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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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La régence déraille

Audience de l'article : 1734 lectures
Nombre de commentaires : 1 réaction
Le jeune Macron n’a évidemment pas une très forte personnalité. Gamin mignon et sans doute un peu flambeur, il se laisse happer par sa prof de français.

Elle en a fait sa chose, jusqu’au plus haut niveau. C’est à n’en pas douter un exploit, au moins spectaculaire.

Aujourd’hui, la régente qu’elle est devenue est en butée, la fin risque fort d’être compliquée pour elle et pour lui.

Replaçons les choses dans leur contexte

L’activité et le pouvoir politique n’ont jamais fait bon ménage. S’occuper des autres est gourmand en temps et ne permet pas de s’occuper d’autre chose.

Grecs et romains réservaient la politique aux riches oisifs, ceux-ci devaient même faire la preuve publique de leur richesse par l’évergétisme.

Au moyen age les oisifs accaparant la politique étaient les nobles, à l’ère industrielle ce fût le patronat.

Aujourd’hui, les oisifs capables de donner du temps à la politique sont les fonctionnaires.

Le cycle du pouvoir politique est toujours le même. Au début, la classe oisive qui accepte d’exercer cette fonction sociale le fait en général avec sincérité, se contentant du retour de notoriété, et assumant au mieux la charge de la chose commune. Puis la notoriété lui monte à la tête dans le même temps que le coût pour elle de la prestation qu’elle fournit entame ses revenus d’oisif.

Alors, petit à petit, se contentant d’user du pouvoir, cette classe oublie la prestation collective initiale, son bénévolat, et se met à agir uniquement au bénéfice de son profit personnel direct. Et patatras, tout le bazar s’effondre.

Nous en sommes donc là

Les fonctionnaires ont rempli correctement leur mission, lorsqu’ils ont, après la dernière guerre, pris le pouvoir politique au patronat.

Jusqu’au jour où, se multipliant à l’infini, confortant la sécurité de leur statut aussi à l’infini, ils ne se sont plus contentés de rendre service, ils ont voulu en vivre largement. Ce fût le début de la ruine de la société qu’ils prétendaient gérer, notre ruine actuelle.

La solution

Pour sortir de ce cycle il faudrait qu’une nouvelle catégorie sociale accepte d’exercer le pouvoir politique, en ait le temps et les moyens, pour éliminer la corruption ou au moins la connivence actuelle qui se sont installées simplement sous la pression des faits visant à rendre l’activité politique rentable pour qu’elle soit pérenne au profit de ceux qui l’exercent, alors qu’elle ne peut qu’être majoritairement bénévole et fatalement éphémère.

Donc la régente dans tout ça ?

Il n’y a aucune chance qu’elle apporte une solution, au contraire.

Issue d’une famille d’industriels, de ceux donc qui ont perdu l’accès au pouvoir politique après la guerre, elle est devenue fonctionnaire. Probablement au grand désespoir de cette famille.

La compensation pour la régente ne pouvait être que de faire la démonstration qu’elle a rejoint habilement la catégorie qui détient le privilège de l’accession au pouvoir politique. Elle a dû sentir la nécessité impérative de faire cette démonstration.

Le petit Macron, dressé, est devenu l’outil de démonstration. Poussé au plus haut niveau de cette catégorie sociale, il est sorti de l’école qui forme l’élite des fonctionnaires. Puis, il l’a amenée au pouvoir suprême, à la régence.

C’est exactement là que se situe le nœud mortel.

La France a besoin d’un choc politique, d’écraser la catégorie disposant du pouvoir, qui l’a galvaudé tel que nous venons de le voir.

Pour cela il faut supprimer le statut des fonctionnaires, leur enlever cette sécurité dont le coût ruine le pays et leur donne la quasi-exclusivité de l’accès au pouvoir politique. Pouvoir par essence instable, insécure, don de soi normalement ruineux. Alors, une nouvelle catégorie sociale se découvrira et relèvera le défi du pouvoir politique pur, jusqu’à qu’elle aussi se gangrène et doive être changée. C’est le rôle normal de la démocratie.

Rien de tout cela avec la régente. Bien plus, elle et son “homme-outil” sont donc des dissidents du patronat, de ceux qui portent aujourd’hui la charge, le poids, des dérapages économiques et politiques du pays. Ils ne peuvent pas revenir vers eux, les aider, les soulager, ce serait admettre qu’ils n’ont pas pris la bonne route.

Ils savent les flatter, leur mentir, tant ils les connaissent, tant ils sont des leurs. Mais ils ne peuvent que faire le jeu des fonctionnaires au pouvoir, dont ils ne sont pas, ce qui les oblige à des preuves d’appartenance renforcées.

Pour toutes ces raisons, cette régence décalée finira mal.

Bien à vous. H. Dumas

PS : Je saute du coq à l’âne mais, entre nous : Le Général Jean-Louis Georgelin n’est pas une flèche.
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1 Commentaire

  • Lien vers le commentaire hftrade mardi, 19 novembre 2019 19:36 Posté par hftrade

    J'admire votre combat contre cette maffia de bercy. La republique francaise figure actuellement en tete de liste mondiale des etats voyous en matiere fiscale (liste noire non officielle) , 50% du PIB au moins  part en taxes.

    les fonctionnaires de Bercy jouissent de salaires anormaux dans l'administration francaise, que dire de plus ?

    Il a ete egalement prouvé par differentes etudes que la classe moyenne paye en europe plus d'impots qu'elle ne recoit en echange et c'est assez logique et assez previsible