Henri Dumas
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Libéral convaincu, je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com
Le temps et la guerre
Audience de l'article : 2486 lecturesActuellement la France est coupée en deux, d'un côté les fonctionnaires persuadés d'être indispensables, de l'autre les travailleurs indépendants, entrepreneurs et professions libérales qui pensent que ce sont eux qui font marcher la machine.
Les fonctionnaires les regardent de haut, arguant de leur désintérêt pour les choses de l'argent, ce que réfutent les autres, les accusant au contraire de se vautrer dans la monnaie dont ils prétendent être les seuls producteurs.
Tout cela ne date pas d'aujourd'hui, ce qui n'empêche pas d'essayer d'y voir plus clair. Pour moi, le fauteur de trouble est le temps.
Le premier problème est l'élasticité du temps.
Vous avez probablement déjà observé cette chose étrange qui fait que si dans votre journée vous avez cent tâches à accomplir, elle ne sera pas plus remplie que si vous n'en avez que dix. Par un mystère que je n'ai pas la capacité d'expliquer, celui qui a peu de choses à faire se retrouve le soir débordé et épuisé par la tâche, voir démoralisé. Alors que celui qui est en surcapacité, jusqu'à un certain seuil va s'organiser, être porté par l'action et être heureux à la fin de sa journée, dont chaque seconde aura été remplie.
Cette élasticité du temps va renvoyer dos à dos nos deux intervenants. Chacun persuadé d'être aussi méritant que l'autre, ils vont s'étriper à coup de fatigue, d'engagements et de responsabilité qu'ils se jettent à la figure.
Le deuxième problème est la valeur du temps.
Une idée stupide, fortement répandue, consiste à imaginer que les revenus pourraient être divisés par le temps. Alors qu'il ne viendrait à l'idée de personne de diviser dix choux par deux carottes, tous s'accordent à diviser les revenus par le temps passé. Or ce sont deux unités que rien ne permet de multiplier ou de diviser.
Le temps ne peut pas avoir de valeur en lui-même. Ramener un salaire ou un revenu à la durée de leur captation est une erreur catastrophique. Le salaire ou le revenu ne peut que dépendre de la valeur ajoutée qu'il confère à ce à quoi il participe. Cette division inopportune du revenu par le temps est génératrice de conflits stupides, puisque sans rapport avec la réalité. Là encore nos candidats à l'affrontement se jettent à la figure le résultat de ces divisons irréalistes.
Le troisième problème est l'usage du temps
Une autre idée stupide, elle aussi largement répandue, consiste à imaginer que seul le temps inutile, perdu, apporterait d'intenses satisfactions. C'est ainsi que, de façon totalement irrationnelle, la plus grande part des gens en arrive à considérer qu'ils perdent leur temps à leur travail alors qu'ils auraient de bien plus grandes satisfactions s'ils étaient inactifs. Au boulot, ils rêvent de vacances ou de retraite. C'est un grand malheur pour eux. Ils se désespèrent de leur activité qui, quoiqu'ils fassent, va remplir leur vie en beaucoup plus grande quantité que les vacances ou la retraite (sauf pour quelques irréductibles vieillards qui finiront décharnés et acariâtres). Chacun ici s'insulte quant à sa performance en terme de vacances ou de retraite et oublie de valoriser son temps de travail.
Le quatrième problème est l'appropriation du temps
Je suis toujours surpris par cette idée que l'on pourrait être propriétaire du temps. Il y a des phrases qui me déroutent : "il a fait son temps", "je n'ai pas de temps à perdre", prenez votre temps". Comment peut-on imaginer une minute que ce que l'on nomme le temps, ce glissement perpétuel de la vie vers le néant, pourrait être notre propriété?
Nous ne sommes pas intégrés au temps, il est extérieur à nous, il s'impose à nous, sans que nous ayons aucun droit sur lui. Certains pensent même qu'il n'existe pas, qu'il n'est qu'une vue de l'esprit, j'ai assez tendance à le croire.
