Henri Dumas
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Libéral convaincu, je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com
Parole donnée, confiance et engagement
Audience de l'article : 1707 lecturesComment peut-on se présenter à la candidature du poste suprême lorsque l’on n’a pas au fond de soi la dimension, l’intuition, de l’essentiel à venir ?
Ce pauvre Philippe déclare qu’il est obligé de prendre des décisions alors qu’il n’a pas toutes les données en mains. Ne sait-il pas que c’est le lot de tous les chefs, de tous les capitaines, y compris d’industrie ? Pendre une décision lorsque l’on a toutes les données en mains est à la portée du premier con venu. Dont acte pour Philippe.
Mais ce n’est pas le vrai problème.
90% des français sont heureux d’être confinés. C’est un peu troublant.
Cela corrobore ce que pensent tous ceux qui s’intéressent à l’économie et qui constatent depuis plusieurs années un décalage croissant entre les besoins ou les envies et le marché artificiel de la production, généré par la bureaucratie dont Philippe est l’étalon référent au plus haut niveau.
Écrasés par ce marché artificiel, déçus par la difficulté d’accès aux vrais besoins ou envies, petit à petit les français se sont écartés de la consommation.
Pourquoi s’emmerder à travailler pour consommer une vie ou des biens insatisfaisants, imposés ?
Le travail, d’une activité pleine et valorisante qu’il était, est devenu un pensum que d’aucuns traînent comme un boulet entre sommeil et hobbys, le moins de temps possible. Le confinement tombe bien pour eux en quelque sorte, ils en avaient marre de travailler.
Ceux qui aiment travailler prennent conscience qu’on les prend pour des cons, ils ne gagnent pas plus que ceux qui profitent de la situation pour ne rien foutre. Petit à petit ils arrêtent aussi de travailler.
Alors quand on me dit que tout va redémarrer à la fin du confinement, j’ai des doutes, de forts doutes. D’où viendrait la motivation, perdue depuis longtemps ?
Ça se passe dans les têtes.
Il y a longtemps que l’on a perdu de vue les trois piliers nécessaires et suffisants pour construire un homme ou une société d’hommes : la parole donnée, la confiance et l’engagement, sans lesquels rien n’est possible, sauf le chaos et les souffrances qui l’accompagnent.
La parole donnée
C’est à la fois le libre choix et le respect de ce choix. Lorsque l’on donne sa parole on a évidemment précédemment réfléchi.
On donne d’abord sa parole à soi-même, lorsque l’on prend l’engagement de se bien conduire, de chercher la vérité et de s’y tenir. De choisir la justice, la bonté et de s’y tenir, etc…
Puis on donne sa parole aux autres, elle est l’ossature des rapports humains, sans elle il n’est que méfiance, avec elle on avance en sécurité. Elle est le ciment du contrat, plus forte que les écrits tant à la mode aujourd’hui.
La confiance
Elle aussi commence par soi-même. Avoir confiance en soi demande une grande maîtrise et une grande humilité si l’on ne veut pas se fracasser imprudemment. Donc beaucoup de réflexion, d’apprentissage, de prudence et de sagesse.
Les autres doivent pouvoir avoir confiance en nous et nous en eux, comment autrement pouvoir vivre ensemble. Elle exclut la trahison, qui n’est pas par hasard considérée comme une ignominie.
Nous avons été bercés par l’idée d’aimer son prochain, je pense qu’il est préférable et plus fort d’avoir confiance en lui. L’amour n’est qu’une émotion à la satisfaction très personnelle, souvent passagère, alors que la confiance est de nature à générer justement un amour solide. On aime les hommes de confiance, à l’aide de la raison et non de la pulsion. C’est plus fort.
L’engagement
C’est l’action volontaire. L’engagement implique la responsabilité. Celui qui s’engage fait un acte réfléchi, qui présuppose qu’il se sent responsable des conséquences pour lui et pour les autres de ce à quoi il s’engage. L’engagement n’a pas de limite, il peut aller jusqu’à engager la vie, ce ne peut pas être une légèreté.
