Henri Dumas
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Libéral convaincu, je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com
Libéralisme et capitalisme : le quiproquo.
Audience de l'article : 1575 lecturesDoit-on, dès que l’on se déclare libéral, affronter au moins une moue dubitative accompagné de la précision “vous voulez dire néolibéral ?”, au pire une bordée d’injures accompagnées de la précision ainsi modifiée “saloperie de néolibéral”.
Je crois devoir préciser que les lignes qui vont suivre sont simplement ma façon personnelle de ressentir ce débat, évidemment en aucune sorte une quelconque prétention à le solutionner.
Pour moi qu’est un libéral ?
C’est quelqu’un qui pense qu’une société doit permettre à toutes les pensées de vivre en commun, qui n’en privilégie ni n’en méconnait aucune.
Une société libérale est une société sans prosélytisme, où toutes les aspirations et les activités sont respectées.
Chacun selon ses dons ou ses tendances peut y être sportif, musicien, penseur, chercheur, scientifique, dominant ou dominé, acteur économique ou non, responsable ou irresponsable face aux décisions personnelles ou collectives. La liste est illimitée de ce que chacun peut être, accepté par les autres sous la seule réserve de ne pas leur nuire.
Il va de soi que la société libérale a pour base l’homme, son individualité physique et intellectuelle, son corps et son âme, par voie de conséquence ses biens.
Où est la difficulté ?
De ce que j’ai pu constater au cours de ma vie — que je constate encore, voire de plus en plus — le problème tient au fait que chacun pense que sa passion ou ses pensées doivent impérativement être partagées par tous, doivent devenir le socle de l’organisation sociale.
Par exemple, l’animateur de football pense que tous les problèmes de la jeunesse trouveraient une solution si tous les jeunes se passionnaient pour le football.
Il en est de même pour les amateurs de tennis, mais aussi plus largement pour les religieux, les érudits, les politiques, les musiciens, les artistes, les affairistes, les militaires, les scientifiques, etc…
Tous tentent de se saisir d’une parcelle de pouvoir dans le but de voir leur passion devenir le pilier de l’organisation sociale dont ils rêvent. Soit l’exact inverse d’une société libérale.
Evidemment ils n’aboutissent jamais, et heureusement.
Que serait une société animée d’une seule passion, elle serait évidemment séduisante pour ceux qui en sont amateurs, mais pour les autres… qu’elle corvée.
L’ambiguïté de l’économie
Il est une passion — ou activité – : l’économie, que le plus grand nombre croit universellement répandue, accessible à tous.
Alors qu’ici, comme en toute autre passion, certains sont doués d’autres non, certains aiment l’économie, d’autres la détestent ou sont indifférents. Comme toute activité humaine, elle peut-être imaginée de multiples façons.
Ceux qui la pratiquent par conviction, don et passion, en comprennent immédiatement la meilleure pratique. Les autres non.
Une ambiguïté étrange a tendance à vouloir faire de l’économie le socle politique de nos sociétés, ce qui est ridicule.
Ce faisant, chacun y va de sa façon d’imaginer l’économie en référence sociétale. Ceci est aussi ridicule que si soudain la référence sociétale était la compétence en football ou en musique. Ou encore — ce qui est malheureusement souvent le cas — en compétence livresque, religieuse, scientifique, etc…
Toutes ces utopies d’organisations uniculturelles sont antilibérales, elles sont aussi un non sens politique voué à l’échec. Tout le monde le comprend.
Les dérapages induits
Il ne viendrait à l’idée de personne de choisir comme programme politique et comme organisation sociale le football ou le belcanto. Alors que le plus grand nombre imagine sincèrement que l’économie doit être le socle de l’organisation sociale.
Ceci est absurde. Cette déviance fait de ceux qui ne sont pas doués pour l’économie des parias et tend à rendre responsables de cette situation ceux qui sont doués pour elle.
Aucune activité humaine ne peut fonctionner dans ces conditions, pas plus l’économie que le tennis, la natation, la littérature, la justice, la science, etc…
Ceux qui savent, qui sont doués, ne peuvent jamais combler les carences de ceux qui ne savent pas, qui ne sont pas doués, sauf à ne pas servir leur passion et à la voir alors dépérir, péricliter.
Etat des lieux
L’économie peut prendre toutes sortes de formes mais l’expérience a démontré que c’est la forme capitalistique qui est la plus performante. Basée sur la propriété privée et le capital elle donne d’excellents résultats, économique il s’entend. Le fait absurde de vouloir faire de l’économie l’étalon sociétal l’entrave inéluctablement.
