Henri Dumas
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Libéral convaincu, je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com
Les troubles du retour
Audience de l'article : 3133 lecturesQuand les vacanciers quittent ma ville, quand les établissements qui les reçoivent se vident, j'ai l'impression moi aussi de partir, de faire ma "rentrée".C'est un peu comme à la gare, quand le train du quai voisin démarre, nul n'échappe, tout en restant sur place, à l'impression que c'est son propre train qui part.
Cette rentrée 2012 est pénible, ça ne va pas. C'est vrai, les socialistes ne sont pas ma tasse de thé, mais la droite non plus, alors…
Bien sûr, la certitude que le libéralisme, tel que je le souhaite, n'est pas pour demain, ni pour après-demain, ne me porte pas à la joie.
Pas plus que les annonces d'impôts terrifiants à venir. Encore moins la traque des riches sur le point de devenir un sport national. Et pourtant, je ne suis pas riche, ne paie pas beaucoup d'impôts, si j'exclus les sur-impôts indus que me réclament les "fous de Bercy".
L'avalanche de blogs racistes qui forcent mon adresse mail ne m'apporte aucune satisfaction.
Chaque déclaration socialiste m'effondre, différemment de ce que produisait en moi les déclarations de la droite. Ces dernières me mettaient dans une colère noire, celles des socialistes me désespèrent. Probablement l'exact envers de la réaction d'un socialiste. J'en arrive à me demander si je préfère la colère ou le désespoir.
En clair, c'est le bordel et sans espoir.
Partir, oui, mais où et comment ?
Rester et résister, mais à quoi ? A la connerie ambiante ?
Je vous le dis, ça ne va pas. Sale rentrée.
C'est dans cet état d'esprit que, hier, je réfléchissais au "progrès".
Cela tenait au fait que l'on nous bassine, jour après jour, sur les dangers du progrès, sur les épouvantables nuisances qu'il serait en mesure de nous causer, ou qu'il nous aurait déjà causées. Alors je me suis dit :mais le progrès, c'est quoi ?
J'ai pris mon Larousse préféré, et là, surprise, ce n'est pas grand-chose le progrès : "…développement des connaissances, changement graduel par amélioration ou aggravation…" Tout ça pour ça ?
J'aurais à vous proposer une autre définition, plus personnelle, donc peut-être fausse où probablement critiquable, mais qui me convient mieux : "c'est dépasser les limites connues". Cette aspiration me parait tellement, strictement, humaine.
S'il en fallait une preuve, j'irais la chercher dans l'extraordinaire livre de Richard Bach"Jonathan Livingston le goéland". Cette recherche des limites, puis ce souhait irrépressible de les dépasser, c'est l'originalité de l'homme, sa différence fondamentale avec l'animal. C'est ce qui l'a fait passer du dessin rupestre à l'email.
Le progrès est-il bon ou mauvais ? La question est idiote, le progrès est, un point c'est tout. Sa traduction en bien ou en mal ne dépend pas de lui, mais de la perception que l'on en a, qui elle-même dépend de l'angle de vision de l'observateur.
Vous l'aurez compris, tous les anti-progrès me gonflent. Tout ces gens qui ne pensent que retour à la case départ, enfin, une case départ dont bien des hommes aimeraient qu'elle soit leur case arrivée. En fait tous ces "restons en là", "c'était tellement mieux avant" me compriment les tempes, me donnent mal à la tête, m'enferment.
Je veux repousser les limites, toutes, y compris celle de la richesse, de la fête, du travail, de la connaissance, de la géographie, du monde connu et habité, etc…
Hélas, chaque jour un peu plus, je suis obligé de subir le dépassement des limites de la seule bêtise. Pour le reste, ceinture. C'est sans doute cela qui me gâche la rentrée.
J'espère que pour vous c'est mieux.
Bonne rentrée, bien cordialement. H. Dumas
4 Commentaires
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mercredi, 12 septembre 2012 09:56
Posté par
yves
Monsieur Dumas,Ne vous découragez pas ... l'économie et la politique font des cycles courts et des cycles longs et prospérité et de déclin. Actuellement l'Europe est en cycle de déclin , d'une part sur le cycle long depuis 1914 et par ailleurs sur le cycle cycle court depuis 2003/2008) ... Donc ça fait mal !!Rien à faire selon moi au niveau global, l'action positive ne peut se faire qu'au niveau individuel. Portez l'attention sur vos proches et continuez votre lutte telle qu'on peut le lire sur votre blog. Et puis, avec un peu de recul, pensez à vos ancêtres qui se sont battus pour des causes tellement plus importantes aussi.Moi, je suis assez fataliste, donc même plus en colère. Gauche ou droite, c'est quasiment la même chose ... L'économie migre vers l'Asie qui aura aussi un jour à faire face à de gros challenges.Cordialement, Yves
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mardi, 11 septembre 2012 23:25
Posté par
alex6
Interessant.J'avais oublie ce fameux malaise de la rentree en France. Sans doute lie aussi a la perspective d'un hivers de 6 mois avec tres peu de soleil (au nord en tout cas)Pour moi c'est tres loin tout ca. La mentalite francaise est derriere moi, je l'ai moi-meme abandonnee et ce ne fut pas evident tellement c'est ancre et que l'on ne s'en rend pas compte en vivant dans l'hexagone. C'est limite toxique.Le pire etant sans doute Paris et dans une moindre mesure les grandes villes en general, tant la qualite de vie y est miserable comparativement.Desormais, je pars au boulot le lundi matin le coeur leger, parfois apres etre alle faire quelques longueurs en piscine en bord d'ocean. Souvent a la suite d'un petit weekend tranquille a la plage, a regarder passer les dauphins et voir les gens profiter de la vie.Cette capacite a prendre la vie comme elle est et a reussir a "make the most of it" est inexistante en France. La preuve, c'est que ceux qui prentendent le faire se sentent obliger de l'affirmer en permanence alors qu'il faudrait que ca soit naturel pour etre vrai.Enfin bon, tant que l'on reste vivre en France, on ne s'en rend pas vraiment compte, un peu comme pour le poisson rouge en somme...