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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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L'affaire Tapie

Audience de l'article : 3637 lectures
Nombre de commentaires : 9 réactions
Quel déballage étrange !!!

Les questions que l'on aimerait voir posées sont les suivantes :

            - Oui ou non, Le Crédit Lyonnais a-t-il trahi le mandat donné par Tapie ?

            - Oui ou non, Le Crédit Lyonnais a-t-il réalisé, à l'occasion de l'affaire Adidas, une très grosse plus-value ?

            - Cette plus-value est-elle liée à la trahison du mandat, si elle a eu lieu ?

Il ne doit pas être difficile de rendre public les documents qui répondraient à ces trois questions.

Au lieu de cela, nous sommes abreuvés de foutaises hors du commun. La dernière en date tient au fait que Tapie aurait été enthousiaste à l'idée de récupérer 400 M€ !!!

On le serait à moins.

Que dire des acteurs de l'arbitrage. Que nous importe qu'ils aient ou non connu Tapie.  En quoi cela les aurait empêchés de rendre un arbitrage juste ? Ceux qui alimentent cette boue sont probablement bien plus fautifs qu'eux.

Il y a-t-il des abrutis pour croire que la justice rendue par des magistrats est exempte de combinaison amicale ou corporatiste ? Je leur conseille d'aller voir les jugements rendus par les Tribunaux Administratifs au profit des Services Fiscaux.

Sauf à imaginer que les juges devraient être enfermés dans une tour d'ivoire, il n'est pas raisonnable de croire que leurs jugements sont exempts du poids de leur vécu et de leur vision sociétale.

Cette affaire pose une question essentielle :

Un certain nombre de milliards ont été engloutis dans le Crédit Lyonnais, au profit de personne. Une infime minorité de cette somme est donc rendue à Tapie, aussitôt il remet cette somme dans l'économie réelle, elle va vivre et peut-être prospérer, même et y compris à travers son imbécile bateau.

Le conflit réel est là.

La foule s'excite, elle acclame ceux qui œuvrent pour déposséder l'entrepreneur Tapie.

Quand bien même la preuve serait rapportée que Le Crédit Lyonnais l'aurait effectivement volé, il ne faut pas lui rendre son dû.

Cet argent a été volé au profit du bien public, puisque volé par l'Etat, il n'a pas à être rendu à un particulier. D'autant plus si celui-ci saute de joie à l'idée de récupérer son bien. C'est la pensée commune. 

Nous ne sommes pas loin du fond.

Que dire des acteurs de l'arbitrage. Nous a-t-on démontré qu'ils ont agi en scélérats? Ce ne sont pas des voyous. Il n'est pas impossible, il est même objectivement probable, qu'ils aient considéré, en leur âme et conscience, que Tapie avait été volé. Comment peut-on ainsi ruiner leur réputation ? Les trainer dans la boue, sans nous apporter la démonstration que leur arbitrage a été injuste ?

Puisque, quand même, la question posée est bien de savoir si la sentence arbitrale a été juste ou non.

L'avenir

Il est terriblement bouché. L'Etat, où ce qui en fait office, va se porter partie civile. Parfait. Une procédure va donc être engagée en annulation de la sentence arbitrale. Cette procédure ne portera que sur la forme de cette sentence, sur la personnalité des arbitres, non sur le fond de l'arbitrage. En admettant que l'arbitrage soit cassé, la justice va alors inévitablement devoir reprendre le dossier.

Les magistrats qui vont l'instruire seront-ils indépendants ?

Peut-on imaginer qu'ils pourraient, calculs faits, allouer à Tapie la même somme que celle de l'arbitrage, voir plus ? Non, évidemment.

Donc, ils ne seront pas plus libres que les arbitres, voir beaucoup moins.

Mais leur dépendance sera au service de la haine de l'entrepreneur et des sommes dont il doit disposer pour s'engager dans l'économie.

Cette affaire Tapie est donc fondamentale pour les socialistes, pour ceux qui prônent l'économie d'Etat contre l'économie libérale.

C'est le souhait d'en découdre sur le sujet, coûte que coûte, qui ne permet pas à Médiapart, nos impressionnants journalistes d'investigation bien de chez nous, de mettre à notre disposition les deux documents, mandat et plus-value, qui nous permettraient de savoir si Tapie est un volé ou un voleur.

Un entrepreneur, volubile et m'as-tu-vu, la tête sur le billot, quoi de mieux pour distraire les foules de la gabegie de l'Etat socialiste, de son échec économique qui nous entraine tous vers la misère.

Pauvre Tapie, il boira le calice jusqu'à la lie, qu'il ait tort ou qu'il ait raison.

Bien cordialement. H. Dumas
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9 commentaires

  • Lien vers le commentaire Henri Dumas dimanche, 16 juin 2013 11:20 Posté par Henri Dumas

    Nous ne parlons pas de la même chose, la discussion est donc impossible.
    Le sujet pour moi est d'une part la réalité des chiffres et d'autre part le respect de la propriété intellectuelle.
    Vous me répondez rapport de force, prise de risque, résultat et pouvoir.
    Ce n'était pas mon propos, je ne cherche pas à juger moralement Tapie, cela ne m'intéresse pas.
    C'est un débat de société qui m'interpelle. La responsabilité, telle que vous la décrivez, reviendrait à ne pas soigner un alcoolique atteint d'une cyrose du foie, au motif qu'il est alcoolique et n'avait qu'à prendre ses responsabilités.
    Je ne suis pas certain que ce soit la justice libérale à laquelle je suis attaché. Evidemment la responsabilité ne peut pas être oubliée, mais elle comprend l'histoire individuelle, l'enchainement des évènements et des circonstances. Chaque étape doit être comprise avant toute sanction visant la responsabilité.
    Je ne me sens pas le droit de me prononcer sur la responsabilité de Tapie, les chiffres et les circonstances exactes nous étant totalement dissimulés. La version du plus faible n'est peut-être pas plus juste que celle du plus fort, ou inversement.
    Je trouve bien prétentieux de refaire l'arbitrage, nous verrons le jugement à venir.

  • Lien vers le commentaire Henri Dumas dimanche, 16 juin 2013 09:50 Posté par Henri Dumas

    @ Patrickret
    Bonjour,
    Visiblement vous avez fait un gros effort de documentation. Il y manque la marge réelle du Crédit Lyonnais sur toute la transaction. L'intervention de Tapie dans le fil de l'histoire ne peut pas être occultée. Elle est la base de cette histoire.
    La question posée est la suivante : la propriété intellectuelle de Tapie doit-elle être passée par pertes et profits au motif que sa situation financière a été, à un moment, délicate au point de lui faire déposer le bilan ?
    Ce dépôt de bilan doit-il avoir pour conséquence la dépossession de tous ses biens matériels et immatériels ? Vous répondez oui. 
    J'aurais tendance à répondre non. La propriété intellectuelle est totalement irrespectée dans le monde économique, contrairement au monde culturel où elle est parfaitement protégée.
    Je ne fais pas de différence entre l'acte créatif économique et l'acte créatif culturel. Cetains pensent que l'imaginaire culturel appartient à son auteur, alors que l'acte imaginaire économique appatiendrait à tout le monde. Ce n'est pas mon cas.
    Bien cordialement, et merci pour votre apport. H. Dumas




  • Lien vers le commentaire tartemolle vendredi, 14 juin 2013 09:15 Posté par tartemolle

    Le scandale de la faillite du Crédit Lyonnais dont la responsabilité incombe aux socialistes a coûté aux contribuables 27 milliards d'euros (actualisation au 1er juin 2013)