Ceux qui n’ont pas physiologiquement accès à l’économie – ou difficilement – vivent un malaise du type de celui que subissent, au lycée en salle de gymnastique, ceux qui sont dans l’impossibilité physique de monter à la corde. Il faut souvent toute une vie pour comprendre que ne pas pouvoir monter à la corde n’a en réalité aucune importance, qu’il ne s’agit que d’un jugement populiste très ordinaire. La chose est la même pour toutes les autres activités humaines, économie comprise.
L’omnivalence actuelle de l’économie dans le cadre de l’organisation politique est aussi ridicule que le serait celle de la compétence à monter à la corde si elle était prise comme référence sociétale.
Les conséquences dommageables.
Ceux qui ne sont pas doués pour l’économie subissent une telle dévalorisation sociale à cause de ce référencement sociétal de cette activité qu’ils en éprouvent une frustration qui leur interdit d’apprécier les qualités de ceux qui sont doués – alors qu’ils savent apprécier les qualités d’autres champions par exemple sportifs, culturels, intellectuels, etc… —, cela va même jusqu’à générer en eux une haine destructrice pour l’économie.
C’est ainsi que s’est répandue une haine pour le capital, alors qu’il est la base indispensable à toute économie. C’est un comble.
Cela génère donc une haine pour les performances de leurs champions en même temps qu’une exigence du partage de leurs performances, qui évidemment affaiblissent les champions de l’économie.
Haine et exigence du partage sont entretenues par l’idée saugrenue, largement répandue, que celui que l’économie ne passionne pas, ou qui la comprend mal ou peu, serait un être faible ne méritant pas de respect politique et social. Tout cela est objectivement stupide.
Libéralisme et capitalisme
En réalité, ce sont deux pensées qui n’ont aucun point commun.
La premiere est politique dans le sens du vivre ensemble, la seconde est spécifique à une performance reconnue dans l’activité bien précise qu’est l’économie.
Conclusion
Pour clore ma vision de ce débat je voudrais dire ceci :
J’ai vécu 1968 comme un moment de pur libéralisme.
De Gaulle, dans son obsession de la grandeur de la France, avait organisé une politique de propagande intellectuelle et de prédominance de l’économie qui étouffait toutes les autres aspirations sociales.
Mitterrand s’est posé en libéral faisant éclater cette organisation sectaire.
Ses thuriféraires, au pouvoir, ont généré une nouvelle organisation tout aussi sectaire. Bureaucratique, en lutte ouverte et stupide contre l’économie, installant en dictateurs la culture et la pensée unique.
Ils souhaitent la pérennité de leur système, qui n’a aucune chance. Ils cultivent vainement à cet effet la haine de l’économie, qu’ils croient être leur ennemie. Alors que, pas plus que la musique, la littérature ou le sport, l’économie ne peut être l’ennemie de personne.
Ils seront emportés par une vague libérale, qui se cherche actuellement. Cela explique leur réaction épidermique face au mot “libéral” qu’ils requafient en “néolibéral”.
La France est politiquement libérale depuis 1789, depuis que les français ont payé le prix pour vivre cette organisation sociétale respectueuse de toutes les formes de vie, de toutes les aspirations, de toutes les passions, qu’ils ont largement contribué à répandre dans le monde.
Bien cordialement. H. Dumas
2 commentaires
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mardi, 15 novembre 2016 05:07
Posté par
zoulou2
Le liberaux bisounours croit parfaitement a la bonte humaine.
Tout le monde connait le slogan 'Boire ou conduire il faut choirsir", pourtant il y a plein de morts en france parceque les gens ont bus et pris leur voiture, et pourtant ces conducteurs ne voulaient pas tuer des gens.
La bonte humaine, c'est uniquement dans le monde des bisounours, dans la vrai vie, ca n'existe pas. -
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mardi, 15 novembre 2016 04:50
Posté par
zoulou2
Donc on autorise la legalisation des drogues. Mais le jour ou mec en voiture sous l'emprise de la drogue tue un passant, comment fait'on pour ressuciter le mort ?
Les liberaux sont pour le port d'arme pour se defendre, comment fait un aveugle ou un mec en chaise roulant ou mon grand pere qui n'a plus que 3 et 5 sur chaque oeil, s'il etait au bataclan, il aurait tirer sur les terroristes, mais aussi sur les clients ?
La theorie liberal bisounours, tant que le crime n'a pas ete comis il n'est pas coupable, cette theorie ne tient pas devant le fait accompli, qu'un mort ne se ressucite pas.