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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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Le bal des apparatchiks

Audience de l'article : 3461 lectures
Nombre de commentaires : 7 réactions
Nous avons vu, dans un billet précédent, que la responsabilité naturelle, personnelle, n'est plus d'actualité. Mais il ne peut pas y avoir de société, de justice, d'arbitrage, sans responsabilité.

Donc si la responsabilité naturelle n'existe plus, il faut créer un autre type de responsabilité, une responsabilité conventionnelle.

Toujours en prenant notre exemple de l'automobile, ce n'est plus celui qui sait conduire qui est un bon conducteur, mais celui qui applique les règles conventionnelles.

On perçoit vite les problèmes à venir :

            - Qui établit les règles ?

            - Qui les fait respecter ?

C'est tout le problème des sociétés dogmatiques qui est posé, ces sociétés qui jugent dérisoires les responsabilités naturelles pour mieux imposer leurs responsabilités conventionnelles.

Donc, ce sont les tenants du dogme qui sont chargés d'établir les règles conventionnelles. A leur avantage évidemment.

Ils sont les premiers apparatchiks, agissant pour notre bien, il va sans dire. On trouve ici les administratifs et législateurs chargés de dire la loi. Ils sont nombreux, ou pas très nombreux, c'est selon.

Ensuite, il faut faire appliquer cette loi conventionnelle, qui ne coule pas de source. Tout un réseau de fonctionnaires, de délateurs, de zélateurs, chargés de l'application de la loi conventionnelle se constitue.

Ce sont les seconds apparatchiks. Ils sont beaucoup plus nombreux et beaucoup plus intransigeants.

Et là, miracle, une espèce de synergie s'installe entre les uns et les autres, qui autoproduit de la loi, affinant la responsabilité conventionnelle, qui peut évidement s'affiner à l'infini puisque rien jamais ne trouve à se vérifier.

La règle conventionnelle s'impose, elle ne demande pas de résultat, n'autorise pas la critique, puisqu'elle est convenue. La machine fait de l'auto-allumage. C'est mal parti.

Les citoyens sont consentants puisque tout cela prend l'apparence sérieuse de la garantie du bonheur et de la protection des populations.

Ce n'est que le jour où leurs libertés se sont réduites comme peau de chagrin, où ils prennent conscience de leur position d'esclave, qu'ils commencent à se poser des questions.

Trop tard, la loi de la démocratie s'impose, le nombre de ceux qui dictent et contrôlent les règles conventionnelles devient supérieur à celui de ceux qui voudraient tout simplement adhérer à la vie, à leur liberté d'homme. 

Tout se précipite. Voyez en ce moment, par exemple, l'engouement pour un seul mandat par élu. Formidable.

Pour le cas où vous n'auriez jamais vu un élu de près, je vous explique :

- Si vous créez une entreprise, votre premier client ne va peut-être pas arriver le jour même. Mais si vous ouvrez une permanence d'élu, vous faites le plein instantanément. Donc l'élu, s'il se tient à sa permanence est immédiatement débordé. Ne lui dites pas que c'est pour rien, il ne vous croira pas. Donc, persuadé d'être utile, il va demander davantage de moyens, notamment une plus grosse indemnité en rapport avec le temps passé.

Et oui, un élu par mandat c'est plus d'apparatchiks, plus de frais, plus d'impôts, sans aucun avantage.

Qu'importe, puisque s'ils sont plus nombreux, ils gagneront moins chacun, c'est l'essentiel pense"Bidochon" qui jalouse leurs indemnités.

Tant pis si tous ensemble ils nous coutent plus cher. On bute là sur le raisonnement économique très limité de la population….

Les apparatchiks, tel le virus du cancer, vivent sur la bête. La seule consolation du cancéreux est que son virus meurt avec lui.  C'est bien peu de chose.

Pas de panique, il y a quand même une limite à tout ça, c'est : la faillite, qui n'est pas la mort mais un simple malaise. Nous n'en sommes plus très loin, elle ne peut qu'être libératrice.

Un petit pincement au cœur pour ceux à qui la liberté fait peur, je les comprends, être libre c'est dur. Je m'y suis essayé, j'en ai bavé des ronds de flan.

