Aujourd’hui j’aimerai vous parler d’un secteur qui dans l’imaginaire collectif est encore une mission régalienne inaliénable : L’éducation Nationale. L’état peu bien tout privatiser, l’hôpital et l’assurance maladie, les autoroutes et nationales, les ports et aéroports, mais s’il y a bien un secteur qui restera de la responsabilité, de la mission sacrée de l’état c’est bien l’éducation de nos enfants. Il y a des écoles privées certes, mais elles sont toutes sensées suivre un programme commun décidé par le ministère de l’éducation nationale.
S’il y a un constat que l’on peu faire sur l’éducation nationale c’est que le niveau est devenu d’une médiocrité crasse. J’ai toujours été le dernier de la classe dans tout mon parcourt scolaire et je me rends compte qu’à classe égale, les ados d’aujourd’hui qui ont des bonnes notes à l’école savent encore bien moins lire écrire et compter que moi à leur âge. Il y a une réelle volonté de casser l’éducation nationale de la même façon qu’on a cassé le système de santé pour pouvoir ensuite le privatiser. "Vous voyez bien que ça ne marche pas ce truc et que ça coute un pognon de dingue, alors découpons, saucissonnons ce secteur en faillite et vendons le pour trois fois rien à des boites qui sont spécialisées".
Je pense bien ne pas être le premier à en parler, mais si je devais mettre un peu de pognon sur des secteurs avec une bonne rentabilité à horizon 10 ans, je parierais sur des sociétés et technologies d’enseignement. Que ce soit par visioconf ou en classe, les gouvernements vont finir par privatiser l’éducation nationale à moyen terme et j’en veux pour preuve les signaux faibles envoyés par la presse depuis deux ou trois ans.
Si vous recherchez sur Google les mots suivants " companies that don't care about degrees " vous tomberez sur tout un tas d’articles qui font l’apologie de ces grandes sociétés du CAC40 qui sont tellement modernes qu’elles embauchent les gens sans diplômes. De Google à Apple en passant par IBM et bien d’autres, le message est le suivant : "On cherche des talents, pas des diplômes".
Derrière un discourt qui se veut moderne et ouvert d’esprit, il y a aussi une volonté de dire au monde entier que les écoles et universités actuelles ne sont plus capables de fournir des gens suffisamment qualifiés et surtout créatifs dont ont besoins les très grandes boites actuellement. Je serais ministre de l’éducation nationale, je prendrai ça pour une gifle en pleine face.
Il est clair que d’ici quelques années, les GAFA ouvrirons leurs propres écoles et délivrerons leurs propres diplômes. Ces écoles seront peut-être gratuites mais lieront devant l’éternel un être humain à son patron formateur. Vous serez certifié Apple depuis le cours préparatoire jusqu’à l’obtention du diplôme qui vous permettra d’avoir un job à vie. Et si vous décidez d’aller chez Google, il faudra vous acquitter d’une amande. Je suis terrifié quand je pense à tous les scénarios possibles d’endoctrinement et d’esclavage possibles et inimaginables…