A ceux-là il faut rappeler qui sont les maires.
Depuis la décentralisation organisée maladroitement par Mitterrand les élus locaux ont le pouvoir absolu accompagné des plus grands privilèges et des cordons de la bourse.
Ils sont les principaux ordonnateurs du dérapage des finances publiques. Pendant que l’Etat se prive, que sa partie régalienne qui nous concerne tous se réduit comme peau de chagrin par rapport à la dépense publique globale, les maires se gavent.
Ils utilisent la dépense publique comme outil électoral, ils achètent avec l’argent des français les voix nécessaires à leur élection synonyme de pouvoir et de confort.
Mais ils font plus, ils s’immiscent dans la vie économique de leur patelin décidant de qui travaillera, commercera, aura accès aux chantiers dont ils sont les ordonnateurs exclusifs, ils décident en plus de ce que chacun peut faire de sa propriété sur laquelle ils ont des droits exorbitants.
Ce sont eux qui contraignent les automobilistes en leur tendant des pièges de plus en plus lourds et grossiers sous forme de rétrécissements inutiles, de Stop à contre-sens, de limitations de vitesse descendues à 30 km/h, bientôt à 20, puis sans doute à 10. Qui multiplient à l’infini les rues piétonnes dans lesquelles seul les bobos fonctionnaires à l’activité réduite sont capables de vivre.
Ce sont encore eux les grands managers de l’action sociale, qui embauchent leurs amis fainéants les transformant d’un coup de baguette magique en personnages chargés de nous emmerder le plus possible, d’une façon inversement proportionnelle à leur compétence ou utilité.
Il suffit d’entrée dans une mairie pour comprendre immédiatement qu’il y a eux et nous, ce n’est pas le même monde. D’un côté le monde du pouvoir, de l’autre celui des soumis.
L’exemple le plus caricatural du pouvoir délirant des élus locaux est la maire de Paris.
Une journée à Paris permet de comprendre comment un élu local est suffisamment puissant pour pouvoir transformer la plus belle ville du monde en un cloaque étouffant où en dehors de quelques rares olibrius vélocipédistes tous les autres font l’objet de maltraitances violentes et gratuites, aussi bien dans l’espace public que dans leur espace privé.
En province la mairie et la plupart du temps le plus gros employeur, on se demande bien pourquoi, rien ne justifie cette situation. Si l’on y ajoute l’hôpital et les services sociaux dépendant des élus cette primauté n’a pas d’exception.
A ceux qui sautant sur leurs chaises crient « les maires les maires » — comme dirait qui vous savez – et sont rassurés par la campagne nationale lancée par Macron je dis méfiez-vous.
Rappelez-vous que Macron en début de mandat avait comme cible les élus locaux et leurs dépenses mégalomanes et intéressées.
Comprenez que son revirement actuel en faveur de ces roitelets n’est pas un gage de sincérité mais au contraire un signe d’échec, d’acceptation de notre situation, l’exact inverse de ce pourquoi les Gilets Jaunes sont descendus dans la rue.
Le trop plein qui a jeté la France dans la rue après avoir enfilé un Gilet Jaune comme signe de ralliement, avec un taux d’acceptation de 80%, avait deux bases :
- La pression sur la vie de tous les jours de la terreur fiscale dont l’origine essentielle est du ressort des élus locaux, qui impacte nos économies et l’emploi.
- La pression de la « flicaille » et de son terminal les tribunaux sur la route et sur les automobilistes, qui impacte nos libertés tous les jours, dont l’origine essentielle est aussi du ressort des élus locaux.
Aujourd’hui ils ont au moins une victoire incontestable, c’est celle d’avoir fait la démonstration de l’absence de sincérité de Macron prêt à tout pour conserver le pouvoir, notamment à une alliance contre nature avec les élus locaux dont il avait parfaitement perçu la responsabilité dans les affres du pays, qu’il pensait neutraliser.
Macron apparaît comme un opportuniste sans stature, sans projet, sans ambition.
Encore un succès à la Van Gogh, posthume, pour les Gilets Jaunes, qui leur sera comptabilisé plus tard quand eux-mêmes d’abord, puis tout le monde ensuite, auront compris la supercherie de Macron.
Il faudra du temps, plus que beaucoup ne le croient.
Bien à vous. H. Dumas