Qui prône ou applique ces attitudes essentielles ?
En tout cas pas les hommes de l’Etat, qui ne sont pas de parole, à qui on ne peut pas faire confiance et qui ont de leur engagement une idée très relative.
Ils répandent la méfiance et incitent à la délation sa complice. Ils se croient obligés de mentir pour être élus, trahissant dès leur élection la confiance de ceux à qui ils ont menti sciemment. Pas plutôt élus, ils se défilent en tout, pour tout.
Ils sont les exemples que chacun finit par imiter puisqu’ils sont à la place de référent en tant que chefs.
Pourquoi ?
Oui, pourquoi cette société se remettrait au travail et dans quelles conditions, sur quelles bases morales et pratiques ?
Je ne vois aucune raison à cela.
Je ne vois que le demi-confinement après le total confinement, puis l’enferment par la misère en suivant.
Bien à vous. H. Dumas
5 commentaires
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jeudi, 02 avril 2020 08:57
Posté par
Max
"Tout l’art du bon gouvernement consiste à plumer l’oie de façon à obtenir le maximum de plumes avec le minimum de cris"
Jean-Baptiste COLBERT
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jeudi, 02 avril 2020 08:56
Posté par
Max
Mais surtout, la voie créatrice est voie solitaire. C’est là ce qui effraye. Et cette grande peur de créer, cette grande peur d’être soi-même, n’est autre que la peur d’être s e u l f a c e à t o u s , dans un monde où celui-là seul est accepté qui se confond dans le troupeau ou qui le représente.
La singularité foncière de l’être est niée avec toute l’immense force coercitive dont le Groupe dispose, lequel s’efforce de la niveler à tout prix (« tu plies ou tu crèves »…), d’en éradiquer toute trace », [coercition qui veut empêcher] « l’accomplissement de sa nature divine qui l’attend au fin bout d’un très long et périlleux cheminement, sans filet sur une corde raide.
Alexandre Grothendieck -
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jeudi, 02 avril 2020 08:51
Posté par
Max
Mais surtout, la voie créatrice est voie solitaire. C’est là ce qui effraye. Et cette grande peur de créer, cette grande peur d’être soi-même, n’est autre que la peur d’être s e u l f a c e à t o u s , dans un monde où celui-là seul est accepté qui se confond dans le troupeau ou qui le représente.
La singularité foncière de l’être est niée avec toute l’immense force coercitive dont le Groupe dispose, lequel s’efforce de la niveler à tout prix (« tu plies ou tu crèves »…), d’en éradiquer toute trace », [coercition qui veut empêcher] « l’accomplissement de sa nature divine qui l’attend au fin bout d’un très long et périlleux cheminement, sans filet sur une corde raide.
Alexandre Grothendieck -
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jeudi, 02 avril 2020 05:49
Posté par
hftrade
Les francais vivent deja dans une cage bureaucratique.
La seule difference, c'est qu'actuellement les barreaux de la cage sont visibles
De plus les francais ont un besoin de tout relativiser et s'accomoder de tout, un peuple de veules et de laches qui merite le mepris. Bercy a de beau jours devant lui, les francais aiment se faire tondre ou plumer apparemment. quelques eveilleurs sur le net font du bon travail et produisent d'excellents articles mais a quoi bon ...
Il raffolent de l'UE aussi, la france est un protectorat allemand dans le faits (reichsgau frankreich), meme les armes sont plus fabriquées en france.
tout ca pour ca. C'est pas macron qui avait appeller a donner l'alsace a l'allemagne ou en faire un distrcit europeen ? -
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jeudi, 02 avril 2020 00:56
Posté par
zoulou2
https://www.youtube.com/watch?v=FCO3_DdEFtc&t=60s
https://www.youtube.com/watch?v=M5yzKwtTPTM&t=1s
Ca s'appelle la democratie, les francais ont votes pour les 35h, 5 semaines de conges payes, les RTT....
Etant donne que c'est le travail qui cree la richesse, la conclusion est simple, il fallait se barrer de ce pays comme je l'ai fait.