Allez, courage.

Bien cordialement. H. Dumas

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7 commentaires

  • Lien vers le commentaire alex6 dimanche, 31 mars 2013 01:09 Posté par alex6

    Edit: "reposer" et non pas "repose".
    Je sais que les anarcap peuvent etre jusnaturaliste mais en pratique, ils refusent que ce droit soit lie a une base morale absolue. C'est pourtant le fondement du droit, vouloir lui oter son lien a la base, c'est tuer sa capacite a etre universel.

     

  • Lien vers le commentaire alex6 dimanche, 31 mars 2013 01:06 Posté par alex6

    "La loi ne devrait qu'organiser, elle n'a pas vocation à juger par anticipation du bien et du mal."

    Le droit naturel repose pourtant bien sur la morale judeo-chretienne et on retrouve ses preceptes dans presque tous les systemes religieux du monde. Le droit romain est effectivement plus directement lie a la morale que la Common law par exemple qui s'appuie plus sur le jurisprudence (les specialistes corrigeront si je me trompe)

    Un systeme de loi qui pretend ne pas repose sur une morale n'est pas viable. Attention au piege du relativisme dans lequel nombre de liberaux sont tombes par refus des regles. La tendance anarcho-capitaliste est une aberration intellectuelle, au meme titre que le communisme. 

  • Lien vers le commentaire Henri Dumas vendredi, 29 mars 2013 08:41 Posté par Henri Dumas

    Se déplacer est un droit pour tous. Circuler sur la route ne demande aucune règle si l'on est seul.
    La présence des autres justfie des règles (rouler à droite ou à gauche, priorités). 
    Ces règles ne peuvent pas empiéter sur la liberté de circuler et n'ont pas vocation à trier les conducteurs. 
    Par contre les conducteurs doivent être responsables de leurs actes.
    Nous avons vu que du fait des assurances ce n'est pas le cas. Que de ce fait la responsabilité naturelle a été escamotée. Des règles surgissent alors pour trier les conducteurs et installer une responsabilité conventionnelle. Ces règles sont inévitablement liberticides et n'atteignent pas le but qui leur est imparti.
    C'est la même chose pour le reste des activités sociales.
    La loi ne devrait qu'organiser, elle n'a pas vocation à juger par anticipation du bien et du mal.
    Sans quoi c'est le dogme qui s'installe.
    Cordialement. H. Dumas 

  • Lien vers le commentaire alex6 vendredi, 29 mars 2013 00:42 Posté par alex6

    Bonjour Henri,
    Le parallele avec l'automobile ne tient pas alors, on peut assimiler une part du code de la route a du droit positif dans le but de proteger les "bons" usagers des "mauvais".
    Peut-etre n'ai-je pas compris votre article, c' est une autre piste possible... ;-)
    Bon weekend de Paques en tout cas,
    Alexis   

  • Lien vers le commentaire Henri Dumas jeudi, 28 mars 2013 07:44 Posté par Henri Dumas

    Bonjour Alex6,
    Pour moi, evidemment, le droit positif est une extension du droit naturel, l'organisation nécessaire de la règlementation naturelle.
    Ce droit est au service de la liberté, de ses limites, il n'est pas au service d'un dogme, d'une utopie, d'un pouvoir. Il est incontournable.
    Cordialement.  

  • Lien vers le commentaire alex6 mercredi, 27 mars 2013 21:41 Posté par alex6

    Attention quand meme a ne pas confondre "restriction des libertes" et "droit positif". Une societe basee uniquement sur le droit naturel aurait assez peu de chance de pouvoir evoluer a un stade de developpement comme aujourd'hui.
    En parallele, on peut citer la circulation automobile qui peut fonctionner quasi-librement s'il y a un tres faible nombre de voiture sur les routes. La complexite entraine la necessite de legiferer, c'est inevitable.
    Ensuite on est bien d'accord qu'au-dela d'une certaine limite, le droit positif devient intrusif et detruit les libertes sans apporter de gain a la collectivite.
    C'est tres probablement le cas aujourd'hui en France.