiers signes de richesse et doit en laisser l’initiative à l’administration fiscale bien plus tard quand les trafiquants en sont arrivés au blanchiment. Combien de morts entre temps?

Les terroristes

Ceux-là par contre ne roulent pas sur l’or. Enfin, remarquons que les quelques exemplaires qui sont passés à l’acte chez nous, avec malheureusement des résultats catastrophiques, avaient des situations précaires, un lourd passé judiciaire et psychiatrique connu ou non.

Il est clair que les sommes en jeu pour perpétrer leurs actes inacceptables étaient ridicules de modicité. Il semblerait qu’à l’avenir ces sommes soient encore plus modestes.

Que vient faire dans cette affaire notre fringante administration fiscale ? Pendant que se sont plutôt nos prisons et nos hôpitaux qui sont aux premières loges pour détecter les futurs terroristes, sachant que sur ce sujet : après est toujours trop tard.

Parlons donc de TRACFIN.

TRACFIN dont le rapport d’activité pour 2015 est ICI –  en ligne.

Prenez un cachet de Nautamine contre le vomissement, puis lisez-le.

Bien que ce rapport ait été écrit pour pouvoir tomber entre toutes les mains et que donc il ne révèle rien de sensationnel, vous pourrez en tirer quelques motifs de foutre le camp, d’aller chercher ailleurs la liberté que vous n’avez définitivement plus ici.

Quelques détails qui sautent aux yeux

Les délateurs les plus zélés sont les banquiers et les notaires. Avec une performance accrue pour les banques mutualistes : “Le secteur bancaire est le principal émetteur de déclarations de soupçon reçues par le service”.

Légèrement en retrait assureurs et casinos. Bien aussi, les experts-comptables et les mandataires judiciaires.

Les autres : Huissiers, changeurs, avocats, agents sportifs, agents immobiliers, commissaires aux comptes, etc… n’y mettent pas assez du leur. Ils rechignent à dénoncer. Aussi, dans ce rapport, TRACFIN leur fait la leçon et leur explique qu’ils courent de grands risques à ne pas dénoncer à tour de bras. Les menaces sont claires, ils vont avoir peur, à juste titre je pense. Ils vont dénoncer, à fond.

Il n’y a que chez Taubira que l’on n’a pas peur de Tracfin, Martinique et Guadeloupe ne dénoncent pratiquement pas, ça alors… Notez, pas un mot sur la Corse…

En 2015, TRACFIN enregistre 43 231 déclarations de “soupçon”. Quand même !!! Résultat : 2 dossiers relatifs à des opérations de financement du terrorisme !!! Trop fort.

Par contre, 410 “soupçons” fiscaux générant 90% de contrôles fiscaux.

On apprend aussi que la délation croit régulièrement, de l’ordre de 18% l’an, pas de déflation ni de stagnation chez Tracfin.

En ce qui concerne le volume de chaque “soupçon”, 70% visent des sommes inférieures à 100 K€. Que des trafiquants modèles réduits.

Tout cela n’est pas sérieux, ce n’est que mensonge.

La vérité est que le dogme égalitariste, comme tout dogme, ne peux pas s’épanouir autrement que dans l’oppression et la terreur.

TRACFIN est l’outil de la terreur égalitariste et fiscale, et de la collaboration sans laquelle elle ne peut pas s’installer.

Un seul “soupçon” vous dénonçant et votre vie est marquée à jamais. Vous voilà dans les livres de TRACFIN. Pour vous, l’enfer commence. Le collabo qui vous a dénoncé peut se réjouir, quelques soient les motifs qui l’animent y compris les plus mensongers ou les plus abjects.

Dans un pays normal, le banquier qui trahit le secret bancaire, donc votre vie privée, serait poursuivi et condamné.

Existe-t-il encore sur la terre un pays normal où la traque des délinquants est du ressort de la police et non des banquiers et des services Fiscaux ?

Le souvenir de la dernière fois  où  la collaboration a été à l’honneur en France ne porte pas à se réjouir.

L’égalitarisme — cette croyance qui nous possède — emportera tout avec lui, y compris la plus simple des morales, celle de la liberté et du respect des individus, sans laquelle il n’est tout simplement pas possible de vivre. Que devient notre “vie privée”?

Pour ma part, je suis un “égalitaro-septique”, si vous me suivez c’est un sujet dont nous allons parler, beaucoup et longtemps.

Bien cordialement. H. Dumas
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2 commentaires

  • Lien vers le commentaire Ouap1 samedi, 20 août 2016 11:43 Posté par Ouap1

    " même sa première peine, il l'avait écopée de façon absurde. Il avait été emprisonné au début de la guerre pour "propagande antisoviétique" à la suite de la dénonciation de voisins qui avaient des vues sur son appartement et qui, d'ailleurs, avaient fini par l'occuper. Il est vrai qu'on ne tarda pas à s'apercevoir qu'il n'avait fait aucune propagande  de ce genre, mais qu'il aurait pu, puisqu'il écoutait la radio allemande. On s'aperçut aussi, bien sûr, qu'il n'écoutait pas la radio allemande, mais il aurait pu, puisqu'il avait chez lui un récepteur interdit. On s'aperçut enfin qu'il n'avait pas de récepteur mais il aurait pu très bien en avoir un, puisqu'il était ingénieur radio de profession et que, à la suite de la dénonciation, on avait trouvé chez lui deux lampres de radio dans une boîte. "
    SOLJENITSYNE
    LE PREMIER CERCLE
    un livre à lire absolument.

  • Lien vers le commentaire Olivier Noraz samedi, 20 août 2016 09:23 Posté par Olivier Nor

    bojour Henri,

    Merci pour cet édito et aussi pour le rapport.
    Après sa lecture, mon sentiment est double : il fait froid dans le dos car c'est donner un pouvoir à des personnes (banquiers notamment) qui peuvent en abuser avec des conséquences désastreuses, et en effet, il me donne la nausée car une fois de plus, ce sont les mêmes moutons qui continue à se faire tondre.

    bien à vous
    Olivier