Conclusion
Tout ça pour vous dire que les motifs sont nombreux d'errer dans la relativité du temps et de s'y trouver des excuses pour se crêper le chignon en se donnant facilement bonne conscience. Les socialistes aiment le temps, passionnément, "l'air du temps" fauteur de guerre.
Alors que les chiffres de l'économie, eux, sont irréfutables. Avec eux il n'est pas possible de croire que l'on a été actif si l'on a rien rapporté, que l'on a travaillé si l'on a rien foutu, que l'on serait mieux au chômage qu'au boulot, que le temps nous appartient gratuitement.
C'est sans doute pour cela que nos amis fonctionnaires et socialistes n'aiment pas l'économie, elle ne permet pas le conflit qu'ils adorent, elle ne permet que la compétition qu'ils détestent.
Dans la compétition économique le vainqueur est le meilleur, à la guerre ce n'est que le plus fort qui gagne.
Bien cordialement. H. Dumas
4 commentaires
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lundi, 03 juin 2013 05:33
Posté par
zoulou2
Quand tu est jeune fonctionnaire et que tu commence, tu fais de ton mieux, puis si tu reflechis trop on te fait comprendre que tu desobeis, et donc pas d'augmentation de salaire.
Finallement le temps passe, on arrive le matin,on fait son travail si on en a, on bulle sinon, on regarde la pendule, pour pouvoir se barrer le plus vite possible.
Un petit coup d'arret maladie par ci, par la.
C'est mon frangin qui me dit un jour, tu te rencontre ca fait x annees, que tu est fonctionnaire, le temps passe vite, la rengaine de tous les jours, bref 6 mois apres je demissionnais, pour retourner dans le prive.
La question: Qui n'a jamais pris une journee, une rtt, pour pouvoir faire des demarches administrative, voila des milliers d'heures perdues pour des conneries de papiers en 3 exemplaires. -
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dimanche, 02 juin 2013 09:33
Posté par
Stark
"de l'autre les travailleurs indépendants, entrepreneurs et professions libérales qui pensent que ce sont eux qui font marcher la machine"
euh....
Vous oubliez pas les millions de salariés "ordinaires" qui sont les vaches à lait de ce système ?? -
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dimanche, 02 juin 2013 05:47
Posté par
barf
Mardi 28 mai 2013 :
L'Allemagne craint une révolution si l'Europe jette à la ferraille son modèle social.
Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a averti mardi que perdre la bataille contre le chômage des jeunes pourrait déchirer l'Europe, et que l'abandon du modèle social du continent européen en faveur de normes plus strictes comme aux États-Unis pourrait déclencher une révolution.
L'Allemagne, la France, l'Espagne et l'Italie veulent une action urgente pour sauver toute une génération de jeunes Européens qui craignent de ne pas trouver d'emploi. Le chômage des jeunes dans l'Union Européenne se chiffre à près de un sur quatre, soit plus du double que le chômage des adultes.
"Nous devons être plus efficaces dans notre lutte contre le chômage des jeunes, sinon nous perdrons la bataille pour maintenir l'unité de l'Europe", a déclaré Wolfgang Schäuble.
Alors que l'Allemagne insiste sur l'importance de la consolidation budgétaire, Wolfgang Schäuble, lui, a évoqué la nécessité de préserver le modèle social de l'Europe.
Si les normes sociales américaines sont introduites en Europe, "alors nous aurons une révolution, pas le lendemain, mais le jour même" a déclaré Schäuble lors d'une conférence à Paris.
http://www.reuters.com/article/2013/05/28/us-europe-unemployment-idUSBRE94R0D320130528
Zone euro : taux de chômage des jeunes de moins de 25 ans :
Slovénie : 24,4 % de chômage.
Irlande : 26,6 % de chômage.
Chypre : 32,7 %.
Italie : 40,5 %.
Portugal : 42,5 %.
Espagne : 56,4 %.
Grèce : 62,5 %.